Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 12. 1971 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1972)
Tanulmányok – Abhandlungen. A Pannonia Konferenciák aktái, I. – Akten der Pannonia Konferenzen I. - Marinescu-Bîlcu, Sylvia: Quelques aspects du probleme de la contribution de la céramique rubanée a la formation de la civilisation Précucuteni I. – A vonaldíszes kerámia szerepe a Precucuteni I művelődés kialakulásában. XII, 1971. p. 162–171.
En ce qui concerne l'aspect Suditi, il ne saurait être question d'aucun contact entre la céramique rubanée et la civilisation de Dudesti, ainsi que le soutiennent V. Teodoresc u (22) et E. Coms a <23) . L'une des raisons de cette impossibilité est qu'à Hárman, où cette catégorie céramique fut découverte, il n'y a nulle trace de civilisation de Dudesti, alors qu'on y a relevé par contre des fragments céramiques Bolintineanu (24) . D'autre part, les formes et les ornements céramiques contaminés de Suditi trouvent des analogies qui vont jusqu'à l'identité avec le matériel fourni par le niveau Bolintineanu de l'établissement de Cernica. Rappelons, seulement pour donner un exemple, deux fragments de bols identiques, l'un découvert à Suditi (25) , l'autre à Cernica, dans le niveau Bolintineann (26) , dont le décor — également identique — transpose dans la technique de l'incision et des „notes de musique", propre aux tribus rubanées, l'ornement plissé, disposé horizontalement ou en lignes ondulées seulement dans la partie supérieure du vase, bien connu de la civilisation de Boïan-Bolintineanu (27) . La présence à Cernica, dans le niveau Bolintineanu, d'un matériel similaire à celui de Suditi, de même que la présence à Hárman de la céramique Bolintineanu sont autant de preuves d'une contemporanéité incontestable entre la civilisation de Bolintineanu et l'aspect Suditi. Revenant à la Moldavie, où la civilisation à céramique rubanée continuait paisiblement son évolution, il nous faut préciser que la découverte, dans le centre et le Nord de cette province, d'une civilisation tant soit peu similaire à l'aspect contaminé de Suditi de Hárman est fort peu probable. Par contre, la chose nous semble possible pour le Sud de la Moldavie, qui aurait pu connaître cette sorte de symbiose culturelle, ainsi du reste que le Nord de la Dobroudja, apte à nous réserver la surprise d'un contact direct entre les civilisations à céramique rubanée et de Hamangia. Cependant, les chaînons intermédiaires dont parlait Vladimir Dumitrescu ont existé réellement. Le contact entre la civilisation rubanée et celle de BoïanGiulesti a vraiment eu lieu sur le territoire de la Moldavie et le soit-disant „niveau de civilisation imaginaire", mentionné par E. Z a h a r i a, est au fond tout ce qu'il y a de plus réel, richement représenté dans l'établissement de Tîrpesti (département de Neam^). Pour le prouver, nous nous proposons de présenter ici quelques unes des découvertes faites (22) V. TEODORESCU, о. c, p. 231. (23) E. COMSA, Date noi eu privire la relatiile dintre cultura, Dudesti si cultura ceramicii liniare. SCIV 20, 1969, p. 571-573. (24) E. ZAHARIA, о. c, (25) V. TEODORESCU, o. c, fig. 3/9. (26) S. MORINTZ, Asezärile neolitice, Bueuresti, Matériáié de istoire si muzeografie 6, 1968, fig. 4 (la dernière d'en-bas). (27) Gh. CANTACUZINO - S. MORINTZ, Die jungsteinzeitlichen Fundein Cernica (Bukarest), Dacia 7, 1963, fig. 11/11, dans cette station, tout en insistant à propos du système décoratif illustré par elles. La pâte employée pour cette céramique est celle familière à la céramique rubanée. En dehors des vases travaillés dans une pâte grossière, comportant dans sa composition de la baie et des tessons concassés et cuits au gris ou noir-cendré, ou encore au brun tirant sur le brique ou au rouge-brique, il y a aussi les vases en pâte fine, homogène. Ces-derniers sont bien cuits, d'un noir-cendré, gris (parfois mouchetés), noir ou brun-orangé (probablement par le fait d'une cuisson secondaire). Il y a aussi une catégorie intermédiaire qui, bien qu'utilisant la baie comme dégraissant, atteste une pâte pétrie plus soigneusement et mieux cuite que dans le cas de la première catégorie mentionnée. Les bols à ouverture plus ou moins large sont particulièrement fréquents, mais l'on compte aussi des gobelets à haut col et panse bombée, des vases relativement tronconiques, des bols à col droit et de grandes jarres à provisions. L'ornement incisé de la catégorie céramique fine de Tîrpesti trouve ses plus proches analogies dans la céramique rubanée tardive de l'Union Soviétique et maintes fois chez les groupes rubanés tardifs de Tchécoslovaquie. Le décor classique, soigneusement tracé, se compose de traits à demi-circulaires, de zigzags, de losanges, de lignes verticales, horizontales ou brisées et de protubérances en forme de cornes (fig. 1/3, 6 — 9) — c'est-à-dire qu'il est similaire à celui fréquemment rencontré chez les groupes tardifs de la céramique rubanée de Tchécoslovaquie* 28) et de l'Union Soviétique, notamment de Flo resti, Nez viskó et Torskoe (29) . Mais, à part ce décor classique, il y a à Tîrpesti, de même qu'à Lutzk en URSS (30) , l'ornementation typique du groupe Zeliezovce (31) , à savoir celle où les „notes de musique" dégénèrent jusqu'à être remplacées par un simple petit trait d'union entre deux lignes incisées (fig. 2/4). Du reste, ce style ornemental n'est pas fréquent ni en Moldavie, ni dans l'Union Soviétique; en effet, il semble qu'une fois arrivée dans les zones extrêmes sud-orientales de sa diffusion, la céramique rubanée ne garda plus que des liens très relâchés aves ses centres d'origine, d'où elle (28) J. PAVTJK, Chronologie der Zeliezovce-Gruppe, SlovArch 17, 1969, 2, fig. 12/1; 36/1 ; T. KÖLNIK J. PATJLIK, Bettungsgrabung auf der neolitischen Siedlung in Borovee bei Piestany. SlovArkh, 5, 1957, 2, fig. 15/4,6; pl. IV/2; E. PLESL, Nécropole du peuple à céramique spiralée à Mlynárce en Slovaquie. ARoz 6, 195^2, 1, fig. 8; В. SOUDSKY, Bylany, osada nejêtarsich Zèmsdèlcu z mladsi doby Kamenné. Prague 1966, pi. VTII/3. — Les découvertes sont, naturellement, beacoup plus nombreuses, mais nous nous sommes bornés à quelques exemples. (29) T. PASSER - E. CERNÎS, o. c, Nezvisko: fig. 25/7; pl. П/6; IV/6; VI/3. VII/2,6; Torskoe: pl. XIII/8,21; Floresti: pi. XIV/12; XVII/9-10; XVIII/12; XXI/ll; XII/6. (30) Ibid., fig. 25/22. (31) J. PAVTJK, о. с, fig. 42/17; 43/4,14; 47/18-19 etc. — Nous citons seulement cet ouvrage, qui constitue l'étude la plus récente des découvertes de type 2eliezovce de Tchécoslovaquie, 165