Fülöp Éva – Cseh Julianna szerk.: „Die aktuellen Fragen des Mittelpaläolithikums in Mitteleuropa”. „Topical issues of the research of Middle Palaeolithic period in Central Europe”. Tata, 20-23 October 2003. (Tudományos Füzetek 12. Tata, 2004)

Marylene Patou-Mathis: Nouvelle analyse de la faune de Tata (Hongrie)

A. Analyse du matériel faunique Le matériel osseux rapporté à la grande faune mammalienne comprend 369 restes appartenant à 37 individus de 18 espèces différentes (Tableau I). Les herbivores sont légèrement plus abondants, en nombre de restes (NR) et en nombre d'individus (NMIc) que les carnivores (Figures 1 et 2). Les Carnivores Huit espèces de carnivores sont présentes à Tata (Tableau I) : l'Ours des cavernes, l'Ours brun, le Loup, la Hyène des cavernes, le Lion des cavernes, le Blaireau, le Putois et un Mustélidé demeuré indéterminé. Nous n'avons réétudié que les ossements des quatre premières espèces. Les carnivores sont donc très diversifiés cependant, ils ne sont représentés que par un faible nombre de restes (Tableau I). Ceci indique un déficit important des ossements. La famille des Ursidés et celle des Canidés domi­nent largement, en nombre de restes et en individus (Figures 3 et 4). Les Ursidés Les ursidés sont représentés par deux espèces, l'Ours des cavernes et l'Ours brun en proportion voisine pour le nombre de restes, mais, il y a plus d'individus estimés pour la seconde espèce (Tableau I). Chez l'Ours des cavernes, les ossements du squelette post-crânien sont plus abondants que ceux du squelette crânien (que des dents appartenant à un seul individu adulte). Toutes les grandes unités squelettiques sont représentées. Les os sont tous fragmentés. Les cinq individus estimés sont des jeunes (3 dont un nouveau-né ou fœtus) et des adultes au sens large. La courbe de mortalité est donc proche de celle du type attritionnel et pourrait donc correspondre à une mor­talité naturelle. Cinq de ces os (soit 22,7%) portent des marques de radicelles de plan­tes (vermiculations) qui témoignent d'un séjour en sub-surface assez long et d'une couverture végétale. Huit autres (soit 36,4%) présentent des empreintes de dents de loup ou déjeune hyène. Ceci confirme l'hypothèse d'un apport sur le site d'une par­tie de ce matériel attribué à l'Ours des cavernes par un autre prédateur que l'Homme. Cette hypothèse expliquerait également le faible nombre de restes, par rapport au nombre d'individus estimés, relativement plus élevé et la présence de ce grand ursidé dans un site de plein air. Les deux ours bruns, un jeune et un vieux, ont été estimés à partir essentiellement d'os de l'autopode (85,7% des restes post-céphaliques) et de dents (30% du nombre total de restes). L'âge de ces deux individus et la présence sur une première phalange de marques de dent de loup ou déjeune hyène attesteraient, là encore, d'une intervention d'un autre prédateur que l'homme qui aurait apporté sur le site de Tata des morceaux de car­casses d'ours bruns. 180

Next

/
Thumbnails
Contents