Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 2. (Budapest, 1955)
I. TANULMÁNYOK AZ IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM GYŰJTEMÉNYEIBŐL - Cs. Katona Imre: A szendrői ref. egyház XVIII. századi nyomott úrasztalterítője és a hazai nyomás fejlődése a XVII—XVIII. században
LA NAPPE DE CENE IMPRIMÉE DU XVIII e SIECLE, DE L'ÉGLISE PROTESTANTE DE SZENDRÖ, ET LE DÉVELOPPEMENT DE L'IMPRESSION HONGROISE AUX XVII e ET XVIII e SIECLES Dans le rang des trésors conservés dans les églises protestantes hongroises du XVIII e siècle, une place importante revient à la nappe de cène qui a été acquise en 1919 par le Musée des Arts Décoratifs. Cette nappe de cène se range fort bien parmi nos objets d'art imprimés du XVIII e siècle, et son étude nous fournit une occasion excellente de voir plus clair dans la corrélation, l'interdépendance et l'influence réciproque des diverses branches de l'art appliqué. Malgré que, en dehors de Corneille Divald, pour ainsi dire personne ne s'occupait de rechercher les monuments de l'impression textile hongroise, l'évolution de cette branche artistique se présente assez nettement. L'on peut, aujourd'hui, déjà tenir pour certain que les débuts de l'impression textile se rattachent à l'occupation osmanoturque, et en rapport avec ceci, à l'affluence des marchandises orientales. C'est à ces produits que remontent nos premières initiatives. Les résultats de l'art de la broderie orientale, fort développé, se reflètent aussi dans la composition et dans les motifs décoratifs de la nappe de cène. Au cours du XVIII e siècle les influences de l'orientation occidentale —• vu les rapports établis dans ces temps entre la Hongrie et les Pays-Bas — n'ont pu supprimer elles non plus la manière orientale de la décoration et de la composition, mode dont le goût du peuple hongrois a formé une manière propre à lui. Toutefois, l'art du textile de l'Occident, notamment celui des Pays-Bas, — par sa multiplicité et par ses fortes influences Renaissance, formées au cours de son évolution compliquée — avait en même temps transmis à la Hongrie un art richement varié. Cet art a puisé le plus dans l'art italien de la Renaissance : dans celui de l'Italie, par voie directe, mais aussi par l'intermédiaire de la France. La nappe de cène de l'église de Szendrő peut être considérée comme le résultat de l'alliage spécifique de ces différentes influences. La survivance tenace des influences turques et orientales dans nos textiles n'est pas due exclusivement à l'occupation turque, qui durait un siècle et demi : la forte influence Renaissance, arrivée en Hongrie de l'Occident, nourrie et mûrie elle aussi pendant plusieurs siècles par l'Orient, a également contribué à ce fait. ÉMERIC CS. KATONA