Scientia et virtus. Un commentaire anonyme de la Consolation de Boece. Introduit et publié par Sándor Durzsa (A MTAK közleményei 5. Budapest, 1978)

Introduction. Notice sur le manuscrit. Le texte que nous éditons dans la présente publication, se trouve dans le manuscrit Clmae 12 de la Bibliothèque Nationale Széchényi de Budapest. On peut y lire un commentaire sur le premier livre entier, sur la première prose et sur le premier morceau en vers ainsi que sur quelques phrases de la deuxième prose du deuxième livre de la Consolation de Philosophie de Boèce. Dès l'abord, nous pouvons constater que cette oeuvre n'est pas frag­mentaire, en nous basant sur le fait que le premier livre de la Consolation se reflète, on peut dire, de phrase en phrase dans le commentaire, tandis que les explications qui se rapportent au commencement du deuxième livre, ne suivent le texte original qu'avec de grandes lacunes. Ce fait prouve que l'entrain à gloser du commentateur a diminué au cours de son travail. Ainsi l'oeuvre est restée in­complète conformément à l'intention de l'auteur inconnu et non pas par suite des vicissitudes de la transmission du texte. Dans le catalogue du département des manuscrits de la Bibliothèque Szé­chényi, nous ne •rouvons aucune donnée plus précise sur le manuscrit. (1 ) Il est à supposer qu'il fut acquis en Allemagne pour le compte de Miklós Jankovich, éminent bibliophile hongrois du XIX e siècle, dont la collection fut plus tard a­chetée par la bibliothèque nationale hongroise. Comme le manuscrit ne porte aucune inscription qui pourrait nous renseigner sur sa provenance, nous ne pou­vons compléter que dans une très faible mesure la description donnée par le catalogue. L'écriture du manuscrit est le travail de plusieurs mains. L'hypothèse de différents scribes est attestée aussi par le fait que sur les feuillets successifs, le nombre des lignes et la surface couverte d'écriture varient. D'après son mode de graphie, le manuscrit remonte à la fin du XII e ou au début du XIII e siècle. En ce qui concerne l'exécution du manuscrit, il est utile de tenir compte d'une autre circonstance encore: le scribe a recopié une deuxième fois, sur le r° du f° 20, une partie du texte qu'il a déjà copié auparavant sur le r° du f° 16. Ainsi, les scribes ont copié un ou plusieurs manuscrits rédigés antérieurement. Comme notre texte ne fournit aucun renseignement sur l'auteur, ni sur la date et le lieu où il fut composé, nous sommes amenés à nous informer avant tout dans la riche littérature qui a mis en pleine lumière la place occupée par Boèce dans la littérature du moyen âge. Il est cependant regrettable que notre com­mentaire ne s'occupe pas précisément des parties les plus importantes de la Consolation: nous pensons notamment au chant 9 du livre ül. Les nombreux com-

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