Tanulmányok Budapest Múltjából 15. (1963)
Kubinyi András: A városi rend kialakulásának gazdasági feltételei és a főváros kereskedelme a XV. században = Les conditions économiques de la formation du troisieme ordre en Hongrie et le commerce de la capitale hongroise a la fin du XVe siecle 189-226
l'échec. La «sedes tavernicalis» elle-même constitua, en dernière analyse, un obstacle au progrès. Cette cour fut le tribunal du plus important groupe de villes, celui qui avait adopté le droit de la ville de Buda. De cette organisation les deux tiers des villes étaient exclus. Le droit d'être présent à la Diète même leur sembla-t-il plutôt onéreux. Sous le règne du roi Mathias, une tentative pleine d'intérêt fut faite en vue de réunir le troisième ordre dans son ensemble et cela dans un intérêt purement fiscal. En 1476, un diplomate d'origine paysanne, George Handó, prévôt du chapitre de Pécs, devint le trésorier du roi Mathias et par cela l'autorité suprême des villes. Son intervention y était pour beaucoup dans la victoire des villes au procès de Nagyvárad. Handó fit appel à une nouvelle méthode dans la mise à contribution royale des villes. Jusqu'à cette époque, le fisc établit les impôts selon l'importance des villes et fit la recette des contributions par un délégué spécial envoyé sur les lieux. Ce délégué du pouvoir central avait les pleinspouvoirs à composer avec les villes sur le montant de la contribution. Handó fit venir chez lui les représentants des villes à une réunion de vote de l'impôt. Ces réunions renfermèrent déjà le noyau d'une communauté distincte de l'ordre des villes, car, en contre-partie d'un vote de l'impôt, le roi et son trésorier ne se seraient pas refusés selon toute probabilité à faire des concessions. Le procès sur les octrois devait être considéré comme telle concession, car la date de la première invitation des délégués municipaux coïncida avec celle de l'ouverture du procès de l'octroi et l'autre data peu de temps après la sentence. La portée d'une telle invitation a échappé aux dirigeants des villes. Le fisc ne put parvenir à un accord avec les représentants des villes à aucune de ces deux réunions. Après ces dialogues sans résultats la perception des contributions eut lieu suivant le procédé antérieur. Après] avoir détenu deux ans et demi le poste du trésorier du roi et été nommé archevêque de Kalocsa, Handó devint grand chancelier, donc premier conseiller du roi. Son successeur à la charge du trésorier fut l'un de ses anciens collaborateurs, Orbán Nagylucsei. Celui-ci fit encore plusieurs tentatives pour faire accepter l'idée de Handó, mais ces tentatives restèrent aussi sans lendemain, les trésoriers successifs ne l'essayèrent donc même plus. Il est évident que la faiblesse du marché national était telle que les tentatives visant au rassemblement de l'ordre des villes ne purent être couronnées de succès. Par contre, dans certaines parties du pays, des marchés régionaux se formèrent effectivement et lorsque le fisc essaya de réunir les villes dans une région donnée du pays, cette tentative n'était plus vaine, et après l'unité économique, l'unité politique commença à prendre forme. 226