Savaria - A Vas Megyei Múzeumok értesítője 11-12. (1977-1978) (Szombathely, 1984)
Régészet - V. I. Kozenkova: rite de l’incinération des cavadres chez les Cobans du Caucase
gou, Moukoulan, Echkakon, Karabachevo) que dans les régions des contreforts (Térézé). Ce qui est commun à tout le groupe, ce sont les grands sépulcres en pierre dont les parois sont construites de pierres plates, posées les unes sur les autres en plusieurs couches. Les caisses faites de grosses plaquea de pierre sont rares. A l'étape précoce, on faisait des constructions en bois, peut-être des solives en bois (Routkha). 63 Les crémations, individuelles, mais dans la plupart des, cas collectives, avaient lieu dans la salle mortuaire, plus rarement aux jcôtés, dans la plupart des cas avec les objets du mobilier. L'incinération pouvait être entière (Karabachevo), mais il est plus fréquent que les défunts et la salle mortuaire ne furent brûlés que partiellement. A Routkha et à Térézé, grâce à là crémation partielle, il était possible d'établir l'orientation des cadavres: occidentale, sud-orientale et nord-occidentale. Tous les monuments de la culture cobane qui témoignent du rite de crémation sont marqués par une parenté extraordinaire des types du mobilier funéraire, et qui est particulièrement frappante si l'on compare les objets datant du même temps de l'épanouissement de cette culture, comme par exemple les sépultures sur l'Echkakon et prés de Térézé. Pour tout le groupe dans son ensemble il y a en outre de proches correspondances dans les décors caractéristiques des sépultures de Coban et de tTli de la variante centrale de cette culture. Deux groupes de monuments se distinguent chronologiquement : le groupe précoce — de la seconde moitié du XIII e au première moitié du XII e siècle avant n.è. (Routkha) et au VIII e siècle avant n.è. (Echkakon, Térézé, Moukoulan, Routkha), et le groupe tardif — VII — VI e siècles avant n.è. (Bouloungou, Karabachevo). 64 Dans le groupe précoce, au début perce encore la combinaison des des éléments "du temps de l'effacement" 55 de la culture du Caucase du Nord avec de nouveaux éléments propres à la culture cobane évoluée. Les monuments des VII — VI e siècles avant n.è. sont marqués par les traits communs de cette période — une combinaison organique des traits distinctifs de la culture locale ancestrale (constructions funéraires, parures, instruments de travail, céramique) et de ceux de la culture apportée par les nomades nordiques, des Scythes et des Sarmates (armes, harnais, certains objets en style animalier scythique-sibérien). Les tombeaux avec crémation ne sont pas isolés de ceux avec inhumation, typiqque pour cette culture, taiais sont comme parsemés parmi ces derniers. Quant au territoire, ils coexistent sans se distinguer, en dehos du mode d'enterrementni par la céramique ni par le mobilier métallique. Pour le moment, ce phénomène n'est pas encore expliqué d'une manière satisfaisante. Les suggestions y relatives ne peuven pas être acceptées entièrement. L. G. Netchaeva, N. iL. JTchlenova et V. V. Krivitzkiy expliquent la coexistence de différents modes d'enterrement dans la sépulture de Verkhnaya Routkha, par la population hétérogène de la partie centrale du Caucase du Nord. Ils sont d'avis que l'incinération était caractéristique "de la partie non cobane de la population ... d'origine transcaucasienne, où la crémation était largement répandue." 66 Sans parler déjà de l'impossibilité d'être d'accord avec le caractère "largement répandu" de la crémation en Transcaucasie, à l'époque, ou avant l'époque de la sépulture à Verkhnaya Routkha, nous ne possédons pas de données concrètes sur les rapports de cette sépulture avec le complexe transcaucasien. Les formes principales dans le mobilier à Verkhnaya Routkha ne montrent pas de traits nettement transcaucasiens. C'est une question compliquée qui ne peut pas avoir une solution univoque. Quant à la question des origines de l'apparition de la crémation dans le rite funéraire de la culture cobane, nous partageons totalement l'opinion de L. G. Netchaeva, N. L. Tchlenova et V. V. Krivitskiy, sur un point. Le rite de 152