A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1977 (Debrecen, 1978)
Történelem - Nagy Sándor: Le Front de Mars et la jeunesse universitaire de Debrecen
Au début de l'année prochaine il у eut des changements dans la direction de l'association des juristes. A la fin de 1936 Szilárd Újhelyi recut son certificat de fin d'études et abdiqua le 10 février 1937; Gábor Gulyás, étudiant en droit de la 3 e année, fut élu á sa place. Ayant également recu son brevet en décembre, le viceprésident pour les affaires culturelles démissionna aussi. Ces changements n'auraient pas ámené un revirement par leur propre fait, puisque la proportion des fonctionnaires progressistes et réactionnaires resta inchangée, alors que le travail persuasif des derniers dix-huit mois augmenta les sympathies pour les opponants du fascisme dans les promotions plus jeunes aussi. Or, les changements dans une partié des associations universitaires occuperent non seulement le capitaine de l'Ordre des Vitéz, mais aussi la section de Debrecen d'une puissante société contre-révolutionnaire secrete, l'Alliance d'Etelköz. Cetté société compta parmi ses membres des étudiants aussi, 18 qui informérent évidemment les fonctionnaires. Се fut probablement dans l'Alliance d'Etelköz que Ton décida en février 1937 de briser le mouvement progressiste. Le fait que l'initiateur et le dirigeant de cetté action fut Elemér Bakó, membre de l'Alliance lui aussi, nous permet de tirer cetté conclusion. II a été probalement choisi pour се travail parce qu'il avait une rancune personnelle contre le president du Cercle Universitaire, József Kiss: lors de l'élection du president de l'Association Árpád (des étudiants en lettres) celui-ci était son contrecandidat, en plus, il recueilla des souscriptions au commencement de 1937 pour provoquer la chute de Bakó, mais échoua. Au commencement de février 1937 Bakó déclencha l'attaque contre les fonctionnaires du Cercle Universitaire en annoncant sa démission de la présidence de la section culturelle sous prétexte de ne pas voir le caractére nationaliste düment représenté dans la direction du Cercle. 19 Les membres progressistes de la direction reconnurent aussitőt que les motifs de la démission sönt dirigés contre eux, ainsi le president József Kiss ne présenta pas l'affaire au comité du Cercle, mais discuta la tactique á poursuivre avec les membres de gauche du groupe. II fut decidé que les motifs de la démission de Bakó seront qualifies une inculpation grave et déshonorante et que le Conseil de l'Université sera prié d'ordonner une enquéte pour éclaircir le rőle de la direction du Cercle. Le 16 février 1937 József Kiss déposa cetté demande au nom de la direction au Conseil de l'Université. 20 Le recteur prit les mesures nécessaires d'une vitesse inusitée et chargea l'inspecteur du Cercle, Zoltán Bókay, professeur de médecine, de procéder a l'enquéte. Aprés avoir écouté les explications de József Kiss et Elemér Bakó, le professeur fut de l'avis qu'il ne s'agit que d'une affaire personnelle peu sérieuse, mais proposa au recteur d'ordonner une enquéte disciplinable préliminaire et de faire fermer temporairement le Cercle Universitaire, car ses fonctionnaires sönt des jeunes gens aux conceptions un peu nébuleuses qui ne saurait guére rétablir l'accord nécessaire entre le Cercle Universitaire et les autres associations des étudiants. 21 Le recteur voulut éclaircir l'affaire de toute urgence et, se fondant sur le rapport du professeur Bókay, chargea déjá le lendemain István Rugonfalvi Kiss, professeur des lettres, de poursuivre l'enquéte. Bakó crut maintenant que c'était l'heure de dénoncer ses adversaires d'une maniére détaillée en les désignant nommément. Dans un rapport au recteur il se plaignit de ce que les dirigeants du Cercle Universitaire organisaient des conférences-débats surtout dans les associations, louaient les pays démocratiques et invectivaient les états fascistes nationalistes; ils parlaient du marxisme en termes élogieux, leurs conferences sönt conséquemment basées sur le matérialisme historique. Ils déclaraient, continua Bakó dans son rapport, qu'un Systeme social n'est possible que dans des états démocratiques, mais ils n'avaient rien ä dire contre le bolchévisme. La conduite de József Kiss est, du point de vue national, critiquable, écrit-il, alors que Sándor Zöld est selon lui — entre autres — un marxiste. 18 Archives du Comité du Parti Socialiste Ouvrier Hongrois du comitat Hajdú-Bihar. VE 110. Ressouvenirs de István Tariska. 19 AIHP. 651. f. 44. ö. e. Memoire de József Kiss, adressée au Conseil de l'Université le 16 février 1937. 20 Ibid. 21 Ibid. Rapport présenté au recteur par le professeur Zoltán Bókay le 24 février 1937. 247