Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

DOKUMENTUMOK

Turin le 18 Juillet 1859 Monsieur le Ministre La conclusion de la paix met un terme á ma Mission. J'ai fait suspendre l'organisation de la Légion Hongroise pour ne plus m'occuper que du sort de ses officiers et soldats. Ce devoir sacré m'impose l'obligation d'adresser á Votre Excellence plusieurs demandes, que je suis d'avance convaincu qu'elle daigne­ra accueillir favorablement. Votre Excellence a toujours montré tant de sympathie pour ma malheure­use Patrie et tant de sollicitude pour mes compatriotes, qu'elle voudra bien encore nous protéger, par ce méme sentiment, jusqu'au jour oü les Soldats Hongrois quitteront le sol Italien pour rentrer en Hongrie. Voici les points principaux sur lesquels je prie instamment, Votre Excellen­ce, de vouloir bien me rassurer, pour que je puisse arréter les dispositions définitives relativement au Licenciement de la Légion. 1° II est de toute nécessité qu'un Capitaine et 4 Lieutenants par chaque Bataillon restent avec la troupe, dans le but de conserver 1'ordre et la Discipline jusqu'au jour oü les autoritás du Pays prendront la conduite de nos Soldats. Ces officiers continueraient á recevoir la solde du gouvernement de la Majesté. 2° Un grand nombre de Soldats et principalement ceux de la Brigádé d'Asti sont si dénués d'effets, d'habillement et de chaussures, que ce serait un véri­table acte de bienfaisance de leur distribuer d'urgence des vétements d'été, des chemises et de la chaussure. 3° Pour fournir aux besoins urgents des officiers qui venaient de pays lointains, et régulariser nos Engagements dans les Principautés, il sera remis au chef du contentieux du Comité National Hongrois de la part de Sa Majesté l'Empereur une somme de cent mille francs. Cetté somme suffíra á peine pour nous aider á nous tirer honorablement d'embarras. Je viens donc prier, Votre Excellence, de décréter qu'au jour du départ de la Légion, il sóit remis, á chaque sous-officier ou sóidat, de la part du gouverne­ment de Sa Majesté le Roi, une gratification de 15 jours de Solde, afin que ces hommes puissent avoir quelques ressources pendant le cours de leur voyage en se rendant en Hongrie. 4° Conformément á la notification qui m'en a été faite par la lettre (No 3480, ler de ce mois) du Cabinet du ministére de la guerre que les avances faites par le comité national hongrois lui seraient remboursées aprés reception de l'état de ces dépenses; et cetté piéce ayant été fournie par ma lettre du 15 du présent mois je viens prier Votre Excellence de vouloir bien fairé ordonnancer, en faveur de la Caisse de Comité, la somme de 22,746 fr 50 montant des dites avances. 5° Pour soustraire pendant tout le temps que nos Soldats resteront ici, a une oisiveté pernicieuse, il ne serait peut-étre pas mauvais, si cela se pouvait, de les employer á des travaux publics, oü ils trouveraient encore une certaine rémunération.

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