Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 4.-5. 1963-1964 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1965)

Tanulmányok – Abhandlungen - †Csemegi József: Fragment d’une frise romane provenant de Szabadegyháza. IV–V, 1963–64. p. 129–133. t. XXXV–XXXVI.

architecture — un portail monumental — cela se suppose bien plus ici qu'à Szabadegyháza, surtout que jusqu'à présent aucune donnée ne soutient cette supposition. Donc, tout bien con­sidéré, il faut aussi tenir compte du fait que les pierres taillées de Szabadegyháza y ont été emportées comme matériau de construction. Comment, et quand ces pierres sont-elles parvenues à Szabadegyháza — on n'en sait rien. Mais on peut bien s'imaginer qu'en démo­lissant l'église Saint-Martin qu'on ait emporté un peu partout les décombres pour les em­ployer ailleurs comme matériel de maçonnerie solide. Cela se prouve aussi par le fait que les treize fragments récupérés du Musée Lapidaire de Székesfehérvár ont été découverts emmurés dans des bâtiments différents. Donc, rien de surprenant que ces deux fragments apparurent dans le village Szabadegyháza peu éloigné, et qui sait combien et où on en retrouvera en­core? 18 Ce qui nous mènerait trop loin c'est la ques­tion — laquelle pourtant se pose — quelle était l'impulsion qui ait poussé les imagiers ainsi que les donateurs dans le midi de la Fran­ce (et seulement secondairement dans l'Italie du Nord ou dans les Pays Bas) à représenter de prédilection l'histoire de Saint-Jean-Baptiste, et à l'intérieur de cela l'épisode Hérodé-Salo­mé? Maintenant, nous n'avons qu'a constater que ce thème a été inconnu en Hongrie jusqu'à présent, donc, l'apparition de cette histoire la­pidaire à Szabadegyháza marque aussi sous ce point de vue une signification particulière dans l'histoire de notre sculpture romane. En rapprochant tout ce que nous venons de dire, on peut se résumer ainsi: 1. Le relief de Szabadegvháza ne représente point la Cène, mais un thème jusqu'à présent non connu à l'intérieur de notre plastique ar­chitecturale romane: il contient un fragment du festin d'Hérode, et provient supposablement de l'architecture d'un portail. 2. Le maître a dû en être un imagier venu de France, d'un atelier du Languedoc (peut-être du „second" de Moissac) travaillant avec ses compagnons aux oeuvres de la cathédrale de Pécs à „l'autel du peuple" et aux escaliers de la crypte. 3. Notre imagier, plus tard, a quitté l'atelier de Pécs; était-ce pour aller décorer la grande église supposée à Szabadegyháza; aussi n'est-il pas du tout exclu qu'il ait participé à la con­struction et au décor de l'église Saint-Martin à Székesfehérvár. Il a bien pu travailler sur le portail, et il se peut bien aussi que c'est de là que ce fragment du relief représentant le festin d'Hérode soit parvenu en compagnie d'un frag­ment taillé du portail à Szabadegyháza lors de la construction de la chapelle rappelée, autour de 1800. La date de cette construction a dû suivre celle de la démolition totale de l'église Saint-Martin. Ainsi que nous l'avons déjà dit, le matériel en a été emporté et utilisé un peu partout, comme ces deux pierres sculptées à Szabadegyháza. t J. Csemegi 17 J. FITZ: op. cit. p. 24-25., No 12-114., voir encore; J. FITZ- A középkori Szent-Márton templom Székesfehér­várott. (L'église Saint-Martin de Székesfehérvár, provenant du Moyen Age. — (Müv. tört. Ért. = Bulletin d'Histoire d'Art., V. 1956. p. 26-30) L'auteur, dans cet ouvrage, sou­lève le problème concernant cinq fragments de pierre taillée que l'on a trouvé sur le terrain de la Basilique mais montrant concordance avec le style mentionné plus haut, il le tient comme ayant appartenu à l'église Saint­Martin. 18 J. FITZ, selon son étude — déjà citée — sur l'église Saint­Martin; on à commencé à exploiter comme une car­rière, au début du XVIIe siècle, l'église Saint-Martin incen­diée en 1601, et cette exploitation dura même au XVIIIe siècle, (p. 30). Donc l'église à l'époque de la domination turque, était encore intacte. Si notre supposition est juste notamment que le relief de Szabadegyháza provient de ce portail, alors il est aussi vraisemblable que les défigure­ments des personnages ont été commis par les musulmans qui ne tolèrent pas de représentations humaines. Sans doute le relief était facilement accessible, ainsi notre suppo­sition sur sa disposition originelle nous justifie quand bien, indirectement. 133

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