Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Bémont, C.: Remarques sur les bols Drag. 29 précoces. p. 179–185. t. XII–XIV.

nombre et l'état des échantillons permet de constituer des séries cohérentes et de montrer des coïncidences avec l'usage de telle des estampilles, on peut espérer, au moins par analogie, soit expliquer - en relation avec leurs modes de signature - les rapports apparemment privilégiés entre Xanthus et Euryalus, soit dissocier, chez les Ateii, le rôle des signataires de moules de celui des fabricants de vases ornés. La production des Drag. 29 précoces Du coté italique les vases identifiés selon plusieurs critères: brièveté du bord, profil écrasé, décor à deux registres séparés par une moulure, pied bas le plus souvent taillé en sifflet, constituent un groupe peu nombreux. Le seul exemplaire publié archéologiquement complet et signé est celui de Glanum. Quelques fonds larges et bas, l'un signé par Euryalus (O.C. n° 164, 7), les autres anépigraphes (ETTLINGER 1983, pi. 58, 10, 11, 7 ?; 60, 3) signalent l'existence probable de produits similaires. Et l'on peut admettre qu'il existe dans des réserves ou collections des tessons anépigraphes inédits du même genre: ils n'ont pas retenu l'attention ou leur forme insolite a dérouté les archéologues, sans parler des similitudes de ces pieds de bols avec certains fonds de gobelets (ETTLINGER 1983, pi. 58, 12 et 13), qui ne contribuent pas à faciliter l'identification. Pour la panse, la forme écrasée associée au décor à deux registres et moulure intermédiaire haut placée fournit de bons éléments de présomption. Mais l'absence de bord et plus encore de fond plat et de pied léger entretiennent les doutes: le bord des calices peut être étroit (TROSO 1991, fig. 35, 419). Nous manquons en fait de typologies fines pour identifier ces forme de transition. Or il est probable que le profil des moules de calices baroques était très proche de celui des moules de bols. Peut-on même exclure que certaines matrices aient été utilisées à deux fins? Outre le bol d'Euryalus, l'inventaire le plus récent (ETTLINGER 1983, 42) offre un petit nombre de fragments de panses inédits (ibid., pl. 58, 1 à 6; 60, 3 ?), anonymes ou imputés à Bargathes (pi. 58, 3 à 5), et quelques échantillons déjà publiés par О x é (Oxé 1968a, n° 57 à 60, 259) et attribués à l'atelier d'Ateius ou au même Bargathes. Si l'on tient compte de la part prise par différents potiers au développement des décors à deux registres dits baroques, on ajoutera hypothétiquement aux ateliers déjà mis en cause (ETTLINGER 1983, 42 n. 59) celui de P. Cornelius dont une récente publication a fait connaître un échantillonnage arrétin: quelques moules présentent deux registres séparés par une moulure bordée de pointillés (par ex. TROSO 1991, pi. 47, 279; 70, 429; 72, 443), mais aucun bol ne semble avoir été identifié. La chronologie demeure assez vague. Le bol d'Euryalus a été trouvé dans un sol sableux non stratifié. Quant au mobilier de Neuss, la tranche la plus tardive où, pour des raisons stylistiques, on place les fragments incriminés est datée de la fin de l'horizon de Haltern et au delà (ETTLINGER 1983, 42). La référence à la période présumée d'activité des potiers en cause ne fournit évidemment qu'une large approximation: fin du règne d'Auguste et part plus ou moins grande du règne de Tibère (Porten-Palange 1984, 13; TROSO 1991, 66). La production gallo-romaine de bols carénés précoces est assez bien attestée en particulier à la Graufesenque, que nous prendrons ici comme exemple, mais également connue à Lezoux et Montans (Vertet 1967, 276-283; Martin 1986, 68 et renseignements oraux). Une étude d'A. V e r n h e t (Vernhet 1971) a fait connaître plusieurs petites séries de ces bols, mais les fouilles plus récentes ont continué de les enrichir. L'originalité du mobilier tient à l'existence au moins de trois groupes techno­typologiques comportant une lèvre courte moulurée, parfois guillochée, un bandeau supérieur mouluré ou décoré, séparé dans la plupart des cas de la panse ornée par une moulure bordée de lisérés ou de perlés, et un pied large et bas. La première série porte des décors estampés et non moulés: la panse est couverte de godrons, le bandeau, souvent orné de fins motifs géométriques ou végétaux (fig. 2.2 en haut). Elle est datée par la qualité technique des vases de la période d'essais et située d'après la stratigraphie locale entre 10 et 20 (Vernhet 1971, 177­180). Les coupes à décors moulés, beaucoup plus proches par leur ornementation du répertoire céramique italique, appartiennent également pour une part à la période d'essais (cuisson mal maîtrisée, bord réduit à un mince bourrelet) entre 10 et 20 (fig. 2.2) et pour le reste au début de la période primitive, soit entre 20 et 30 (Vernhet 1971, 181-184). Les signatures internes comportent parfois deux lignes comme dans les vases italiques et parmi les noms associés à l'usage des moules on rencontre ceux d'Acutus, Ard(acus), Firmo, Hilarus, Maccarus ?, Scottius, Senis, Veluso. Les vases sont peu diffusés et les moyens extérieurs de datation, encore rares. On notera durant la courte période d'occupation de Friedberg (15/16) la présence d'un tesson au bandeau maladroitement déversé et imputable à la Graufesenque (SIMON 1976, 165 et 197, pi. 42, 61) et à Vindonissa, dans un dépôt daté localement entre 16 et 20, celle d'un bol de Scottius que sa qualité inciterait à placer, à la Graufesenque, dans la seconde génération des bols moulés. Dans l'état actuel de l'information le problème est le suivant. On a mis en évidence la copie directe et précoce à la Graufesenque de différents décors italiques (Hoffmann­Vernhet 1992) et la liste pourrait en être accrue. Dans le cas particulier de Xanthus on constate que le bouquet de trois feuilles mince liées d'un S se retrouve sur des moules de calice et de bol Drag. 29 dans le dépotoir dit de Rutenus et daté localement entre 1 et 20 (PL XIV). Il est par ailleurs avéré que la technique du moulage a été importée d'Italie en Gaule. Doit-on pour autant estimer que les bols gallo-romains sont totalement tributaires de modèles céramiques italiques? Les bases de comparaisons dont nous disposons sont quantitativement inégales et 182

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