Marisia - Maros Megyei Múzeum Évkönyve 11-12. (1981-1982)
I. Arheologie
3 LES RAPPORTS ENTRE LA DACIE ET ROME 43 que pendant la premiere moitié du I-e siécle av.n.é., la Dacie était florissante du point de vue économique, qu’elle avait une remarquable culture matérielle et spirituelle propre, qu’elle englobait de trés étendus territoiree avec de nombreux habitants, qu’elle disposait d’un appreciable potentiel militaire (eile pouvait armer 200.000 combattants, d’aprés Strabon, VII, 3, 13), qu’elle possédait des cites en terre et en pierre, des centres oppidanes et de riches établissements ruraux, jouissant en тёте temps d’une considération tout á fait particuliére dans les calculs politiques et la conjoncture militaire de l’Europe de l’époque. C’est dans la lumiére de cette situation et de la personnalité absolument particuliére de Burébista qu’il faut étre abordés les rapports entre les Daces et les Romains. Une premiére constatation qui s’impose est celle que, á la différence de la période précédente, quand les relations daco-romaines étaient réduites surtout aux échanges commerciaux, apparaissent maintenant, d’une fa9on aigue, des facteurs politiques et militaires qui troublent les relations pacifiques antérieures, menant mérne aux conflits guerriers, causés par l’avancement et la menace du pouvoir romain dans les contrées du sud de Danube. Pendant l’année 74 av.n.é., le général C. Scribonius Curio était arrive jusqu’au Danube, dans la région de Banat, mais il a eu peur de traverser le fleuve „á cause de l’obscurité des foréts“ (Florus, Epit., I, 39). Comme une réaction contre l’alliance antiromaine de Mithridate avec les villes grecques du Pont ont eu lieu pendant les années 73/72 av.n.é., l’expédition du général M. Terentius Varro Lucullus en Dobroudja et la conclusion de traités avec les cités grecques у existentes, quand le littoral de la Dobroudja, sans étre conquis, parvient á la directe influence romaine. Aprés dix ans, en 62 av.n.é., le gouverneur de! la Macédoine, C. Antonius Hybrida, pour pouvoir réprimer une révolte antiromaine des cités grecques, vient á la tété d’une armée en Dobroudja oü il passe l’hiver, mais l’année suivante il sera péniblement vaincu, prés de Histria, par les Grecs et les Bastarnes (Dion Cassius, XXXVIII, 10), ainsi que, rentré á Rome, il a été sévérement puni. On consjdére qu’á la défaite de Hybrida ont participé les Gétes aussí, car les drapeaux capturés par les Romains sont arrivés dans une cité de ceux-ci, Genucla (Dion Cassius, Ll, 26). Burébista était, eertainement, parfaitement conscient que le danger romain n’était pas encore passé et que tout cela ne constituait que les premiers signes, pour les Daces, des temps plus difficileis qui allaient venir de la part de Rome. Pendant les années 60—58 av.n.é., ont eu lieu la défaite et l’expuleion des Celtes vers l’Ouest, puis la souumission des cités pontiqes d’Olbia jusqu’á Apollonia et enfin la domination des territoires situés entre le Danube et les Balcans (55—48 av.n.é.), peuplés dans leur plupart par les Gétes, Burébista était au comble de son pouvoir et il réalisait avec clairvoyance que les principaux adversaires étaient les Romains, devenus ses voisins. Voilá, aprés peu de temps, entre les années 60 et 48 av.n.é,, Burébista réussissait á créer un grand état, dönt les fron béres e’étendaient