Fülöp Éva – Cseh Julianna szerk.: „Die aktuellen Fragen des Mittelpaläolithikums in Mitteleuropa”. „Topical issues of the research of Middle Palaeolithic period in Central Europe”. Tata, 20-23 October 2003. (Tudományos Füzetek 12. Tata, 2004)
Marin Cârciumaru–Mariana Pleşa: Le paléolithique moyen tardif en Roumanie
et Gura Cheii), des grottes caractérisées par un seul niveau d'occupation moustérienne (les grottes Hotilor et Spurcatä). En ce qui concerne la première catégorie, la couche inférieure d'occupation moustérienne s'intercale entre la fin du complexe de réchauffement Borosteni et la fin du complexe interstadiaire Nandru, bien qu'il cesse d'exister avant 35 000 B. C, L'habitat moustérien de la grotte Cioarei est également contemporain de cette période. Quant aux couches d'occupation supérieures («moustériennes»?) des grottes Curatä, Bordul Mare et Gura Cheii, elles appartiennent à une période assez tardive - le complexe interstadiaire Ohaba et la majeure partie du stade glaciaire précédant cette période de réchauffement. Comme cela a été précisé ci-dessus, un niveau d'occupation paléolithique a été mis en évidence dans plusieurs grottes du bassin carpatique ; leur l'évolution chrono-climatique a commencé pendant le complexe de réchauffement Borosteni pour se terminer avant la fin du complexe interstadiaire Nandru. Nous rangeons dans cette catégorie le Moustérien II de la grotte Curatä, le Moustérien I — II de la grotte Bordul Mare, le Moustérien I de la grotte Gura Cheii, la couche inférieure de la grotte Muierilor et l'habitat moustérien de la grotte Cioarei (couches A—J). Nous prenons aussi en compte le fait que ces occupations se sont déroulées durant une période unique comprise entre le complexe de réchauffement Borosteni et le complexe interstadiaire Nandru, épisode donc véritablement spécifique du Moustérien sur le continent européen dans son entier. Étant donné toutes ces complications, on pourrait conclure à une solution de compromis et considérer ces habitats du Paléolithique moyen naissant des Carpates roumaines comme appartenant à un Moustérien de tradition charentienne de technique pontinienne. Les aspects typologiques et technologiques, ainsi que la réévaluation chrono-climatique du Paléolithique propre aux grottes carpatiques 29 ont amené M, Bitiri et M. Cârciumaru à attirer l'attention sur la nécessité «de détacher les complexes moustériens, qui représentent le Paléolithique moyen proprement dit, des complexes tardifs attribués au Moustérien supérieur prolongé mais contemporain des cultures du Paléolithique supérieur».* 0 Ainsi donc, les niveaux supérieurs des grottes carpatiques, contemporains du complexe interstadiaire Ohaba et du stade glaciaire l'ayant précédé, contituent une période de transition vers le Paléolithique supérieur, que l'on peut qualifier de faciès carpatique. Son individualisation comme faciès à part repose sur le caractère technotypologique de l'inventaire lithique avec sa combinaison de caractères d'éclatement, lamelaires et bifaciaux, sa position chronologique transitoire du Paléolithique moyen vers le Paléolithique supérieur, la prédominance des roches locales (quartzite, diorite, etc.) comme matières premières. 29 CÂRCIUMARU 1980. ; 1985. ; 1988. ; 1989. 30 BITIRI-CÂRCIUMARU 1980, 71-72. 226