Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 20. (1967)

SPRUNCK, Alphonse: Francisco Bernardo de Quiros, ein spanischer Diplomat im Dienste des Hauses Österreich während des spanischen Erbfolgekrieges

16 Alphonse Sprunck de l’armée du Portugal puisque S. M. portuguaise se Test reservé pour soi et pour ses propres generaux, cependant S. M. ne peut se dispenser de representer qu’il sera tres á propos que les puissances maritimes y envoient un general d’experience et de reputation, et si ce general entendoit la langue du pays, il est certain qu’il seroit encor plus propre qu’aucun autre á cet emploi. Comme on supose que les ordres sont déja donnés pour faire hiverner dans la Mediteranée une sufisante Escadre, on n’entrera point dans le detail des avantages que Fon s’en doit promettre, ni des dangers auxquels la cause commune seroit exposée si on n’y en laissoit point on se contentera de dire seulement que cette Escadre servira á asseurer les conquetes d’Italie, á favoriser celles qui restent ä y faire, ä tenir en allarme toutes les costes de France, á mettre á couvert celles de Catalogne, et á mettre Sa Majesté Catholique en Etat d’envoyer toutes ses forces sur les frontieres de FArragon et du Roussillon, au lieu d’en tenir une partié sur le bord de la Mer, comme eile seroit obligée de faire sans cela. A l’egard de l’entretien des 22 mille hommes que S. M. demande aux Alliez pour la Campagne prochaine, comme la Reyne de la Grande Bretagne et les Etats generaux se sont chargés des fraix de la guerre en Espagne, et que d’ailleurs l’epuisement des finances de l’Empereur leur est connu, S. M. se promet de leur justice et generosité qu’elles voudront bien le prendre sur elles tout entier, veu sur tout que les Palatins, qui en feront une grande partié, sont deja effectivement á leur solde. S. M. espere mérne de leur generosité qu’ils voudront bien lui envoyer au plutőt quelque somme d’argent, tant pour la subsistance de sa Cour, et pour le payement et recrutement de ses Troupes, que pour se mettre en Equipage de Campagne, S. M. étant resolüe de s’y rendre en Personne, et d’exposer s’il le faut sa vie pour le bien de la cause commune, maintenant qu’on lui laisse plus d’Authorité que par le passé, et qu’on lui donne les secours necessaires, S. M. s’obligeroit de plus de leur envoyer un compte exact de Femploi de cet argent, ainsi qu’elle a fait par rapport á celui que la Reyne de la Grande Bretagne a eu la bonté de luy envoyer cet Été. Ce sont les sentiments de Sa Majesté Catholique sur la guerre d’ Espagne, et eile prie la Reyne de la Grande Bretagne et Messieurs les Etats generaux de les vouloir prendre en consideration, et de lui faire scavoir au plutőt leurs resolutions afin que de son coté eile puisse prendre les mesures necessaires. On ajoute seulement que pendant que Sa Majesté dispose toutes choses en Catalogne pour se mettre en etat d’agir ofensive- ment la Campagne prochaine, il est de la plus pressante necessité de lui envoyer incessamment les secours qu’on lui promis de l’Armée d’Ialie, afin qu’elle puisse se maintenir en attendant les autres secours qu’elle demande, et conserver le peu de Troupes qui lui restent encor, et dont la perte seroit autrement inevitable.

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