Az Egri Múzeum Évkönyve - Annales Musei Agriensis 2. (1964)

Kozák Károly: Az egri vár feltárása (1957–1963) II.

LA MISE A JOUR DE LA FORTERESSE D'EGER II e partie, 1957-1963 Dans l'almanach publié en 1963 par le Musée István Dobó d'Eger, nous avons commencé à rendre compte des fouilles exécutées depuis 1957 dans la forteresse d'Eger et à analyser les matériaux archéologiques qui en proviennent. La présente étude se propose de continuer le travail amorcé. La précédente étude traitait en premier lieu de l'exploration archéologique du palais episcopal construit au Moyen Age et se trouvant dans l'enceinte de la forteresse, ainsi que des trouvailles archéolo­giques mises à jour dans le palais même et dans son voisinage immédiat; cette fois-ci, nous allons décrire les travaux qui ont eu lieu dans le Bastion du Cachot se rattachant au mur occidental du palais. Le Bastion du Cachot a été, avant l'exploration, couvert d'une couche de gravats, épaisse de plusieurs mètres, seul son mur d'ouest s'érigea au-dessus de la surface. Dans la partie nord du mur occidental on a pu voir l'arc voûté d'une entrée assez importante. Au début des travaux, nous avons déjà connu une entrée qui donnait sur le bastion depuis la cave médiévale, mais elle était enfouie sous des décombres épais d'un mètre environ. A l'extrémité ouest du bastion, nous avons mis à jour une salle de canons, avec, dans le mur de sud, une canonnière d'une profondeur de 9 m. La salle de canons était cintrée. Dans la partie nord du bastion nous avons découvert une autre salle de canons, avec, dans son mur oriental, quatre canonnières situées à deux différentes hauteurs. Cette salle et la partie du bastion ou elle se trouve, furent construites avant celle, mentionnée plus haut, et la salle ne fut voûtée que plus tard. Les deux salles de canons étaient séparées par les restes d'un mur médiéval tracés en diagonale. Ce mur représente le reste d'un des donjons de la forteresse médiévale, probablement celui de la tour d'entrée. Le donjon médiéval existait encore à l'époque du grand siège de l'an 1552; ce fait est prouvé de manière incontestable par les docu­ments écrits et le tracé du château fort datant de 1568. A l'époque du siège, la partie nord, mentionné plus haut, du bastion — était déjà érigé. Sebestyén Tinódi, poète du XVI e siècle, décrit dans ses vers le siège du château fort; il en résulte que les Turcs ont concentré leurs forces contre le Bastion du Cachot et le Bastion en Terre y attenant. La raison en est probablement que, ces ouvrages une fois conquis, ils auraient pu pénétrer directement dans le château intérieur. A cet endroit, ce fut le capitaine de la forteresse, István Dobó lui-même qui vint, plus d'une fois, diriger la défense. A la suite des destructions dues au siège, une grande quantité de gravats s'est accumulée dans la cour située entre les deux parties couvertes du bastion. Ces débris n'ont pas été enlevés mais on les a probablement utilisés, immédiatement après le siège, en tirant les enseignements de celui-ci, pour en faire un remblai, créant ainsi une espèce de rampe en pente qui s'élevait jusqu' au niveau de l'étage du palais episcopal moyenâgeux. De cette manière, ils voulaient empêcher que l'ennemi, faisant éventuellement une percée ici, parvienne à pousser jusqu'à la forteresse intérieure. On a bâti, dans la seconde moitié du XVI e siècle, entre 1568 et 1578, la muraille occidentale, toujours debout, du bastion, ainsi que la rampe de canon située derrière celle-ci et, probablement à la même époque, on a voûté la salle de canons du côté nord du bastion. «L'escalier de fortune», découverte dans la partie est de la cour du bastion, donnait accès à cette salle de canons, respectivement au chemin de ronde située au-dessus de la voûte. C'est de là que les assiégés pouvaient se rendre aux barbacanes misesà jour dans les côtés nord et ouest du bastion, emmurées plus tard. Parallèlement à ces travaux, c'est-à-dire dans la seconde moitié 235

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