Arrabona - Múzeumi közlemények 6. (Győr, 1964)

Kozák K.: Chapelles et églises trichores baroques

prévôt de chapitre de Győr, fit une grande fondation pour son entretien. Cette chapelle dût être également trichore, et elle a dû avoir trois clochers et trois cloches. C'est encore l'évêque Telekesy qui a décidé de faire établir les Trinitaires à Eger, ce projet cependant, ne fut réalisé que quelques annés après sa mort. Les Trinitaires établis à Eger recurent ladite chapelle dont le projet est dû à Martin Witwer qui l'a passé directement ou indirectement à István Telekesy qui eut des relations à Győr. Ce projet a dû déterminer aussi la forme de la chapelle Saint Roch d'Eger. Dans ce cas il ne peut être douteux que la forme trilobée soit est un symbole de la Trinité, ce que prouvent, en dehors de sa forme, le nom, les divers détails architecturaux, le culte que l'évêque Telekesy voua à la Sainte Trinité, de même que ses efforts de diriger l'attention des bourgeois d'Eger vers ce symbole. Les Trinitaires d'Eger posèrent en 1748 la première pierre de la nouvelle église plus grande (fig. 22—23) qui ne présente qlus le symbole de la Trinité d'une façon si univoque que les églises ci-dessus étudiées. Il est cependant probable que ce plan plus riche recèle aussi le même symbole, ce qui se trouve indiqué par l'ordre des Trinitaires et le nom de l'église. Pendant le demi siècle qui s'est écoulé depuis l'apparition en Hongrie de ce symbole, cette forme au début très marquée a au cours de son évolution, perdu, comme toute forme en général, sa force d'expression primitive et c'est dans les détails qu'elle devint plus riche et plus mouvementée. Nous supposons que les Trinitaires d'Eger aient au une certaine part dans le choix de la forme de l'église des Minorites à Eger, vu qu'ils eurent des relations directes avec la maison conventuelle de Prague ainsi qu'avec les Jésuites. C'est cette influence qui pourra sans doute être démontrée une fois aussi dans les églises trichores de Nagykálló et de Nagybátony (fig. 25), dans la construction desquelles un rôle important revenait à l'évêque Barkóczy qui avait subventionné de sommes considérables la construction de l'église des Trinitaires d'Eger. Nous ferons une mention à part de l'église épiscopale et de l'église Saint Pierre et Paul de Szentendre, dont le chevet est trilobé (fig. 27, 29). Nous ne connaissons pas le bâtisseur et l'architecte de ces églises, mais la grande ressemblance qui existe entre elles permet de supposer que leur plan étaient dûs au même maître. On peut cependant démontrer que c'est le propriétaire de la ville qui avait fondé le cloître des Trinitaires de Kiscell, dont la construction eut lieu à peu près dans le même temps que celle des églises de Szentendre: vers le milieu du XVIII

e siècle. Les orthodoxes de Szentendre ont eu sans doute des rapports étroits avec les Serbes de Pest qui élevèrent leur église en 1733. Le symbole de la Trinité a donc pu arriver à Szentendre par deux voies. L,examen des chapelles et églises trichores baroques de Hongrie a résulté que le nombre des symboles architecturaux du pays considérablement augmenté. Avec les églises, chapelles et édifices au plan triangulaire, ils font partie importante des monuments architecturaux baroques hongrois. Il semble que les chapelles et églises trichores précédent chronologiquement quelque peu celles au plan triangulaire. Cette supposition se trouve étayée par quelques exemples d'Autriche, de Bohème et de Pologne (fig. 28, 30—33). La voie sur laquelles les symboles de la Trinité recelés dans les créations architecturales et découvertes en Hongrie sont arrivés dans le pays n'est pas encore exactement connue, mais elle commence déjà à se dessiner. L'ensemble des monuments n'est pas non plus complet, mais les deux groupes sont déjà en majeure partie rassemblés. Nous possédons déjà les données relatives à deux villes — Vienne et Prague — ainsi qu'au rôle direct ou indirect des Jésuites, Carmélites, Trinitaires et Paulistes aussi les figures de quelques mécènes hongrois commencent-elles à se profiler. Nombreuses questions cependant demandent encore à être résolues, questions que les recherches renouvelées nous permettront d'élucider. K. Kozák 6 Arrabona 81