Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Feller, M. – Brulet, R.: Nouvelles recherhes sur la terre sigillée argonnaise du Bas-Empire dans les sites de production. p. 69–87.

lesquels il ait véritablement travaillé. Dans les deux inventaires de sites dont nous disposons (CHENET, 1941, 30-38; CHENET-GAUDRON 1955, 20-23), d'autres ateliers sont signalés. Aucune documentation archéologique qui en proviendrait, ne semble figurer dans ses collections, actuellement conservées au Musée des Antiquités Nationale. (2) L'origine de ces informations, fournies par G. Chenet, n'apparaît pas entièrement issue de recherches sur le terrain. Certaines proviennent certainement de la tradition orale, car les indications possédées sont assez indigentes par rapport à l'ensemble de son oeuvre. Il est tout à fait possible qu'il ne les ait connus qu'à travers les descriptions qui lui ont été faites par ses informateurs. Les dernières investigations de terrain auxquelles il va se livrer en Argonne s'arrêtent vers 1930. Depuis cette période, on ne peut guère que signaler des interventions ponctuelles sur les ateliers d'Avocourt. Elles ont consisté en un ramassage sauvage concentré sur les officines d'Avocourt, qui venaient de faire l'objet d'une remise en culture, après une remise en état du sol. (Billoret 1968, 380; Guillaume 1970). Quelques initiatives isolées naîtront au cours des années soixante-dix. A partir de 1978 et 1981, à la suite de la mise en culture de prairies et de déboisements, l'attention fut à nouveau attirée sur le groupe du massif de Hesse. En 1978 et en 1981, en effet, deux nouveaux ateliers de sigillée lisse et moulée furent découverts dans la forêt de Hesse et près de la clairière des Allieux. (Lutz 1981-83, 12-16). En 1985, enfin la localisation d'une trentaine de fours du Bas-Empire dans la clairière des Allieux donna l'impulsion à la mise sur pied d'un programme de recherches plus ambitieux dans lequel l'atelier de la forêt de Hesse fit immédiatement l'objet d'un sauvetage. (Gallia, XLIV, 1986, 290). Dans le programme de recherche envisagé par la Direction des Antiquités Historiques de Lorraine, il était question de relocaliser aves précision les officines recensées par G . Chenet et d'en découvrir de nouvelles dans le cadre du groupe régional de Hesse. Une prospection pédestre, accompagnée de la collecte d'échantillons fut entreprise en se servant de l'opportunité offerte par l'exploitation en cours d'une propriété forestière de 1.000 hectares. Ces reconnaissances générales au sol furent suivies de prospections et de sondages. Le projet de recherche a porté sur cinq communes correspondant à ce que G . С h e n e t a apppelé le groupe La collection Chenet est déposée au Musée des Antiquités Nationales, à Saint-Germain-en-Laye. Mise à part une sélection de pièces rentrées en 1924, elle a été remise à ce musée par. G. Gaudron, en 1945-1946. de la forêt de Hesse et de la vallée de la Buante (Chenet 1927, 77) localisé dans la partie orientale de l'Argonne. La première étape de l'enquête a consisté en la programmation d'une prospection-inventaire sur la vallée de la Buante, sur la région d'Avocourt, les sites des Allieux et sur le Massif de Hesse, où les découvertes récentes montraient que nous avions affaire là, vraisemblablement, au regroupement artisanal argonnais le plus important. L'étape suivante de la recherche mise en place a consisté en l'organisation de prospections au sol, sur carroyages. La première d'entre elles a été conduite sur le site des Allieux A, la seconde sur le site d'Avocourt, Prix des Blanches. Cette dernière a bientôt été suivie d'enquêtes plus approfondies, notamment par le recours à une campagne de prospection électromagnétique et de sondages; elle a enfin été couronnée, en 1988, par l'organisation de fouilles sur une espace réduit. En 1990, une autre fouille a été menée dans le massif de Hesse. Les objectifs préférentiels de cette recherche visaient donc les IVe et Ve siècles, qui posent actuellement un certain nombre de questions intéressantes. Les orientations prises concernent le problème de l'apparition des types céramiques tardifs et leur chronologie. On retiendra aussi la problématique des décors à la molette, qui constituent bien souvent une référence pour la datation de nombreux ensembles du Bas-Empire et de la période proto-mérovingienne. (3) 3. LES OPERATIONS ARCHEOLOGIQUES LA PROSPECTION-INVENTAIRE Une première approche conduite dès 1985 consista en une prospection-inventaire des ateliers, dont la concentration paraissait évidente dans un triangle délimité par les communes d'Avocourt, Aubréville et Vauquois. Il s'agit d'une zone de plateaux boisés, pour lesquels les travaux de G. Chenet avaient déjà relaté le présence de douze ateliers de potiers, principalement à Avocourt et a Vauquois, Les Allieux. Cette opération a porté sur environ 50 % du Massif de Hesse, ce qui constitue un taux de couverture élevé mais présente un déséquilibre notable dans la répartition géographique des observations faites, dus aux conditions de lisibilité du sol. (4) Sur la bibliographie récente concernant ces opérations, voir FELLER (1987); Feller (1989, 223-231). Programme placé sous la responsabilité de M. Feller (D.A.H. Lorraine). 71

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