A Nyíregyházi Jósa András Múzeum évkönyve 1. - 1958 (Nyíregyháza, 1960)

Erdész Sándor: Changements en b?tes dans la croyance du peuple du Nyírség

CHANGEMENTS EN BETES DANS LA CROYANCE DU PEUPLE DU NYÍRSÉG Dans les histoires fabuleuses, on trouve les choses — caractéristiques du monde de la fable — les objets magiques, les bêtes qui parlent et ainsi de suite, mais l'action se déroule dans le monde réel. L'événement miraculeux relaté arriva selon le narrateur à lui-même, et à ses connais­sances, à un lieu exactement indiqué. Pendant le cours de nos collec­tionnements nous avions l'expérience que le narrateur et sa collectivité ne doutent pas de la réalité des histoires superstitieuses et — pour prouver la véracité des histoires — ils mentionnent le lieu et les acteurs des événements. Les histoires superstitieuses qui manquent des indices de l'authenticité deviennent semblables aux contes de fées. Dans la croyance du peuple du Nyírség ce sont surtout les sorcières qui ont la capacité de se changer en bêtes. Dans notre histoire No. 1. la sorcière change un gars par une bride en cheval et le sellé. Cette croyance est un legs ancestral. Dans nos pièces Nos. 2., 3., 4., 8. et 10. les sorcières prennent de différentes formes de bête. Nous présumons que cette croyance est d'origine occidentale. En examinant le matériel des procès de sorcellerie on voit bien que nos tribunaux ont reçu (au XVIII e siècle) avec l'ensemble des accusations de sorcellerie aussi les conceptions de sorcellerie. Ainsi, elles entrent pour beaucoup dans la formation des notions et des images hongroises de sorcellerie. Les chamans se rencontrent en forme de taureaux à l'âge de 17 ans, et si le taureau d'une couleur plus claire l'emporte sur l'autre, on aura une récolte riche pendant sept années. Notre histoire No. 9 raconte un tel combat des chamans. Vilmos Diószegi établit, en examinant l'ensemble des croyances des peuples apparentés de la région de l'Oural que le combat des chamans en forme de bêtes est une imagination bien connue des peuples chamanistes. Ainsi la lutte des chamans en forme de bêtes provient d'une époque précédant la conquête du pays hongrois. Selon la croyance populaire les „savants" connaissent l'antidote du maléfice, du mauvais oeil et le remède pour des maladies causées par sortilège. Ils s'occupent quelquefois aussi des prédictions. Un tel homme savant était aussi Pál Urszuly de Geszteréd. Après sa mort il avait un renom légendaire. C'est pourquoi il a été doté de la capacité de se chan­ger en bête. Mais ce n'est pas un trait caractéristique des savants. Le peuple donnait — même au siècle dernier — des explications mystiques et irréelles des maladies inéclaircies de l'épuisement du lait de la vache. Les conceptions qui sont développées dans la conscience des gens vivent encore aujourd'hui, malgré les changements des circonstances sociales et elles ne disparaissent que par degrés ou elles deviennent par degrés des éléments purement fabuleux. Sándor Erdész 15* 227

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