Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 23. 1984-1985 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1987)
Szemle – Rundschau - Fitz Jenő: Notes. p. 255–257.
Alba Regia, XXIII, 1987 J. FITZ NOTES Les contradictions réelles ou illusoires qui apparaissent dans l'oeuvre de Ptolémee ГемурасрЕа^ 'Ycpyjyrçotçen matière de frontières des deux Pannonies (II, 14, 290-293; II, 15, 296-299), ont amené la recherche depuis un certain temps à ne pas s'occuper de ces données auxquelles on ne peut se fier (GRAF 1936, 38-39; Mócsy 1962, 576; Fitz 1975, 351). Dans son étude Die ptolemäische Bestimmung der gemeinsamen Grenze von Pannónia Superior und Inferior (1985, 85— 100). E. Tóth procéda à la révision des localités citées comme pannoniennes par ce géographe de l'antiquité. L'intérêt particulier que présente cet ouvrage auquel on n'a pas accordé l'attention qu'il mérite est le fait qu'il désigne les frontières de la Pannonié Superiore et Inférieure du II e siècle ailleurs — entre Brigetio et Crumerum — et non pas dans le méandre du Danube où la recherche les désigne. Prenant pour authentique les informations de Ptolémee, acceptant que la frontière s'étend de Brigetio vers l'Est, E. Tóth avança une thérie nouvelle. Selon cette théorie il est possible qu'à l'époque où la Pannonié fut divisée en deux parties, les frontières ont originellement été tracées telle que Ptolémee le décrit et ne furent modifiées que plus tard — éventuellement au temps de Aelius Caesar — suivant les expérience de la guerre quade-sarmate. Cette réflexion semble audacieuse, mais il est nullement nécessaire de présumer une seule modification des frontières entre les deux Pannonies, celle de Caracalla en 214. C'est une autre question de savoir si derrière l'information de Ptolémee se trouve une telle rectification de frontière. Bien que E. Tóth ait formellement défendue la crédibilité de l'auteur de l'antiquité, ses données sur la Pannonié ne sont pas univoques et ne peuvent être rendues acceptables sans y ajouter des explications adéquates. Or les explications adéquates exhortent à la prudence : il est difficile de tracer la limite entre ce que dans le fond pensa l'auteur et ce que veut en faire sortir celui qui l'interprète. C'est une idée frappante en apparence que pour Ptolémee l'Arrabo, engloutissant le Danube, prenait son cours jusqu'à Brigetio. Au temps de Ptolémee depuis 100 and déjà que le Danube constituait la frontière Nord de la Pannonié, donc, les Romains avaient probablement des notions précises concernant ce fleuve. Rien ne laisse supposer qu'ils auraient considéré la branche nord du Danube comme artère principale du fleuve, cette artère tombait d'ailleurs hors des frontières de Y Empire. L'inscription de L. Volcacius Primus: praef. coh. I Noricor. in Pann., praef. ripae Danuui. et ciuitatium duar. Boior. et Azalior. (CIL, IX, 5363 = ILS, 2737) datant du I er siècle, peut aussi se rapporter à la traditionnelle branche du Danube. Cette présumée erreur de Ptolémee qui contredit aux connaissances géographiques de l'époque romaine repose sur la coïncidence de deux données longitudinales et latitudinales : le fleuve Arrabo constituant la frontière Est de la Pannonié Supérieure, ainsi que Celamantia se situaient également à la longitude 41° et la latitude 47°40\ Vint s'ajouter à la confusion le repérage de Brigetio (longitude 41°, latitude 46°40') qui indique son emplacement à une distance de 61 mp du Danube, à l'intérieure de la province (GRAF 1936, 39). Ptolémee utilisa de surcroît un grand nombre de toponymes déformés : Napaß&v = Arrabo, Коирта = Crumerum, Картс /í = Cirpi — donc, tout compte fait, l'image donné de la Pannonié ne semble pas être trop fidèle. Il se peut qu'il ait vraiment étendu l'Arrabo jusqu'à l'embouchure du Petit Danube, mais il se peut aussi que ce repérage soit également erroné. Dans les deux cas il s'agit d'informations erronées. Il mentionna Brigetio parmi les agglomérations de la Pannonié Supérieure ce qui est juste, mais cela ne revêt pas une grande importance au point de vue de frontière de la province car, d'après les données de repérage on devrait la chercher aux environs du Balaton ou du Fertő. Il y a trop de données qui demandent explications ou correction à fin de puvoir accepter sans réserve l'attribution de Curta, de Solua et de Carpis à la Pannonié Inférieure. De combien ces données sont-elles plus dignes de foi que les précédentes? On ne peut opposer que des preuves indirectes contre les frontières de la province tracée par Ptolémee, preuves qui ne sont cependant pas de pleine valeur. Le diplôme d'Ászár (CIL, XVI, 96) fut accordé en 148 à un soldat azalien enrôlé aux environs de 123 dans la cohors I Vlpia Pannoniorum°°equitata. A partir de ce soldat azalien on peut supposer à juste titre que la formation fut déjà dans les années 120 en garnison à l'est de Brigetio, sur le territoire de la tribu Azali (MÓCSY 1959, 55). Si la frontière — comme Ptolémee le dit — suivait la ligne de Celamantie, il est certain que la soldat azalien ne Celamantia, il est certain que le soldat azalien ne pouvait être enrôlé ailleurs que dans l'armée de la Pannonié Inférieure. Toutefois selon le témoignage des diplômes d'Arrabona (CIL, XVI, 76) et de Brigetio (CIL, XVI, 77) attribués le 2 juillet 133, dans la période en question la cohors I Vlpia Pannoniorum°°equitata faisait partie de l'armée de la Pannonié Supérieure, Mais cette formation dont la présence est démotrable plus tard à Solva (Soproni 1976,49) ne fut pas l'unique formation de la Pannonié Supérieure où des soldats azaliens servaient. Le soldat azalien de la cohors V. Callaecorum Lucensium с R. fournissant plus tard la garnison à Crumerum fut démobilisé, selon le diplôme de Brigetio, le 5 juillet 149 (CIL, XVI, 97), il dut commencer son service vers 124. Selon le diplôme de Regensbourg (Dietz 1984, 159-268), la cohors faisait partie dès 113 des troupes de renfort de la Pannonié Supérieure, et les diplômes de congédiement d'Arrabona et de Brigetio déjà mentionnés la signalent parmi ces troupes en 133 aussi. Mention était faite de deux soldat azalien qui furent démobilisés de ala I. Hispanorum Arauacorum en 146 (Csabdi, CIL, XVI, 178) et en 150 (Brigetio, CIL, XVI, 99): tous deux commencèrent leur vie militaire dans les années 120, à l'ouest de Brigetio, dans le camp de Ad Mures (Lôrincz 1980, 82), donc faisant partie - selon Ptolémee - de la Pannonié Supérieure. De 154 on peut citer enfin le vétéran azalien mentionné sur le diplôme de Öskü (CIL, XVI, 104) qui servit dans la cohors II Alpinorum laquelle fournit éventuellement, pendant la première moitié du II e siècle, la garnison à Ad Flexum (Lôrincz 1980, 84). Même dans le cas d'éventuelles imprécisions quant aux localités ou les quatre formations en umérées étaient en garnison entre 106- 136, ce qui est indubitable c'est que les Azaliens habitant au sud et à l'est de Brigetio servaient, vers les années 120, dans les troupes de renfort de l'armée de la Pannonié Supérieure. Cette tribu fournit les troupes supplétives pour le front quades. Se basant sur les Azaliens enrôlés dans les années 120, les frontières pannoniennes de Ptolémee sont diffiieilement applicables pour les deux décennies qui suivent la division en deux de la province. Apartir du second tiers du siècle les données 255