Fitz Jenő (szerk.): The Celts in Central Europe - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 20. A Pannon konferenciák aktái 2. (Székesfehérvár, 1975)
V. Zirra: Influence des Geot-Daces et de leurs voisins sur l'habitat celtique de TRansylvanie
INFLUENCE DES GETO—DACES ET DE LEURS VOISINS SUR L II VISITAT CELTIQUE DE TRANSYLVANIE D’après les dernières estimations, dans les régions Ouest de la Roumanie il y a environ 140 découvertes appartenant à La Tène celtique. Même en faisant abstraction d’environ un tiers, qui sont des découvertes fortuites, il reste encore plus de 70 — établissements et nécropoles —, preuve d’une remarquable densité démographique des Celtes dans les plaines et le plateau transylvains (fig. 1). Alors qu’avant les années 1962—1968 on considérait qui l’implantation laténienne dans la cuvette carpatique s’est, passé vers la fin du La Tène ancienne ou au commencement de La Tène moyenne^), aujourd’hui on peut affinier que l’horizon le plus ancien de cet habitat appartient à La Tène B,, également représentée dans la plaine de la Crişana les nécropoles de Pişcolţ(1 2) et d’Aradul Nou(3) et en Transylvanie intramontane (nécropole de Fîntînele)(4). Néanmoins, la présence en masse des Celtes correspond aux phases B2 et C de La Tène, en se prolongeant jusque vers la fin de cette-dernière(5 *). Quant à l’affaiblissement de la domination celtique en Transylvanie, suivi par la disparition des Celtes de cette région au (1) 1. Nestor, Keltische Gräber bei Mediaş. Dacia» VII-VIII, 1937-1940, 179. suiv; D. PopeSCU Celţii in Transilvania. Sibiu, 1944, 7. suiv.; D. Bercitj, Zorile istoriei de la Carpaţi la Dunăre. Bucureşti, I9(i(i, 288. suiv.; Vr.. Zirra, Les Celtes dans le Nord-Ouest de la Transylvanie, Actes VIT CISPP, Prague, 1966, II, 893. (2) Nécropole birituelle d’enoiron 160 tombes, actuellement fouillée par M. I. Némethi du Musée de Cáréi (Dépt. Satu Mare). (3) E. Dörner, Urme celtice pe teritoriul arădean. Rev Muz, IX, 2, 1972, 151, pl. II, 2-12. (4) Nécropole birituelle du Dépt. Bistriţa-Xăsăud,, fouillée depuis 1968 par I. II. Cri şan. Près de 100-900 tombes. (5) V. Zirra, Beiträge zur Kenntnis des keltischen Laténe in Rumänien, Dacia, XV, 1971, 208 — 216. cours de la seconde moitié du IIe siècle, il a été mis sur le compte du déclin général politico-militaire des Celtes en Europe centrale, aggravé localement par l’essor des tribus des .Daces montagnards^). Durant cette période considérable, le groupe laténien a dû cohabiter avec les populations locales, parfois délogées de leurs anciens foyers, mais certainement non exterminées. Au moment de l’impact celtique, la Transylvanie orientale était peuplée depuis des temps déjà anciens par une masse nord-thrace, dont les tribus daces allaient ' être plus tard les plus connues. Line partie du plateau et de la plaine transylvains (les bassins du Mureş supérieur et des Tîrnave) étaient occupés par une peuplade scythique, implantée là pendant le Hallstatt moyen. A l’ouest de la chaîne des Alpes transylvaines, dans la plaine de la Crişana et, encore plus loin, dans le bassin de la Tissa, vivaient les mêmes tribus nord-thraces. Celles-ci habitaient de préférence les collines, tout en s’avançant néanmoins, aussi, dans les terres basses de la plaine, où vivait un mélange hétérogène de population de culture Szentes — Vekerzug. Au point de vue culturel, aucune de ces populations n’avait encore dépassé un degré supérieur au Premier âge du fer, bien que la culture développée en Hongrie orientale se fût révélée la plus avancée. En-deçà des Carpates méridionales siégeaient les Gètes, autre branche des Thraces du nord. Par leurs contacts directs avec les centres grecs du littoral pontique, ainsi qu’avec les Thraces méridionaux, les Gètes de la zone maritimo-danubienne devaient (6) In., Stand der Forschungen der keltischen Spätlatenezeit in Rumänien. ARoz, XXIII, 1971, 536; ln., Nouveaux points de vue sur les Celts et leur civilisat ion en Roumanie. Actes du IVe Congrès Int. d’Etudes Celtiques, Rennes, 1971, EC, 1973, 811 —814. 47