Módy György szerk.: A hajdúk a magyar történelemben (A Hajdú-Bihar Megyei Múzeumok Közleményei 10. Debrecen, 1969)

Perjés Géza: A hajdúkutatás jelentősége

GÉZA PERJÉS Intervention á la communication de Kálmán Benda et László Nagy L'auteur considère comme importantes les recherches relatives à la question des Heiduques aux points de vue 1. de Vhistoire régionale 2. de Vhistoire universelle, 3. de la méthodologie. En tant que sujet de recherches de l'histoire régionale, les recherches portant sur la question des Heiduques se prêtent particulièrement bien à réveiller l'amour pour le patrie locale, et sont, de ce fait, un moyen important de l'éducation idéologique. En même temps, les études relatives à la question des Heiduques, tout comme nombre d'autres thèmes de l'histoire régionale ont trait aux recherches d'une certaine spécialité historique. Par contre, les Heiduques en tant que couche sociale qui disposaient d'un statut de paysannerie libre, exerçant le métier de soldat par profession, représentent non seulement une caractéristique de la société hongroise de l'époque, mais aussi celle d'autre sociétés en contact avec les Turcs. Les recherches ont donc un double but : il faut, d'une part, indiquer la place que les Heiduques occupent dans la société hongroise, et en même temps mettre à jour les concordances qui les unissent avec les couches sociales de caractère sem­blable des autres pays, respectivement les différences qui les en séparent. L'importance historique générale des recherches relatives à la question des Heiduques est due d'une part au fait qu'une couche relativement peu nombreuse et plutôt insignifiante au point de vue économique, était susceptible d'exercer une influence décisive sur la politique hongroise et parfois même sur celle de l'empire des Habsbourg. D'autre part, le fait que le statut paysan des Heiduques faisait l'objet des aspirations sociales de tous les serfs du pays, et fut de ce fait un phénomène qui entamait l'édifice de l'ordre féodal en y ouvrant des brèches dangereuses du point de vue de la noblesse, accroit l'importance des recherches portant sur la question des Heiduques. Au point de vue méthodique, ces recherches ne sauraient se passer des méthodes de la ré cher­che complexe, vu sa conception synthétique et les méthodes différenciées qui s'y rattachent. C'est précisément aux points de vue de la mise en valeur de l'aspect complexe et de raffine­ment des méthodes que l'auteur de l'intervention considère comme très significative les tentatives de Kálmán Benda à cherchant à éclaircir l'origine des Heiduques à la base de l'analyse des noms. De sa part il fonde de grands espoirs sur cette méthode. Par ailleurs, el se propose de suggérer quelques idées sous le rapport de deux ensembles de problèmes. Le premier est l'origine des Heiduques et la protection des zones frontalières. Bien que les recherches n'aient pas négligé jusqu'alors non plus l'importance de l'expansion des Turcs au point de vue de l'origine des Heiduques, ceci ne s'est pas toujours fait avec la fermeté requise, et n'a surtout pas été rattaché à la protection des zones frontalières accompagnant la conquête turque. En effet, la protection des zones frontières avait, pour l'essentiel, partout abouti aux mêmes phénomènes et facilité la formation de couches sociales pareille à celle des Heiduques. En raison de l'effet désorganisateur et paralysant qu'elle exerçait sur la machine d'État et l'ad­ministration civile, la protection des zones frontières avait d'une part créé un espace vital favo­rable pour les éléments vagant à penchants pillards, arrachés à leur foyer et leurs occupations pacifiqies et d'autre part elle en avait en même temps tiré profit, puisque leur genre d'existence les prédestinait pour ainsi dire au maraudage dans les zones frontalières. L'autre question dont l'auteur désire s'occuper est la manière de combattre des Heiduques. Il met en doute qu'il ait existé une manière de combattre aux spécifique. Heiduque. A son avis, l'embûche appelée »guet-apens des Heidique« était conforme aux embuscades des Gaulois et des Germains décrites par Jules César. En sus, il n'admet pas non plus que les Heiduques aient été les ancêtres de l'infanterie hongroise. D'une part une partie des Heiduques peut-êtres même la majorité — consistait de cavaliers, com­me l'affirme László Nagy catégoriquement dans son livre. D'autre part même les Heiduques combattant à pied étaient des fantassins légers dont la manière de combattre différait foncière­ment de celle de l'infanterie de ligne réguélière de l'époque. Et cette manière de combattre n'était

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