Tanulmányok Budapest Múltjából 12. (1957)

Kubinyi András: A kincstári személyzet a XV. század második felében = Le personnel de la trésorerie a la fin du XVe siecle 25-49

nistration financière. I/étude analyse d'une manière détaillée la carrière officielle des personnes engagées dans le service de la trésorerie, d'où il résulte que, dans leur majorité, ces personnes ont passé leur vie au service de l'un des bureaux centraux. C'est à peu près la carrière officielle suivante qui peut être considérée comme typique. Quelqu'un est employé —- comme le «familiáris» d'un fonction­naire d'un rang élevé — à l'administration financière, ou à la chancellerie, ou bien à l'un des tribunaux centraux. Il déploie ici ses activités officielles pendant un temps assez long, peut-être sous les auspices de différents «domini». Il est probablement promu au cours de sa carrière : le roi ou un dignitaire supérieur le nomme au poste devenu vacant par la résignation du «dominus», ou bien le fonctionnaire en question est transféré à une autre organisation, pour y continuer son travail dans un grade supérieur. Par exemple, le même Orbán Nagy­lucsei commença sa carrière à la chancellerie, comme notaire. Après avoir été transféré à la trésorerie, il devint le «familiáris» du trésorier János Ernuszt, puis il atteint le rang de vice-trésorier. Il reste au service de l'administration financière sous les ordres de György (Georges) Handó, ancien vice-chancelier et successeur de Ernuszt, puis, quand son nouveau «dominus» devint chancelier en chef , Nagylucsei obtient la charge de trésorier. — Lukács (Lucas) Szegedi, lui aussi, commença sa carrière à la chancellerie, puis, comme familiáris de Orbán Nagylucsei, il devi­ent le titulaire de plusieurs charges — l'une après l'autre — dans la trésorerie. Puis, deux années après l'abdication de son «dominus», il sera le successeur de ce dernier dans la charge de trésorier, pour devenir plus tard président de la cour de justice royale (personalis praesentiae regiae in iudiciis locumtenens) . Parmi les fonctionnaires d'un rang moins élevé, László (Ladislas) Kubinyi est — dans le temps où le poste de trésorier est occupé par Lukács Szegedi — «comes» de la chambre de monnaie à Nagybánya. Au moment où son dominus quitte la tré­sorerie, le nouveau trésorier, Zsigmond (Sigismond) Ernuszt, le fait engager comme «distributor pecuniarum regiae maiestatis» dans l'organisation centrale ; dans cette qualité, il reste d'abord sous le successeur de Ernuszt, Zsigmond Wemeri, puis il est promu vice-trésorier. Au moment où son dominus quitte son poste, il est nommé par le roi «provisor» à Buda, et devient, par cette nomination, membre du conseil royal. De tout ce qui a été exposé jusqu'ici, il résulte que — dans le cadre des deux organisations bureaucratiques centrales, des cours de justice de la «curia» ainsi que de l'administration des domaines royaux — il est légitime de parler en réalité de carrières bureaucratiques et d'une couche de fonctionnaires se faisant valoir dans la forme de la «familaritas». Cette couche, dans sa majorité, se recrute parmi les membres de la petite noblesse. Il n'y a que sporadiquement des nobles ayant une propriété moyenne, tandis que les bourgeois des villes, voire les serfs des bourgades ou les serfs villageois sont représentés dans un nombre plus grand . Par exe­mple, Nagylucsei lui-même appartenait probablement à cette dernière catégorie. Quant à la qualification des fonctionnaires, on peut constater que, à côté des quelques personnes ayant absolve l'université, la majorité de cette couche est constituée par les «litterati» qui acquirent les éléments de la culture dans les écoles du pays même. Cette catégorie est appelée — à justetitre — par l'historien György Bonis «ordre des juristes» (même si cette appellation n'est pas tout à fait exacte au sens strict des mots). C'est seulement parmi les bourgeois des villes que nous ne trouvons pas beaucoup de «litterati». Les bourgeois en question sont, le plus souvent, des commerçants qui ont des rapports avec la trésorerie à titre de fournisseurs de la cour royale. Naturellement, ceux-ci n'ont pas servi dans le cadre des autres organisations, et étaient, dans la plupart des cas, des bourgeois de la capitale. La capitale était de toutes façons en relation étroite avec l'administration des finances. Bon nombre d'anciens fonctionnaires de la trésorerie, n'étant pas d'origine bourgeoise, s'établissaient à Buda et devenaient des bourgeois. Celait est bien illustré par le cas de Lőrinc Bajoni. Celui-ci, substitut du trésorier Imre 48

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