Budapest Régiségei 19. (1959)

ANYAGKÖZLÉSEK - Gerő Győző: Hol állott a budai Kücsük dzsámi? 215-219

OY. GERO OU ÉTAIT SITUÉ LE KUTCHUK DJAMI DE BUDA? L'emplacement topographique des djamis et des mosquées turcs est pour la plupart assez bien éclairci par les recherches faites jusqu'à présent. Malgré cela, il reste encore des bâtiments dont l'emplacement n'a pu être précisé exactement par les sources con­temporaines, c.-à-d. par les chartes, les gra­vures et les cartes. Il en est de même pour le Kutchuk djami. Dans son Mémorial, fait à la reprise de Buda en 1686, Marsigli énumère huit djamis sur le territoire de la Forteresse en mentionnant en dernier lieu le Kutchuk djami, il relève aussi le vocable «Capagha» c.-à-d. la chapelle de «Agha Kapou«. Selon l'avis de Lajos Fekete tous ces deux noms se rapportent à l'édifice con­nu, après d'autres sources, comme «Kapou ag­hassi masdjidi». Evliya Tchelebi le nomme «Agha masdjidi», la mosquée d'Agha, et la situe à la proximité de la caserne des Janis­saires. Il aurait reçu ce dernier nom de la maison de l'agha janissaire, le commandant des casernes janissaires, lesquelles se sont trouvées, de même que sa maison, auprès de la porte de Fehérvár. Fekete identifie le Kutchuk djami par erreur avec la chapelle de Saint-Michel, située sur le côté sud de la Forteresse. D'après cela, le djami n'a pas été donc une bâtisse d'origine turque musul­mane . La carte exacte de Marsigli rendit possible la détermination précise de l'emplacement du djami. Sur la carte, au sud-est de la porte de Fehérvár, se trouve le plan d'une église à Fig. 1. Le Kutchuk djami et ses environs sur la carte détaillée turque de Marsigli Fig. 2. Le plan de l'église de Saint-Sigismond sur la carte de Rabattá type de moyen âge, avec un texte turc effacé Ç*OIA. ^^y. Ce texte est devenu lisible par agrandissement photographique. Le tracé scriptural est identique en caractère à celui des autres inscriptions de la carte. Au même endroit, mentionné ci-dessus, la carte de Haüy indique aussi une église orien­tée, à trois nefs, semblable à l'esquisse turque. L'église à cette époque-là convertie déjà en djami, figure sur une gravure de Siebmacher de 1598, représentant Buda à l'époque turque, comme un bâtiment de caractère gothique couveit d'un toit à deux pentes et orné d'une tour. Au moyen âge, l'église, convertie en djami à l'époque turque, était connue comme l'église de la prévôté sous le vocable de Saint Sigismond. Le djami fut détruit au cours du siège de 1686. Une partie de ses fondements subsistants se trouve aujourd'hui même sous le revêtement du pavement de la place Saint-Georges, cepen­dant l'autre partie fut complètement anéantie au cours de la construction de l'ancien Minis­tère de la Défense nationale. Les travaux d'ex­ploration pour la sauvegarde des restes de l'église sont mis en train sous la direction de M Ile Emese S. Nagy. Sur la base de ce qui précède, nous pouvons donc établir que le Kutchuk djami de l'époque, sous les vocables d' «Agha masdjidi» et «Ka­pou agassi masdjidi», est identique à l'église de la prévôté de Saint-Sigismond du moyen âge, église qui se dressait sur la place Saint­Georges de nos jours. Fig. 3. TJn détail de la gravure de Siebmacher de 1598, avec l'esquisse de l'église de Saint-Sigismond Fig. 4. Les restes du Kutchuk djami sur la gravure de Fontana TABLES DES ILLUSTRATIONS 219

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