Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. A Szent István Király Múzeum Évkönyve. 32. 2002 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (2003)

Szemle – Rundschau - Petres Éva: Silvie Boilud: Les necropoles a incinération de Balatonmogyoród–Hídvégpuszta et Balatonmogyoród–Kiskányavár. – L’étape initiale de l’âge du Bronze final en Transdanubie. p. 108.

l'étape 2 la région du Petit-Balaton se rattache à la Trans­danubie du Sud, voire au groupe Virovitica (Croatie). En revanche, le groupe des Monts Bakony de la région avoisinante montre une parenté avec la région de la Transdanubie du Nord et avec la culture de Caka (Tableau 16, Fig. 77.). A la fin de cette période (Ha Al) les particularités des groupes locaux s'estompent encore davantage, non seulement sur le territoire étudié stricto sensu, mais aussi dans l'ensemble de la Transdanubie. La raison en est la constitution d'une entité culturelle désignée dans la littérature sous le nom de culture de Velatice-Baierdorf. La période suivante (Ha A2) et l'époque de transition vers la fin du Bronze final présentent une image tout aussi unitaire, la culture de Podol-Stillfried occupant le même territoire que celle de Velatice. Le processus esquissé ci-dessus trouve sa meilleure expression dans les deux cartes de réparatition des cultures (Figs. 77, 78). D'après les données archéologiques, il est notoire dans la recherche hongroise qu'il existe un décalage chrono­logique au cours du Bronze final entre les deux territoires, à savoir entre la Transdanubie du Sud et celle du Nord. Cette différence spatiale et chronologique est également reflétée par les recherches effectuées sur les dépôts métalliques. Une chose est sûre: les deux types de matériaux archéologiques (nécropoles et depots) signalent un déplacement du Sud vers le Nord, sans doute lié à un changement de l'ordre socio-économique ou socio­culturel, ce changement pouvant être considéré soit comme une rupture, soit comme une transition. 3.) L'auteur cherche à expliquer ce phénomène aussi bien du point de vue géographique que chronologique. Elle propose en guise de solution deux hypothèses qu'elle a élaborées grâce à la comparaison des nécropoles et des dépôts de la Transdanubie du Sud et du Nord (Tableaux 17, 18). Selon la Ire hypothèse (Tab. 17) on peut supposer une continuité dans le domaine funéraire entre la période Ha Al et Ha A2. On peut établir une concordance chronologique entre la disparition des nécropoles du Sud et la répartition territoriale des dépôts. Selon cette conception le changement entre le Sud et le Nord s'est opéré à la fin de Ha A2 et au début de На В 1. L'auteur de la thèse considère comme peu probable cette solution. Dans le cas de l'hypothèse 2 (Tab. 18) les limites chronologiques des nécropoles diffèrent de celles des horizons des dépôts. Dans l'usage des nécropoles la limite du changement se situe entre la fin de Ha Al et le début de На A2. Dans le cas de l'ensevelissement des dépôts cette rupture peut être placée entre la période На A2 et Ha Bl. Cette approche permet de comparer les matériaux provenant des grandes nécropoles de Transdanubie du Nord à la céramique étudiée en détail des nécropoles du Petit-Balaton. Cette comparaison suggère à l'auteur de la thèse de pencher pour l'hypothèse 2. Dans ces conditions, il est possible que le changement social ait été motivé par une rupture survenue à la fin de Ha Al ou au début de Ha A2. Cette conception est en accord avec la définition de E. Patek qui a divisé le Bronze final transdanubien en deux périodes, à savoir une plus ancienne (Bz D - Ha Al) et une plus récente (На A2 - Ha Bl). J'ai deux remarques seulement à propos du mémoire de thèse: 1.) L'étude de l'Âge du Bronze en Hongrie à long terme celle-ci a fait attention non seulement à l'école allemande, mais aussi à l'école anglaise. (Il suffira de mentionner l'un des ouvrages fondamentaux de l'âge du Bronze en Hongrie, The Danube in Prehistory de V. G. Childe). C'est justement l'école anglaise qui dépuis lors cherche toujours à établir un certain parallélisme entre les événements des territoires de la Méditerranée classique avec les données de la protohistoire. Le rejet des théories migrationnistes n'est pas étranger à la recherche hongroise. Dans la littérature hongroise actuelle (Kovács, Kemenczei, mais aussi de Kőszegi) les termes de migration, de mouvement de peuples ne sont pas identiques avec le concept classique de la migration des peuples. L'avancement des recherches et l'enrichissement des matériaux ont fait évoluer la conception hongroise vers des mouvements locaux mineurs et, respectivement, vers le modèle de „l'évolution sur place des groupes culturels". Cependant il faut voir que le territoire du Bassin Carpathique n'est pas identique au territoire Rhin-Suisse­France orientale (RSFO). Ce n'est pas l'histoire vécue par les Hongrois (dont il est naturel de donner un aperçu dans l'introduction, puisque cela peut fournir une orientation utile aux chercheurs d'autres domaines), mais les données archéologiques réelles de la protohistoire entière qui signalent que ce territoire a souvent été affecté à différentes époques non seulement par des influences culturelles et par des relations commerciales mais aussi par l'arrivée de véritables groupes de peuples. 2.) Je ne pense pas que le rejet ou l'utilisation de l'expression „Civilisation des Champs d'Urnes" soit une question d'importance cruciale. A l'instar de nombreuses autres définitions archéologiques, cette expression est un outil conceptuel dont l'usage dépend d'un consensus entre professionnels. A présent la plupart des chercheurs (autrichiens, tchèques, slovaques, hongrois, allemands) se servent de cette expression dont ils connaissent pourtant parfaitement l'origine et le champ sémantique. 114

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