Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 4.-5. 1963-1964 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1965)
Irodalom – Besprechungen - Fitz Jenő: H. G. Kolbe, Die Statthalter Numidiens von Gallien bis Konstantin (268–320). IV–V, 1963–64. p. 249–251.
Il n'est pas facile à élucider- la question assez discutable qui s'en impose: est-ce que — pendant les dizaines d'années suivant la réforme de Gallien — la disparition successive des gouverneurs sénateurs s'est produite après une époque de transition où les gouverneurs de l'ordre chevalier et ceux de l'ordre sénateur s'alternèrent, ou bien le changement a-t-il été fait d'un coup, y comprenant un certain décalage selon les provinces? Il n'est pas probable, même dans la période de crise de la deuxième moitié du III e siècle, que l'on eût modifié tous les deux-trois ans le gouvernement de certaines provinces d'après l'appartenance du gouverneur. Jusqu'à présent nous n'avons pas de donnée indubitable sur aucun des cas où un gouverneur sénateur eut succédé à un chevalier. La littérature fait pour lia plupart mention — comme d'une preuve — de la province Pannónia inferior où L. Flavius Aper v. p. avait inempli la dignité de praeses sous Gallien ou peu après son règne, tandis que M. Aurelius Valentinianus v. с. y présidait dans les années suivant l'an 280. ie La période des fonctions de L. Flavius Aper n'est pas à fixer à une date précise, aussi rien ne s'oppose à l'éventualité qu'il ait gouverné Pannónia inferior dans les premières années du règne de Dioclétien. 14 A. Stein fait mention — parmi les gouverneurs de Moesia inferior — de M. Aur(elius) Sebastianus v. p. de 270 à 271, et d'un praeses non connu de plus près, en 272, et après ceux-là d'un légat inconnu qui fut également gouverneur de Moesia inferior sous Aurélien. 15 Cet ordre chronologique n'est non seulement pas juste, mais pas même concluant: à l'époque signalé sur l'inscription du légat inconnu 16 Aurélien ne fut pas encore consul, la borne provient donc de 270; le gouverneur a dû précéder M. Aur(elius) Sebastianus. Selon l'auteur Acilius Clarus v. с fut en 280 gouverneur de Numidie, et avait été précédé de deux praeses chevaliers, notamment, de Tenagino Probus en 268—269; puis de Severinius Apronianus v. p. Il date le gouvernement de ce dernier de 276 à 282 Rien que cette date suggère l'idée qu'il n'ait eu la Numidie qu'à la fin de la période supposée, c'est à dire après Acilius Clarus, ainsi que l'a également présumé В. E. Thomasson. 11 Ainsi c'est en la personne de Tenagino Probus qu'on devrait voir la seule preuve du fait que la Numidie eût été déjà gouverné par des chevaliers avant qu'un sénateur n'ait réoccupé le siège des gouverneurs. Malheureusement, les trois inscriptions qui font mention de ce gouverneur (c'est à dire qui donnent lieu de pouvoir éventuellement compléter son nom) n'ont pas conservé ses titres, même son rang de gouverneur n'est indiqué que par un r sur ce fragment provenant de Lambaesis où le nom fait également défaut. 18 Le complètement du texte: leg. Aug. pr. ргЛ® peut tout aussi bien être formé en p^aeside) 2 ® et ainsi tout cela ne peut guère servir de point de départ. Pourtant l'auteur épouse cette dernière variation, complétant en ce sens les deux autres inscriptions, tout en établissant sur cette base une partie de ses argumentations. Donc selon cela c'est Tenagino Probus qui eût été le premier gouverneur qui n'a pas été dit legátus Augusti pro praetore: par conséquent il doit être regardé comme praeses chevalier. Mais c'est justement la confrontation inadmissible 13 E. RITTERLING: Aroh. Êrt. 41 (1927) p. 300. 14 J. FITZ: Acta Antiqua 11 (1963) p. 305. 15 A. STEIN: Die Legaten von Moesien. DissPann 1/11 (1940) pp. 106—107. 16 CIL III 14460 17 B.E. THOMASSON: op. cit. II. pp. 227-228. 18 CIL VIII 2571 19 B. E. THOMASSON: op. cit. II. p. 224. 20 Cf. H. G. KOLBE: op. cit. p. 9. qui récèle le point faible de ce raisonnement: leg. Aug. pr. pr. et praeses re s'excluent point, et ne veulent pas strictement dire; gouverneur sénateur ou gouverneur chevalier. Tandis que légat n'a pu être que v. с ; praeses a été un terme bien plus général: on l'a également appliqué au rang du sénateur qu'à celui du chevalier. 21 Aussi est-il bien contestable qu'il soit permi de tirer n'importe quelle conclusion du fait que Tenagino< Probus aurait été le premier d'entre les gouverneurs dont le noim n'eût pas été suivi du titre „legátus". Il est vrai que les inscriptions de ses prédécesseurs en Numidie portaient toujours le titre „legátus". Ainsi: Sex. Varius Marcellus 22 leg. leg. III. Aug. praesidi provinc. Numidiae 23 de 211 à 217; P. Iulius Iunianus Martialianus 24 legato leg. Ш Aug. Severianae Alexandrianae praesidi, etc 25 sous Alexandre Sévère. Ces deux inscriptions choisies du III e siècle mettent en lumière la double tâche, toujours mise en évidence, des gouverneurs de la Numidie, qui — contrairement aux autres provinces prétoriennes — n'étaient pas seulement: leg. Aug. pr. pr. Numidiae (c'est à dire praeses), mais aussi: leg. leg. Ill Aug. Cette dernière charge fut remise — après l'édit de Gallien — au praefectus legionis chevalier; adjoint du gouverneur. Donc les années 261 et 262 apportent des changements aussi en Numidie, ainsi que dans la mission des gouverneurs: mais toutefois, il n'en résulte point que les praeses ne continuent pas à se recruter de l'ordre des sénateurs. L'usage du titre "praeses" pour leg. Aug. pr. pr. se rencontre de plus en plus dans les autres provinces, dès la deuxième moitié du II e siècle; la composition détaillée y relative de G. Barbieri nous dispense de toutes preuves. Donc, en admettant de pouvoir compléter le rang de Tenagino Probus du titre praeses, nous ne voyons aucune preuve qui justifierait sa provenance de chevalier, étant donné que le titre „praeses" lui était légitimement dû comme governeur sénateur. Cest pour le rang de chevalier de Tenagino Probus, gouverneur de la Numidie, que H. G. Kolbe apporte une identification avec ce Probus qui fut praefectus Aegypti en 269. Mais Probus était alors un nom trop courant pour y voir identité certaine, ou même soutenue en quelque sorte. Aussi peut-on invoquer l'objection de G. Barbieri: M. Aurelius Diogenes qui gouvernait la Numidie de 287 à 289, avait auparavant gouverné l'Egypte: cela montre une hiérarchie contraire à celle que n'aurait été le cas de Tenagino Probus. 27 Il est possible que l'auteur ait raison en trouvant incertain que l'on s'en serait tenu à une hiérarchie stricte des provinces, ou à la considération suivie de cette hiérarchie. Mais et doute non plus ne peut être soutenu de preuves et les chances d'une indentification incertaine s'avilissent par la carrière de M. Aurelius Diogenes. Aussi E. Birley voit-il plutôt un sénateur qu'un chevalier en Tenagino Probus à cause de son prénom rare, useul en Italie du Nord. 28 Avec cela, on ne peut pas se contenter de l'identité du cognomen pour considérer Tenagino Probus comme préfet d'Egypte, c'est à dire de la déclarer sans contestation vir perfectissimus. — Or, pour soutenir l'hypothèse que la Numidie fut gouverné au plus tard depuis 268 de 21 G. BARBIERI: op. cit. p. 562. 22 B. E. THOMASSON: op. cit. pp. 205-207. 23 CIL X 6569 24 B.E. THOMASSON: op cit. pp. 211-212. 25 CIL VIII 7049 26 G. BARBIERI: op. cit. pp. 564-567. 2"7 Ibid. No. 1927a. 28 E. BIRLEY: JRS 40 (1950) pp.. 66-67. 250