Csapodi Csaba: Mikor pusztult el Mátyás király könyvtára (A MTAK kiadványai 24. Budapest, 1961)
reste qu'une seule manière d'interpréter ce que les voyageurs ayant séjourné à Buda au cours du XVI e siècle en ont rapporté, c.-à-d. de supposer qu'ils n'y voyaient qu'une salle de bibliothèque vide et non pas des livres. En effet, ils n'ont fait aucune tentative à se procurer des livres. La seule indication qui paraît contredire à cette conception (Coelius Pannonius relate vers 1530 d'une bibliothèque riche et bien splendide) se base sur un malentendu. Les lettres sans date ne proviennent pas de Coelius Pannonius, mais de Coelius Calcagnini, elles ont été écrites vers 1518 ou 1519. La bibliothèque du roi Mathias se trouvait donc bien désolée et décimée en 1526, lorsque Souleiman l'a fait transporter à Constantinople, après la première occupation de Buda et elle a été anéantie petit à petit pendant les 350 années suivantes, faute de conservation. Les chercheurs européens (des Hongrois, pour la plupart) ayant passé en Turquie vers le milieu du XIX e siècle n'y trouvaient que quelques fragments insignifiants et endommagés de la bibliothèque et les exemplaires qu'ils ont vus sont ceux qui ont été retournés — il quelques exceptions près — à Budapest, à titre de cadeau du sultan.