Dankó Imre szerk.: A hajdúk a magyar történelemben II. (A Hajdú-Bihar Megyei Múzeumok Közleményei 19. Debrecen, 1972)

Masits László: Kismarja XVII. századi ezüst pecsétnyomója

László Másíts LE SCEAU D'ARGENT DE KISMARJA FAIT AU XVII* SIÈCLE Le sceau de Kismarja, bourg libre, qui avait été fabriqué au XVII e siècle, s'est perdu au cours de la deuxième guerre mondiale et n'a été retrouvé qu'en 1962. Le sceau d'argent, au manche cylindrique et creux, représente, au milieu d'un cercle presque régulier, un homme assis, somptueusement vêtu, vu de face. A sa droite et à sa gauche, on voit des insignes princiers : massue à tranchants et sabre. Ceux-ci sont entourés d'un ruban stylisé qui forme un cercle presque entier et porte cette inscription latine: PRO "•" DEO V ET ".' PATRIA v 1606 :• Cè ruban à inscription est fermé par une orna­mentation en lisière, qui est formée d'une série de doubles cercles. On trouve la description du sceau dans la charte de donation latine du prince István Bocskay, datée du 22 septembre 1606 à Cassovie :,,... nous leur faisons don d'un sceau : il doit porter l'image d'un héros eminent et vaillant, dans la force de l'âge, vêtu d'un manteau rouge et coiffé d'un bonnet qui soit orné, avec goût, de plumes de grue blanches, de pierreries travaillées et de perles brillantes de plusieurs couleurs. Ce héros doit porter une épée dorée, et, assis, les mains jointes et le visage plein de dignité, sur un trône recouvert de pourpre et élégamment rehaussé d'or, il doit avoir d'un côté une épée tirée, rouge de sang et de l'autre une massue garnie d'or, en incarnant ainsi, sous une forme vivante, l'idée de la dignité princière. Ce texte, d'une latinité baroque, décrit István Bocskay même, d'une ma­nière suggestive et conformément â sa dignité princière. C'est lui gue le sceau représente, à notre avis. La manière dont l'orfèvre a représenté le prince assis sur son trône reflète l'affection gue sentait le peuple pour Bocskay. A première vue, on trouve l'exécution du sceau infé­rieure à la description que l'on en lit dans la charte de donation. Le trône ressemble plutôt à un siège de juge. La grandeur de la tête de l'homme est disproportionnée par rapport à son tronc. Les motifs de la tête représentée sur le sceau: les moustaches drues, la barbe tondue, le bonnet orné de plumes de grue permettent de reconnaître l'effigie du prince, qui n'a d'ailleurs été conservée que sur très peu de gravures et de médailles contemporaines. A l'intérieur du manche du sceau, on trouve le poinçon D I, quelque peu usé mais bien lisible. Nous croyons qu'il s'agit des initiales d'un artisan originaire de Debrecen, établi à Cassovie. L'apparition de l'effigie de Bocskay sur le sceau peut être un simple reflet de l'esprit d'époque. Mais elle peut être autrement importante encore, car Bocskay a cédé aux heidu­ques certaines de ses propriétés familiales. Notons également que l'ornementation et l'inscription circulaire latine du sceau se retrouve sur le cloche de la Communauté Réformée de Kismarja. La valeur d'un objet d'art fabriqué il y a trois siècles et demi n'est qu'augmentée par le fait qu'il privent d' un donateur aussi illustre. Le sceau en question est une pièce repré­sentative des objects d'art qui se rattachent au nom de Bocskay.

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