É. Apor (ed.): Jubilee Volume of the Oriental Collection, 1951–1976. Papers Presented on the Occasion of the 25th Anniversary of the Oriental Collection of the Library of the Hungarian Academy of Sciences.

L. LIGETI: La Bibliotheque de l'Académie et les études orientales

19 rarement des ouvrages achevés mais non publiés pour quelque raison (on en trouve cependant); plus fréquent est le cas où l'ouvrage est resté inachevé. Encore plus fréquemment il s'agit de matériaux linguistiques recueillis par l'auteur sur le terrain (par exemple dans des camps de prisonniers de la première guerre mondiale), qu'il n'a pu traiter et publier pour certaines raisons. Comme il appert d'un examen de ces manuscrits, dans de nombreux cas, leur publication serait possible et même désirable encore aujourd'hui; on aurait seulement besoin de spécialistes compétents et zélés (et parfois d'héritiers complaisants) pour que nous puissions régler notre dette à l'égard de nos anciens collègues. Qu'il nous soit permis de mentionner seulement quelques-uns de ces matériaux inédits. Les textes en langues kalmouk et khalkha recueillis par Gábor BÁLINT sont inédits. [14] Le 'Dictionnaire comparatif hongrois-turc' de József THIJRY est resté inédit. En fait, l'auteur n'a complètement achevé que la première partie et la deuxième est faite seulement en grandes lignes. József Budenz a encore proposé de le publier; Zoltán Gombocz, tout en relevant le mérite de l'auteur, a proposé seulement que l'Académie achète le manuscrit. [15] Les notes sur la langue ossète de Bernát MUNKÁCSI mériteraient toujours d'être éditées. [16] Ignác KŰNOS, a recueilli un matériel linguistique intéressant en tatar de la Crimée, en tatar de Kazan, en micher et en nogaï. Il y aurait un spécialiste, expert de la question, qui se chargerait volontiers des soins de la publication; il serait désirable de rendre ces notes accessible aux recher­ches dès que possible. [17] Nous devons mentionner enfin le legs manuscrit de Mihály KMOSKO dans lequel il a essayé de traiter le matériel, précieux du point de vue de la protohistoire hongroise, des sources syriennes et arabes. Une partie du manuscrit est rédigée en hongrois et une autre en allemand. Un de nos excellents collègues a publié un compte rendu détaillé du legs; ce compte rendu a éveillé un vif intérêt à l'étranger, on s'est même déclaré prêt à se charger de sa publication. Il serait bon d'examiner le pour et le contre d'une publication appropriée de l'ouvrage de Kmoskó, — bien que, à vrai dire, même les meilleurs manuscrits restés inédits ressentent la manque du temps. [18] Malgré la grande valeur des collections, des revues, des séries qui se sont amassés dans la Bibliothèque soit par dons soit par achats, elles ne pouvaient pas servir d'une manière assez fructueuse le travail systématique commencé dans les études orientales, sans les soins assidus des organes centraux de l'Académie en vue de l'accroissement méthodique des fonds. C'est pour remplir cette tâche que fut créée, en 1949, après la réorganisation de l'Académie, la Collection Orientale de la Bibliothèque.

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