A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1977 (Debrecen, 1978)
Történelem - Nagy Sándor: Le Front de Mars et la jeunesse universitaire de Debrecen
fut aussi annoncée par Gábor Gulyás, president des étudiants en droit. Le lendemain les journaux libéraux de Budapest et le journal oppositionnel de Debrecen, Független Újság, publiérent les deux declarations. Quelques jours plus tot la presse de la droite voulut réduire l'importance du Front de Mars en qualrfiant le mouvement d'un phénoméne ephemere alors qu'il se trouva maintenant que le programme a trouvé un bruyant echo parmi les secteurs progressistes de la jeunesse universitäre de Debrecen aussi. Ce qui a fait surtout une grandé sensation, c'était le fait, qu'une association d'étudiants avait annoncé son adhesion en declarant par surcroit qu'elle refusait la dictature établie d'aprés le modele étranger, c'est-ä-dire le fascisme hitlerién. II est done compréhensibel que les journaux de la droite ne tarderent pas ä déclencher l'attaque. Les journaux de la droite contestérent l'authenticité de l'adhésion de l'Association Werbőczy et prétendirent que cetté association n'avait pas pris position á l'égard des 12 points du Front de Mars. Le rectificatif de Gábor Gulyás ne fut pas publié par les journaux et puisqu'il refusa de nier l'authenticité de l'adhésion il fut suspendu de ses functions par le president regional de l'Union Turul le 3 avril. A partir de cette date ce furent seulement les fonctionnaires du Cercle Universitaire qui répondirent aux attaques de la presse, et ceci dans les colonnes des journaux Debreceni Független Újság et Debreczen. Ils ne laissérent aucune attaque de la presse de droite sans réponse. Mais la présidence regionale de l'Union Turul ne fut pas inactive non plus. Elle exigea de l'Association Werbőczy une declaration constatant que l'ancien president avait annoncé l'adhésion au Front de Mars sans у étre autorisé. Puisque l'Association refusa, la présidence regionale eut recours á une solution contraire aux Statuts. Elle déplaca quatre fonctionnaires connus comme adherents du Front de Mars et installa pour la session du 6 avril hűit membres á toute épreuve qui avaient déjá longtemps terminé leurs études universitaires, travaillérent dans l'administration publique ou comme avocats stagiaires et ne participérent done nullement ä la vie de l'association. Mérne par cette manipulation la repudiation de l'adhésion au Front de Mars ne fut obtenue que par 12 voix contre 8. Croyant avoir muselé les adherents du Front de Mars, la présidence regionale de Turul se tourna maintenant contre le Cercle Universitaire et ordonna aux membres des associations de quitter le Cercle. Or, malgré ces demissions forcées il resta au Cercle 290 membres dont le nombre augmenta sans cesse par l'adhésion d'autres. Entretemps les attaques de la presse continuérent avec une violence invariable, mais les fonctionnaires du Cercle Universitaire tenirent ferme. Beaucoup des membres des associations avaient accepté les 12 points exigeant une transformation démocratique. Ainsi l'Union Turul voulut terminer « définitivement» la discussion sur le Front de Mars et convoqua pour le 25 avril une conference des chefs des associations de Debrecen. Pour sauver l'apparence de l'objectivité, on permit pendant les deux jours de la conference d'exposer la position prise pour le Front de Mars aussi. La grandé majorité des invites ne cessant de répéter des phrases extrémistes, antisémitiques, chauvinistes et revisionnistes, il était facile de faire accepter au nom de la jeunesse de Turul une « resolution de principe » basée sur les 12 points dont lecture a été donnée devant le monument de Kossuth. En mérne temps on exclua des associations ceux qui avaient ouvertement pris parti pour le Front de Mars. Or, mérne ces moyens s'avérérent insuffisants pour liquider le Front de Mars définitivement. Pendant cette conference, le 26 avril 1937, un comité de trois membres commenca l'examen préliminaire de l'enquéte disciplinaire engagée contre les fonctionnaires du Cercle Universitaire. Hűit étudiants furent soumis á cet examen et 28 témoins furent interrogés. Les inculpés se défendirent en se justifiant mutuellement, alors que les témoignages étaient discordants, ainsi le comité se trouva dans l'impossibilité de constater les faits. Dans ces circonstances il ne fut constaté que dans le cas du president József Kiss et du secretaire general Sándor Zöld qu'ils avaient violé ä maintes reprises les Statuts du Cercle. En ее qui concerne la mesure des sanctions, il у eut une difference d'opinions entre le comité et le Conseil de l'Université, enfin on se concerta sur la sanction la moins grave contre József Kiss et Sándor Zöld: admonition par le recteur; l'enquéte contre les 6 autres étudiants fut arrétée. En mérne temps les activités du Cercle furent suspendues jusqu'á nouvelles dispositions. Toutefois, cette mesure se révéla definitive, car l'activité du Cercle ne fut plus autorisée sous le régime de Horthy. 249