Csapodi Csaba: Mikor szűnt meg Mátyás király könyvfestő műhelye (A MTAK kiadványai 34. Budapest, 1963)

18 de VLADISLAS II. La question se pose cependant, s'il y avait des manuscrits faits entière­ment pour VLADISLAS et en ce cas jusqu'à quand travailla l'atelier? Comme preuve pour l'affirmative, on accepte d'ordinaire le paragraphe des livres de comptes 1494— 1495, d'après lequel l'on paya à „Abbati de Madocza, Miniatori librorum regiorum" pour ce fait une certaine somme. Les recherches ont réussi aussi de constater que l'abbé de Madocsa de ce temps Johannes Antonius CATTANEO de Mediolano était moine •de l'ordre Dominicain et reçut en 1482, en qualité de commendateur, l'abbaye béné­dictine de Madocsa. Il est certain cependant que d'après le petit nombre de sources qui nous sont restées, l'on ne peut décider si le mot „miniator" fut en Hongrie l'équivalant de „illuminátor". Les données que nous possédons démontrent, qu'en LIongrie l'on utilisait de préférence le mot „illuminare" ou „pingere" au lieu de „miniare". Néanmoins, la seconde partie de la phrase „librorum regiorum" est bien plus importante que celle qui les précède. „Liber regius" ne se dit point des manuscrits anciens royaux, ni des bibliothèques royales, il signifie les livres de régistratures de la Chancellerie Royale, dans lesquels sont inscrits les documents les plus importants. Ce terme technique légal est utilisé non seulement par la Chancellerieentérieurementà 1526, mais nous le trou­vons déjà dans les documents de 1519—1525 „registrum sive liber regius". Le „miniator librorum regiorum" n'est donc point l'artiste en chef de la Bibliothèque Corvina, mais l'employé de la Chancellerie. Le personnage de 1' abbé de Madocsa se situe aussi mieux dans la Chancellerie Royale, que dans l'atelier des copistes de livres. En Hongrie 1' „illuminátor" n'était pas une personne très honorée, même l'illustre prélat, l'humaniste Miklós OLÁH le certifie en parlant de l'illuminator comme „servi amanuenses pingendi ,perili". Le fait est qu'aucun manuscrit ancien de Buda n'est signé, ni par CATTANEO, ni un autre „illuminátor" quelconque. D'après notre opinion on peut bannir le nom •de CATTANEO de la liste des „illuminátor" qui travaillèrent dans l'atelier des illustrateurs du roi MATTHIAS. Différentes données existent encore dans les livres de comptes de VLADISLAS pour soutenir la thèse, selon laquelle on préparait encore en 1494—1495 •dans l'atelier royale des manuscrits anciens, étant donné, qu'il y était question de co­pies de manuscrits anciens. De notre avis ces données prouvent, au contraire de l'opi­nion générale, la cessation de l'atelier des peintres de livres. L'on mentionne deux .„scriptores": l'un qui copia V„Histoire de la Hongrie " par BONFINI et qui était fa­milier de BONFINI et non pas employé de la Cour; l'autre fit la copie d'un Graduale et non pas d'un livre de bibliothèque. C'est aussi un fait notable que le Graduale de VLADISLAS fait pour emploi en Hongrie, à Esztergom, fut illuminé à Prague. D'autre part, il est connu, que le parchemin du livre de BONFINI a été acheté à trois reprises, •ce qui eut été superflu, si l'atelier de copistes eut encore travaillé. L'atelier royal des illuminateurs cessa probablement après 1492, ce qui est soutenu ,par toutes les données obtenues sur la Bibliothèque. Après le décès de MATTHIAS, l'on ne mentionne plus ni bibliothécaires, ni commandes de l'étranger, nous n'avons connais­sance d'aucun manuscrit ancien, hormis l'œuvre de BONFINI, que l'on écrivit sur com­mande de VLADISLAS, contrairement au nombre relativement grand des manuscrits anciens du roi MATTHIAS et de la reine BÉATBICE. La commande de manuscrits anciens •en 1498 est improbable, alors que nous possédons des écrits qui rapportent que la bibliothè­que est abandonnée, les livres remplis de poussière, de souillures, et que la dispersion •des livres est en pleine action, par suite de la très grave situation financielle du Roi. Nous avons aussi connaissance qu'en 1500—1501 le prince polonais SIGISMOND, qui habitait Buda, fit la commande d'un livre de prières et que celle-ci fut exécutée par les moines d'un couvent: le parchemin, les couleurs, l'illustration et la reliure furent payés à forfait. Si l'atelier renommé du Roi avait encore existé, ceci aurait été inutile. Toutes les données prouvent que l'atelier royal n'existait plus et ses employés étaient contraints de quitter leur travail et de prendre un emploi dans la Chancellerie Royale, où, au lieu de manuscrits anciens, ils travaillèrent à des documents, enluminaient des lettres de noblesse, tandis que d'autres continuèrent leurs fonctions d'enlumineurs •de livres au service de quelques ecclésiastes haut placés.

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