Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)
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Le fait á lui seul, que tous ces gens s'efforcérent de soustraire leurs manoeuvres á ma connaissance, aurait dű rendre évident, dés le premier moment ou qu'ils se trompaient, en s'éxagérant leur propre importance, ou qu'ils voulaient tromper. Car nul homme sensé, sincére, et sérieux ne voudrait se passer de la coopération de celui, dont le nom est le seul drapeau, et dont la personne est le seul point de ralliement, qui puisse induire les masses du peuple hongrois á s'ébranler. La confiance d'un peuple ne s'improvise pas. Un passé comme le mien ne s'oublie pas. Des bienfaits comme ceux qu'il m'a été permis d'acquérir pour mon peuple, ne s'effacent pas de sa mémoire et de son coeur. D'ailleurs Sire! la Hongrie n'est pas unchamp fertile pour de petites conspirations. Le peuple Hongrois a trop de bon sens pour se préter aux émeutes qui ne sauraient aboutir dans un pays, oü la révolution est la grandé guerre contre l'étranger, que l'on ne fait pas par de petits moyens, et qui ne se décide pas par trois journées de barricades. Ce qu'on peut, et ce qu'on dóit fairé en guise de préparatifs secrets en Hongrie, c'est tout au plus d'établir un reseau de communication pour répandre par tout le pays le mot d'ordre á un moment donné. Du resté ce qu'ü faut pour réussir en Hongrie c'est: de lui présenter des chances ouvertes, visibles du succés, c'est un appui ouvert visible, qui ne se raisonne pas en secret dans un cercle étroit de conspirateurs, mais qui se voit par les masses, et enfin ce qu'il faut en Hongrie c'est l'appel venant de celui en qui les masses du peuple ont confiance car elles savent qu'il ne voudra pas se jouer légérement de leur sang, et partant ne les appellera pas aux armes, sans leur présenter des chances raisonnables de succés, et un appui ouvert. Veuillez me erőire Sire! pour les grandes affaires, il faut de la grandé politique. Aussi sűr que ce n'est pas par Florence, mais par Vérone qu'on arrive á Rome, aussi sűr on ne sauve l'avenir de l'Italie, que par la guerre. Et ce n'est que la guerre qui puisse fournir ces chances, et cet appui, qui sont absolument indispensables pour pouvoir fairé fonds sur la Hongrie. Et si par malheur on croyait toujours prudent (á tout, j'en suis sűr) d'ajourner la guerre, la chose qu'on devrait fairé, c'est de se ménager les éléments d'action pour le moment voulu. Pour ceci j'ai l'honneur de présenter á Votre Majesté une occasion dans l'offre de mon ancien ennemi, le Général Stratimirovics. Puisse-t-il étre utilisé á l'avantage de Votre chére Italie. Je Vous supplie Sire! de me fairé connaitre Vos ordres á cet égard et de vouloir aggréer les hommages de mon inaltérable dévouement. J'ai l'honneur de me dire Sire! de Votre Majesté! le trés humble et trés obéissant serviteur Louis Kossuth ancien Gouverneur de Hongrie