Budapest Régiségei 17. (1956)
TANULMÁNYOK - Nagy Tibor: Héraklész bronzszobrocskája Óbudáról 9-44
torse de Florence, datent des environs de 200 avant notre ère. Parmi les sculpteurs de bronze de Pergame de cette époque, nous connaissons les noms de Phyromachos, Stratonicos, Isigonos et Antigonos, dont les œuvres n'ont cependant pas pu être identifiées, malgré toutes les recherches entreprises sur les œuvres plastiques, d'ailleurs peu nombreuses, de l'époque. 44 De cette façon, il est encore impossible de déterminer avec précision, à l'intérieur de Fart pergamien, le prototype du torse du Satyre de Florence et de la statuette d'Óbuda. Mais on peut affirmer avec une quasi-certitude qu'il existait, au début du II e siècle avant notre ère, un groupe Héraclès dans l'art pergamien, groupe qui peut être considéré comme le modèle de la statuette d'Óbuda et qui faisait partie d'un cycle d'Héraclès de plusieurs scènes. Cette conclusion de nos considérations est confirmée par ailleurs par l'analyse de la scène Héraclès-Hippolyte des sarcophages de l'époque des Antonins. On a remarqué, il y a déjà fort longtemps, que la scène Héraclès-Hippolyte des sarcophages classés dans la catégorie II. 2 par Robert se retrouve, dans une conception tout à fait analogue, sur le revers des médailles de Postume (258—268), portant l'inscription : Herculi invicto.^ On en a tiré la juste conclusion que la représentation de l'aventure des amazones sur les sarcophages se ramène, en dernière analyse, à un groupe de statues en rondebosse. 46 On a remarqué, d'autre part, que la reine des amazones, étendue inanimée sous le pied du héros, telle qu'elle est représentée sur les sarcophages et sur les médailles, montre une ressemblance frappant avec de «l'Amazone morte« du musée de Naples. 47 Cependant, on a omis de tirer une conclusion, pourtant évidente, concernant l'archétype de la scène Héraclès-Hippolyte qui figure sur les sarcophages. Etant donné que d'une part, «l'Amazone morte» de Naples et les pièces de caractère analogue qui font partie de la même catégorie, respectivement les répliques de ces pièces originales, appartenaient aux statues votives qu'Attale I er fit dresser aux environs de 200 avant notre ère près du mur méridional de l'Acropole d'Athènes 48 et que d'autre part, les sarcophages représentent la reins dee amazones de la scène Héraclès-Hippolyte, selon le modèle de F«Amazone morte», il est évident que le modèle plastique de la représentation des sarcophages ne peut être antérieure aux anathèmes d'Attale, c'est-à-dire au tournant du jjjème giècle avant notre ère. 49 La justesse de notre conception est confirmée par une observation d'Amelung, 50 selon laquelle les représentations de la lutte contre le lion de Némée et de l'aventure des Hespérides telles qu'on les retrouve sur les sarcophages d'Héraclès, peuvent être ramenées à des groupes plastiques faits à Pergame sous le règne d'Attale I er , groupes dont les copies sont : le groupe d'Héraclès avec le lion du II ême siècle cle notre ère et conservé à la «Sala degli animali» du Musée du Vatican 51 et le groupe de Wörlitz évoquant l'aventure des Hespérides. 52 Ainsi, les trois scènes des sarcophages dodécathlétiques du II ème siècle se rattachent très vraisemblablement à Fart pergamien de l'époque d'Attale I sr . Ces données nous permettent aussi d'affirmer avec une quasi-certitude, qu'il existait, aux environs de 200, à Pergame, un important cycle des aventures d'Héraclès, dont il faut imaginer les groupes d'après les figures des sarcophages mentionnés ci-dessus. Soulever les autres problèmes qui pourraient se poser à ce propos, comme par exemple les groupes d'Héraclès d'Alysie par Lysippe, considérés comme modèles, 53 nous mènerait trop loin et les hypothèses que nous pourrions émettre à leur sujet seraient difficilement justifiables. Comme nous l'avons vu, la statuette de bronze, découverte à Óbuda, est une copie assez libre de l'époque des Antonins, qui se ramène à un groupe Héraclès-Hippolyte du cycle d'Héraclès de l'art Pergamien. Il nous reste à examiner la question de savoir où fut réalisée notre statuette, aux environs du tournant du II ême siècle de notre ère. Donner une réponse précise à cette question est difficile, sinon impossible. En effet, nous sommes en présence d'un remaniement artistique datant de l'époque des Antonins, remaniement dont aucune réplique exacte n'est connue. Déterminer le lieu d'origine est d'autant plus difficile, que notre statuette représente un type d'Héraclès jusque-là unique, et qu'en outre, nos connaissances au sujet des ateliers de petite sculpture qui existaient au II ême et III ème siècles, en Italie et dans les provinces, sont très limitées. Les recherches en sont, à cet égard, à leurs débuts, et la question des ateliers n'est même pas posée dans la plupart des publications. 54 Les récentes classifications des statuettes de bronze des grandes collections étrangères n'entreprennent elles, non plus, une division par atelier des objets. 55 Aussi, ne pouvons-nous guère aller plus loin que de poser le problème du lieu d'origine de la statuette d'Héraclès retrouvée à Óbuda. Nous pouvons toutefois prendre, comme point de départ, le modelé vigoureux du corps nu, la reproduction relativement fidèle de la musculature de la statue originale, de dimensions visiblement plus grandes. Les particularités de l'exécution de la statuette, surtout dans la partie dorsale, donnent une importance exagérée à la musculature, par rapport aux dimensions de la statuette. Les chercheurs ont observé depuis fort longtemps 56 que parmi les statuettes de bronze faites d'après un original (ou une copie) de dimensions plus importantes, la représenta30