Budapest Régiségei 18. (1958)

JELENTÉSEK - Nagy Emese: A középkori Gercse község temploma 543-564

E. NAGY L'ÉGLISE DE LA COMMUNE MÉDIÉVALE DE GERCSE L'étude de l'histoire de Budapest (c'est-à­dire les anciennes villes de Buda et de Pest) est censée de comprendre celle des villages avoisinants, puisqu'en étudiant les petits villages voisins nous enrichissons nos con­naissances concernant les villes en question. Si l'on arrive à fixer le site de la commune de Gercse, qui existait au moyen âge, le problème des limites de la prévôté de Óbuda se trouve élucidé. Le territoire de la commune de Hidegkút (formant aujourd'hui partie de la ville de Budapest, 2 e arrondissement) comprend entre autres les ruines d'une église de l'époque romane, église reconstruite dans une certaine mesure au XVIII e siècle : ce sont les ruines de l'église de la commune médiévale de Gercse. Des fouilles ont été entreprises, depuis le 21 mai jusqu'au 13 juin 1956, ayant le but d'appro­cher certains problèmes relatifs à cet édifice. Au moment du commencement des fouilles les murs des ruines de l'église étaient intacts presque dans leur hauteur complète, excepté ceux du sanctuaire et de quelques parties des parois latérales. Aux endroits des fenêtres ainsi que de l'entrée ouest certaines parties des murs sont abîmées. Au côté sud de l'église il y a une porte doublement murée, au côté nord une qui n'a été condamnée que par un mur simple. Aux deux côtés du sanctuaire semi-circulaire se trouve attachée une sacristie -— construite évidemment plus tard — de même qu'une espèce de magasin. Au cours des fouilles, afin de sonder le terrain, des fossés ont été creusés perpendi­culairement aux murs, puis, où la nécessité s'en imposait, certaines parties ont été com­plètement mises au jour. Les travaux en question ont permis de retrouver dans la nef deux niveaux de plancher superposés, séparés par une couche d'à peu près 40 cm de débris d'argile et de terre. Les débris et le charbon de bois se trouvant au-dessus du niveau premier semblent indiquer que le vaisseau de la nef avait brûlé et s'était effondré ; d'autre part, l'argile et la terre déposées sur le charbon de bois semblent porter témoignage du fait que le bâtiment restait sans couverture pendant une période prolongée. Dans le sanctuaire, les 2 ni­veaux se trouvaient immédiatement superposés, sans aucune trace des couches déposées, faits qui suggèrent que le toit au-dessus du sanctuaire n'était pas abîmé. Les fouilles ont permis d'établir que le sanctuaire avait la forme d'un fer-à-cheval, au lieu d'être semi-circulaire comme on l'a supposé primordialement. Le niveau inférieur — médiéval — correspond à la hauteur des seuils des portes condamnées ; par conséquent, au temps où le niveau inférieur avait été utilisé encore, les portes ultérieure­ment condamnées étaient ouvertes. Les portes en question ont été murées à un moment ultérieur à la reconstruction du bâtiment abîmé, et cela en deux périodes. D'abord, on a rétréci la porte du sud, puis toutes les deux portes médiévales furent complètement con­damnées, une nouvelle entrée fut percée au côté ouest — jusqu'alors fermé — de l'église et simultanément la galerie d'ouest fut con­struite. La sacristie fut probablement ajoutée à l'église dans la première phase des travaux de reconstruction. On a découvert des tombes — datant du moyen âge — 0,80 à 1,00 m au­dessous du niveau médiéval, aussi bien dans l'intérieur de l'église que du côté sud de celle-ci. Dans l'une des tombes une pièce de monnaie datant de l'époque du roi — et empereur — Sigismond (1387—1437). Il n'y avait pas d'au­tre mobilier dans les tombes, à l'exception de quelques crochets et lambeaux de cordon. Dans les diverses couches des fouilles ainsi que les champs voisins on a trouvé quelques fragments de vases médiévaux. Les résultats des fouilles sont confirmés par les données historiques. La première mention dans les documents — 1212 — correspond à l'époque déterminée par les éléments du style de l'église. Le village est mentionnée plusieurs fois au cours du moyen âge. Pendant l'époque turque cette région, y inclus Gercse, était systématiquement dépeuplée, son repeuple­ment n'étant effectué qu'au commencement du XVIII e siècle. À ce moment-là, rien ne restait du village de Gercse que les ruines de l'église. Le village lui-même ne fut pas rétabli, son territoire fut attribué à Hidegkút, mais l'église, selon quelques données historiques, fut rebâtie au commencement du XVIH e siècle. Selon la date de 1774 marquée sur la façade de l'église, la deuxième transformation baroque a eu lieu dans la deuxième moitié du XVIII e siècle. Une Visitation Canonique de l'anné 1817 indique que l'église qui n'était pas encore dépourvue de son équipement, était encore intacte, pour être déjà en ruines en 1829. En ce qui concerne la situation occupée par cette église parmi les églises hongroises médiévales de l'époque romane, il est à men­tionner que nous voyons le plan avec un sanctuaire ayant la forme d'un fer-à-cheval dans trois cas en Hongrie et dans deux cas en Slova­quie. Il est à supposer toutefois que parmi les cas où la sacristie demi-circulaire est close d'une manière légèrement allongée vers l'ouest, on pourrait rencontrer des solutions analogues, comme dans le cas de Gercse. Dans l'état 36* 563

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