Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)
Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Bémont, C.: Remarques sur les bols Drag. 29 précoces. p. 179–185. t. XII–XIV.
Alba Regia, XXV, 1994 С. BÉMONT REMARQUES SUR LES BOLS DRAG. 29 PRÉCOCES En 1944 H. R о 1 1 a n d, dans la publication de l'instrumentum épigraphique de Glanum, signala pour la première fois l'estampille CN.ATEI/EVRYALVS sur le fond d'un bol Drag. 29 (Rolland 1944, n° 103, 14 = Inv. 2418). Cette information échappa à l'attention des auteurs du Corpus vasorum arretinorum et les mieux avertis des chercheurs locaux supposèrent qu'il s'agissait d'un produit gaulois. Ils reprenaient en cela l'opinion d'A. О x é qui attribuait à des succursales "provinciales" des ateliers arrétins des calices tardifs, surtout du groupe d'Ateius, et quelques fragments pouvant appartenir à des bols (OxÉ 1968b, 4). L'étude des marques de Glanum entre 1966 et 1970 m'a permis de mettre en évidence le caractère remarquable de cet objet (pi. XII et fig. la-c) et de le sortir de son isolement (BÉMONT 1976, 133 n° 41, 203213). Un pied signé par le même potier et publié par G e i s s n e r en 1902 (O.C. n° 164, 7 à Mayence) devait être identifié comme celui d'un autre bol, non d'une assiette (fig. Id). Et la frise végétale inférieure s'apparentait au décor du bandeau supérieur d'un calice baroque de Haltern portant une double signature de Xanthus (OxÉ 1968b, n ° 138) par la conception du bouquet de trois feuilles lié par un S et plus étroitement avec les fragments anépigraphes d'un bol de Neuss (OxÉ 1968b, n° 58) portant en outre les mêmes feuilles-palmettes (PI. XIII). L'imputation de tels échantillons à des fabriques provinciales était depuis longtemps contestée DRAGENDORFF-WATZINGER 1948, 170-173). La découverte entre 1965 et 1970 de deux centres de production: Lyon et Pise, apparemment visités l'un et l'autre par des membres du groupe d'Ateius contribua à relancer le débat. En 1970 le partage des 13 vases signés par Euryalus en deux séries d'après le contenu de l'estampille: CN.ATEI/EVRYALVS présumé italique et CN. ATEI/EVRYALE supposé provincial était contesté. Les 2 décors conservés (Ettlinger 1962, à Vindonissa; BÉMONT 1976) appartenaient au même groupe, mais ne présentaient aucune parenté morphologique ou iconographique et il ne restait du reste que des fonds signés. De plus on rencontrait les même formes - bols et calices - dans les 2 séries. Enfin le partage sur des critères purement géographique (cf. carte) devenait également incertain si deux pièces différemment signées se retrouvaient sur le même site: Vindonissa (Ettlinger 1962, 168). Il fallait donc déterminer par d'autres moyens la provenance des échantillons. L'examen microscopique de la pâte du bol de Glanum, qui fut alors seul possible, permit de différencier le vase des produits de la Graufesenque, fournisseur quasi exclusif de ce site en sigillée gauloise précoce. L'analyse chimique récemment effectuée à Berlin (1) d'un fragment du bol de Glanum, sans révéler une similitude parfaite avec les résultats publiés pour Arezzo et Pise, (2) a confirmé l'origine italique de l'objet et m'a incitée à reconsidérer certaines des questions qu'il soulevait. Les unes concernent le potier Euryalus et sa place dans le groupe d'Ateius, les autres touchent à la situation relative des fabricants gaulois et italiques dans la production des formes Drag. 29 précoces. Cn. Ateius Euryalus Depuis 1970 aucun nouvel exemplaire signé n'a été signalé, pas plus qu'on ne semble avoir publié d'autres Un échantillon de ce vase a été analysé par fluorescence X à Berlin (Arbeitsgruppe Archäometrie der Freien Universität). Selon les premiers résultats il semble très peu vraisemblable qu'il provienne d'un atelier gaulois. En revanche la composition chimique est très proche de celle des céramiques italiques, sans toutefois être identique aux résultats connus pour les fabriques d'Arezzo ou de Pise. Dans l'état actuel des recherches sur les ateliers italiques une attribution demeure hasardeuse et prématurée. (2) ETTLINGER 1983, 42 fait allusion à "Xanthus ou Euryalus de Pise", mais sans fournir de référence justificative. Euryalus n'apparait plus dans la notice sur Pise du Conspectus (Ettlinger 1990, 7 et 8) 179