Budapest Régiségei 14. (1945)

ÉRTESÍTŐ - Bónis Éva: Későrómai üvegleletek Aquincumból 561-572

ÉVA BONIS TROUVAILLES DE VERRERIE A AQUINCUM DATANT DE L'EPOQUE DE LA ROMANITE TARDIVE Le Musée d'Aquincum fit mettre à jour en 1943 deux sarcophages en pierre dans la rue Hunor. Le premier avait été construit au moyen de certains restes d'une ancienne tombe. Une de ces parties porte une inscrip­tion du III e siècle. Bile nous fait savoir que le monumnet fut dressé pour P. Aelius Respactianus, membre du collège des pom­piers d'Aquincum, par ses deux amies qu'il avait délivrées. Les annexes de la tombe sont une fibule (fig. 2, 8), une boucle d'argent (fig. 2, 9) et une cruche de verre avec un verre (fig. 3). Les annexes de la seconde tombe sont une fibule (fig. 2, 6), une lampe funéraire (fig. 2, 7), une cruche avec un verre (fig. 5), la grande médaille de bronze de l'empereur Marc-Aurèle (?, fig. 2, 2), la petite médaille de bronze de l'empereur Constance (fig. 2, 4), la petite médaille de l'empereur Constantinus Gallus (fig. 2, 5) une ferrure de botxcle (fig. 2, 10), une garni­ture d'argent (fig. 2, 11) et enfin une petite disque de fer (fig. 2, 1). En 1931 les fouilles de Vihar-utca à Óbuda firent sortir également un ensemble de cruche et de verre (fig. 6. et 7) comme annexes de deux tombes. Celles-ci se trou­vaient dans la région de la ville militaire d'Aquincum, qui avait à devenir le lieu sépulcral des chrétiens de la romanité tardive. C'est précisément la présence de la cruche et du verre qui semble prouver l'origine chrétienne de ces tombes, puisqu'on retrouve cet usage aussi dans les centres chrétiens de la Pannonié, pendant la seconde moitié du IV e siècle. Le Musée Central de Mayence garde aussi un ensemble de cruche et de verre provenant de Dunapentele (Intercisa) qui fut mis à jour avec du pain dans un coffre dont la ferrure est ornée des scènes de caractère chrétien. Ce fait a inspiré aux archéologues qui ont publié ces trou­vailles (W, F, Volbach, L. Nagy) l'idée d'y voir un symbole de l'Eucharistie. Les annexes d'une tombe du cimetière chrétien de Szentendre évoquent, eux aussi, l'idée d'un symbole pareil (fig. 8, d'après lès trou­vailles inédites de L. Nagy). — En outre, nous connaissons un ensemble analogue, mais fabriqué en argile, précisément à Duna­pentele (St. Paulovics, A dunapentelei római telep — La colonie romane de Dunapentele — Intercisa. Arch. Hung. II. 1927. 62. 1. fig. 54, 55). Les restes des Goths chrétiens de la Transylvanie nous présentent aussi une garniture de cruche et de verre, destine au service divin (A. Alföldi, Latin keresztény felirat Erdélyből — Une inscription latine chrétienne dans la Transylvanie du IV e siècle. Arch. Ért. —• Bulletin d'Archéologie 1942. p. 252). Ce sont pourtant les fresques du cubicule de Pécs (II e siècle) qui nous fournissent la preuve la plus éclatante de la signification cultique de cet ensemble e cruche et de verre. ILLUSTRATIONS Pig. 1. — Le sarcophage de Hunor-utca en train d'être fouillé. Fig. 2. —Les fouilles des tombes de Hunor-utca. 571

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