Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 17. 1976 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1978)

Közlemények – Mitteilungen - Szabó Klára: Tombeaux des environs de Intercisa. p. 251–262.

pièce de Intercisa [PAULOVICS 1927, 110; fig. 20.] que A. Radnóti a classé aussi à la catégorie 75

ème

, mais elle ne s'accorde pas avec les exemplaires de type 75

ème [ni la forme, ni l'ornement], par opposition RADNÓTI 1938, 152). Nous avons classé le type 75

ème de A. Radnóti en trois groupes. Groupe A : Tous les pots dont l'attache inférieure de l'anse ne s'élargit que très peu et qui sont fixés à la panse sur une petite surface. Elle peut être unie, trouée ou ornée. Sites: référencié ici au paragraphe 3, probablement originaire d'Aquincum (fig. 5.), l'exemplaire de Sotin (fig. 5.) qui renferme des monnaies datant de 168 (BRUNSMID 1910/11, 241 et fig. 55.) ainsi que l'anse de Mursa (RADNÓTI 1938, 153) et son pendant de Newstead (fig. 4.) (CURLE 1911, 274; PI. 54. fig. 6.). La production de ces objets a duré jusqu'à la première moitié du 2ème siècle. Groupe B: Tous les pots dont l'attache inférieure de l'anse est plus grande. L'anse peut avoir une forme triangulaire ou de feuille à cinq branches. Sites: Martigny (Gosse 1876, 649, No. 12.; PI. 3. fig. 12.), Dambach (fig. 4.) {ORL, 69: 13, No. 5.; Pl. IV. fig. 2.), Överbo (Ekholm 1934, 358; fig. 10.), Martigny (Deonna 1933, 63; Pl. V.). Pour les objets dont la datation est possible, celle-ci s'échelonne de la fin du 2ème siècle au début du 3

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f. Gosse 1876, 649, No. 12.; ORL, 69: 13, No. 5.) Groupe G : Tous les pots dont l'attache inférieure de l'anse présente une grande surface, représentant un écusson en forme de coeur ou de feuille, percée de un à trois trous, ou non percée. Sites: Zugmantel (fig. 4.) (ORL, 8: 92, No. 1.; fig. 12.), Saint-Loup-de Buffigny (Aube) (TASSINARI 1975, 69, No. 180.) Vajta (fig. 5.) (Fülep 1949, 42), Brigetio (cf. ci-dessus n° 4), Aquincum (cf. ci-dessus n° 2), Sommerein-Sarasdorf (cf. ci-dessus n° 1). Les exemplaires de ce groupe peuvent être datés de la deuxième moitié du 3ème siècle, (cf. Barkóczi 1968, 90) et à ce groupe appartient le mobilier 1 de la l

ème tombe. La décoration de l'écusson de l'attache inférieure ,,Tremolierstich" est unique car jusqu'alors elle n'apparaissait que sur des fibules (cf. le dernier ouvrage JOBST 1975, 34 — 64; PI. 4 — 24.). Parmi les exemplaires de Pannonié ilyen a un de Brigetio qui est décoré (cf. ci-dessus n° 5.) mais l'ornementation est différente (poinçons en forme de croissant et de baguette). La pièce sans indication d'origine (DEN BOESTERD 1956, 71, No. 258.; PI. XL) possède aussi un écusson orné percé de deux trous, recouvert de poinçons en forme de bâtonnets. Dans la tombe 1. 2

ème mobilier, le chaudron en bronze appartient à la catégorie 56. de A. Radnóti (1938, 123; Pl. XL fig., 56.). La forme de celui-ci était très répandue dans les provinces de l'Empire Romain ainsi qu'en dehors de ses frontières par suite des échanges commerciaux (cf. EGGERS 1951, 163; type 43.). En Pannonié on n'en connaît que huit exemplaires, et parmi ceux-ci six sont originaires des trouvailles de l'atelier d'orfèvrerie de Szálacska (Melhard 1900, 388, fig. 1.; Darnay 1906, 426; fig. 34.; Darnay 1909, 335; fig. L; Paulovcs 1953, 125; PI. XIX. 14.). Le septième exemplaire provient du char de Vajta (Fülep 1949, 43) et le dernier de Brigetio (RADNÓTI 1938, 123 et note 8.). Ces chaudrons sont de tailles différentes (cf. tableau L). On connaît deux chaudrons de même taille en Pannonié : le premier est le petit chaudron originaire du dépôt IL de Szálacska (Paulovics 1953, 125), de deuxième étant celui du char de Vajta (Fülep 1949, 43). 1. Szálacska. Objets trouvés: une bague en argent, une chaîne en argent à bulbe, une bague en or, une paire de boucles d'oreilles en or, un bracelet en or, un collier, un plat en bronze et 991 monnaies. MNM Inv. 4/1934. Cf. tableau L Datation: terminus ante quem 259 (cf. Alföldi 1951/52, 7-19). 2. Vajta, lieudit Kisvajta, tombe n° 2. L'ensemble de la tombe : pot en bronze avec une embouchure lourde coulée d'une pièce avec l'anse (RADNÓTI 1938, 52; Pl. 51,3 — une variation spéciale type 75. Son pendant TASSINARI 1975, No. 180. — à l'anse du type 75 — C), oenochoé à embouchure obeique en fer à cheval (RADNÓTI 1938, 139 — 140; Pl. 47,2), pot en bronze à col rebondi (ibid., 168; Pl. 42,1). IKM Inv. 9639.Datation: milieu du 3*me siècle. Plus de la moitié des exemplaires de Pannonié proviennent du même site, et nous savons avec certitude qu'il y eut là durant de longues années un atelier d'orfèvrerie. Une des preuves en est la découverte d'outils, dont des marteaux de repousseur (Darnay 1906, 424; fig. 20 — 21), on peut donc supposer que les chaudrons repoussés du type 56., ont été fabriqués dans les ateliers de Szálacska. Ces ateliers ont été détruits en 285 (cf. Paulovics 1953, 127), et on ne connaît pas d'autre chaudron du type 56. postérieur à cette date en Pannonié (cf. Melhard 1900, 388, fig. L; Darnay 1906, 426; fig. 34.; Darnay 1909, 335; fig. L; Paulovics 1953, 125; PI. XIX. 14.; Fülep 1949, 43). Il est donc probable que le mobilier 2

ème de la tombe 1. a été fabriquée dans cet atelier au milieu du 3

ème siècle. Le mobilier 3

ème de la tombe L, le pot à embouchure trilobée appartient au type 73. de A. Radnóti (1938, 148), dont une caractéristique significative est un ornement à tête d'homme ou d'animal. L'intérêt de cet objet est la présence d'une tête de bélier, en effet jusqu'à aujourd'hui il s'agit d'un cas unique (cf. ibid. ; Nuber 1972, Beilage I.) car ce motif était réservé à la décoration des manches de patères (cf. RADNÓTI 1938, 88 —93). Les autres motifs sont par contre couramment utilisés parmi les exemplaires pannoniens (cf. Nuber 1972, Beilage L), à savoir les deux objets croisés figurant sur la partie médiane et inférieure de l'anse. Il s'agit ici probablement de torches ou de thyrsos (cf. Schreiber 1894, 432). Le moule ayant servi à la fabrication était sans aucun doute usé, les artisans n'accordant que peu d'importance à la valeur symbolique des éléments décoratifs utilisés. La tête d'Amor figurant sur l'écusson a été très utilisée. Il est du type „Schnabelgefasse" (ibid.) qui connut beaucoup de variations (cf. RADNÓTI 1938, les types 68., 71 — 74., 76 — 80.). On a fabriqué pendant des siècles des pots à embouchure trilobée (voir par exemple MAIURI 1932, fig. 171. — On peut constater la plus tardive provenance de cette type dans la forteresse de Ságvár [je remercie cette communication bien aimable a M. É. Tóth]. Concernant à la forteresse voir Tóth 1975, 183 — 189). Les plus beaux spécimens pannoniens ont été produits au cours des 2

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t 3ème siècles, dans des ateliers italiens et orientaux (RADNÓTI 1938, 148). Le rôle des ateliers locaux n'a pas encore été très bien précisé. Quoiqu' il en soit nous pensons que nous nous trouvons en présence d'une production d'un atelier local. D'après nous la tête de bélier le prouverait, ainsi que la double application du motif d'objets croisés (cannes). La facture identique du travail de l'anse et du corps du pot est si frappante qu'on ne pourrait soupçonner que l'anse soit postérieure au pot. En conclusion de ce qui précède on peut penser que le tombeau du 78 de la rue Rákóczi date de la deuxième moitié du 3

ème siècle. Cette datation est renforcée par la présence des tombeaux du cimetière à tombe à incinération qui se trouve la plus près de notre site, en effet des fouilles récentes prouvent que ce type de tombeaux a été employé jusqu'à la fin du 3

ème siècle (cf. Vágó 1969, 168; Vágó 1970, 116; VÁGÓ-BONA 1976, 139). Les quelques céramiques ordinaires trouvées dans les autres tombeaux de la rue Rákóczi ne donnent pas de renseignements utilisables pour la détermination précise de l'âge du cimetière. La tombe 5. nous permet d'affirmer que ce petit cimetière était birituelle. Ce petit cimetière appartenait sans doute à une villa située en dehors de Intercisa. La découverte de cette villa fera l'objet de fouilles ultérieures. K. Szabó 254