Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Van Ossel, P.: La sigillée d’Argonne du Bas-Empire dans le Nord de la Gaule distribution, initations et concurrences (IVe–Ve s.). p. 221–230.

et surtout en Rhétie,

(19) où l'Argonne est pourtant largement présente. A Augsburg, par exemple, la sigillée africaine est aussi nombreuse que celle d'Argonne. A Moosberg (Murnau), Lorenzberg (Epfach), Schaan (Liechtenstein), elle atteint entre 1/4 et 1/3 de la sigillée tardive.

(20) Les sigillées luisantes (Portout, Conjux) sont exceptionnelles dans la zone de diffusion de l'Argonne. On ne peut signaler que quelques exemples isolés, comme à Sierentz (dans le sud de l'Alsace) et peut-être à Trêves (type Kellergänge 20). Dans ce cas encore, ces céramiques, dont la diffusion semble assez localisée dans le Alpes du Nord et la vallée du Rhône autour de Lyon, ne paraissent pas avoir été en mesure de concurrencer les productions d'Argonne. Mais inversement, leur existence peut expliquer la faible diffusion de l'Argonne dans ces mêmes régions. Durant toute sa période de production, l'Argonne a donc connu localement des «concurrences» (il est vrai rarement très importantes) au profit de productions régionales (comme les sigillées de Trêves, les pâtes blanches ou saumon) ou interrégionales (les africaines, les DSP). Cette situation a varié dans le temps. Seul le maintien prolongé des ateliers de sigillée trévires expliquerait l'apparition relativement tardive (après 320) et encore peu abondante de l'Argonne dans les thermes de Trêves, suggérant ainsi les difficultés momentannées des productions d'Argonne pour s'imposer sur le marché de la capitale de l'empire d'Occident (HUSSONG-CÜPPERS 1972: 5-6, 37; Bakker 1986b). De même, les exportations d'Argonne vers l'Angleterre semblent se tari après le milieu du IVe s. Toutes les molettes indiquées par Chenet dans ce pays appartiennent, à la première moitié du IVe s. On pent y voi un effet d'une concurrence avec la céramique de New Forest qui dominent le marché anglais à partir de la seconde moitié du IVe s. Inversement, les exportations vers la Germanie Libre semblent se limiter à la seconde moitié du IVe s. et au Ve s. De la même façon encore, la quasi absence de vases décorés de molettes chrétiennes en Rhénanie, leur absence totale dans les camps du limes, en Suisse, sur le Danube, ainsi qu'en Angleterre peut s'expliquer par la date tardive de ces molettes et par une réduction de l'aire de diffusion au Ves. Une telle situation suggère un marché assez libre de la céramique. L'attrait économique, les possibilités financières des consommateurs expliquent la diffusion de l'Argonne. Leurs ateliers ont diffusé partout où ils le pouvaient, avec quelques variations dans le temps et dans le volume de la distribution, en fonction des productions ou imitations locales et des autres productions de sigillée tardive. Si l'on se place du coté du consommateur, on constate qu'un certain nombre de villes et de sites ruraux ont manifestement varié l'origine de leurs approvisionnements en sigillée, même si l'Argonne constitue manifestement leur source préférentielle et dominante. Il faudrait maintenant comparer cette situation avec la commercialisation d'autres produits manufacturés, comme les céramiques fines ou communes (rugueuse et autres) ou encore la verrerie, certains objets en os (peignes, épingles, etc.). Mais ceci dépasse le cadre de cette communication. BIBLIOGRAPHIE Bakker

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