A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1971 (Debrecen, 1972)

Művészettörténet - Dienes Ö. István: Les fresques de Kálmán Gáborjáni Szabó dans le departement de Szabolcs

István Ö. Dienes LES FRESQUES DE KÁLMÁN GÁBORJÁNI SZABÓ DANS LE DEPARTEMENT DE SZABOLCS Né á Debrecen en 1897 (mórt en 1955), le peintre Gáborján! Szabó a été, á partir de 1922, pendant vingt-trois ans, le professeur de dessin du fameux College reformé de Debrecen. II s'est établi, en 1945, á Budapest oú on Га nőmmé professeur á l'École nationale des Beaux-Arts. Dés sa jeunesse, il s'intéressait á la peinture monumentale dönt il recherchait les souvenirs médiévaux dans les églises de Transylvanie et des départements de Szabolcs, Szatmár et Bereg, lors de plusieurs voyages. Quant á sa decision de peindre á son tour des fresques, eile a étét prise en 1930-31, pendant son voyage d'études á Rome, sous l'influence des oeuvres de Giotto, Simone Martini, Pierro della Francesca et Michel-Ange entre autres. Aprés son retour en Hongrie, il a du attendre longtemps, avant d'obtenir une premiere commande en 1937-38: eile venait du Collége de Debrecen oú on lui demandait de peindre des fresques représentant les figures célébres et les événements marquants de la vie écoliére des temps passes. L'auteur de l'article - ami de l'artiste - évoque l'activité de Gáborjáni Szabó, en tant que peintre de fresque, dans le département de Szabolcs. En 1940, l'artiste a été charge de peindre quatre fresques pour l'école maternelle de Nyíregyháza, fresques qui represented des scenes tirées de contes populaires hongrois. En 1952, toujours á Nyíregyháza, on lui demande des fresques, au nombre de sept, pour un grand magasin d'

alimentation, mais la maladie l'empéche de les exécuter toutes. Il n'en termine que six, dönt cinq avec le procédé ,,al fresco", le sixiéme „al secco". Pour l'exécution de l'une de ces fresques, il a eu pour collaborateur le peintre László Miskolczi. La plus belle de ces fresques, с'

est ,,La cueillette des pommes en Szabolcs", á figures nombreuses (300 cm sur 240). ,,Le pain d'épice", avec ses deux figures, est une fresque réussie (100 cm sur 160). ,,La paix", oeuvre symbolique á trois figures, se distinque par son réalisme (120 cm sur 220). Une figure feminine caractéristique est representee dans ,,La javeleuse" (120 cm sur 250), tandis que le „Lopin de térre individuel" ne représente aucune figure humaine (220 cm sur 130). Ce sönt de véritables fresques, peintes sur enduit frais. Quant á la sixiéme (,,Ouvriers buvant du lait"), peinte avec le procédé ,,al secco" (240 cm sur 180), on у trouve une figure qui, selon la vieille tradition, représente l'artiste lui-méme. Le carton de la fresque №5 a été achevé, sans que l'artiste ait eu le temps d'exécuter l'oeuvre. C'est ici qu'il faut noter que ces fresques ont été, tout récemment, rebadigeonnées, au cours d'un réaménagement du magasin d'alimentation, ce qui est bien regrettable. L'artiste nourissait de nombreux projets dans le domaine de la peinture murale, mais une grave maladie, puis la mórt l'ont empéché de donner sa mesure. Les trois oeuvres conservées et les reproductions photographiques apportent la preuve de son talent de peintre de fresque. Sa disparition précoce a été une perte sensible pour notre peinture monumentale. En pensant au sort de ses oeuvres, on doit faire cette triste constatation que les peintures, comme les livres, ont leur destinée. 452