Szelesi Zoltán: A Móra Ferenc Múzeum Évkönvve, 1972/73-2. Szeged képzőművészete. (Szeged, 1975)

la République des Conseils. Le Musée Ferenc Móra garde plusiers oeuvres de Kukovetz de conception française et de Heller d'inspiration populaire. Aux armées de la contre-révolution pour une partie de nos peintres il ne restait que l'attitude d' introspection. Cette introspection apparaît au plus haut degré dans le lyrisme pictural de Lajos Károlyi (1877—1927). Il a mené une vie d'ermite, consacrant toute son existance à la réalisation de ses idées de philosophie morale et artistique» Sándor Nyilasy (1873—1934) s'installa dans le village Tápé à côté de Szeged.Ici, tout près de la paysanne et la verte nature il peignait ses beaux tableaux: les gens las rentrant des champs venteux, après le long labeur ou la jeunesse endimanchée du village, riante et batifolante. Aux années 30, grâce à »l'importation« Szeged devenait »la ville des statues«. L'auteur énumére les sculptures élevées en ce temps-là sur les places de la ville. Les sculpteurs marquants, Lajos Petri et Ferenc Vígh quittaient Szeged pour quelque temps plus ou moins long. L'artiste graphique Ármin Tardos-Taussig (1874—1936), et les peintres Alajos Parobek (1896— 1947) et Ferenc Dinnyés (1886—1958) restaient et travaillaient à Szeged entre les deux guerres mon­diales aussi. Nous comptons Ferenc Dinnyés parmi les peintres les plus remarquables de Szeged. Ses oeuvres d'un riche coloris éternisent en général des coins du vieux Szeged, mais il a présenté dans les tableaux pleins de force, aussi des ouvriers, paysans, récoltants les paprika. L'intérêt au peuple apparaît aussi dans les dessins de György Buday (1907—) faites aux années 30. L'artiste originaire de Kolozsvár, fit ses études universitaires à Szeged et devint membre du Collège Artistique des Jeunes de Szeged (Szegedi Fiatalok Művészeti Kollégiuma) constitué en 1931 des students progressistes. Buday illustrait les publications du »Collège...« pendants huit ans. Ala fin des années 30 Buday s'installa à Londres et prit part dans l'activité antifasciste des émigrés hongrois. Au printemps 1967 le Musée Ferenc Móra organisa une exposition — qu'on a présenté aussi à la Galerie Nationale de Budapest — des oeuvres de Buday, qui avait déjà à ce temps-là une célébrité européenne. — Endre Vadász (1901—1944) né à Szeged faisait son album graphique intitulé Danse macabre édité également dans cette ville. Vadász s'installa à Budapest où il s'épanouit son talent tout comme celui de Ferenc Bordás (1911—) qui s'occupait en cette époque de la gravure en bois. Si nous examinons l'état des beaux-arts de Szeged après la libération, nous devons constater, que nos peintres et nos sculpteurs ont bien contribué, dès le commencement, à l'enrichissement de notre civilation socialiste. C'est ici que l'essor artistique a commencé. La tendence vers l'organisation s'est manifestée par la constitution de la Confrérie des Artistes de Szeged (Szegedi Szépműves Céh) en été 1946, puis celle du Conseil Artistique de Szeged (Szegedi Művészeti Tanács). L'une visait la protection des artistes de la ville, l'autre voulait favoriser les ouvriser et paysans talentueux qui ne pouvaient prévaloir au passé. Le Cercle des Amis des Beaux-Arts (Képzőművészet Baráti Köre) qui commança son activité en 1949, voulait forcer la liaison entre le public et les peintres et sculpteurs. Dès 1951 les Expositions Départementales des Beaux-Arts (Megyei Képzőművészeti Kiállítások) annuelles — présentées à Szeged et à Vásárhely — sont devenus événements locaux importants. La Galerie du Musée Ferenc Móra s'ouvrit en 1953, contribue en grande mesure à l'éducation artistique du public. Par ses expositions variées elle satisfait! 'intérêt de amateurs de la peinture et de la sculpture. Les beaux-arts de Szeged — qui se sont renforcés après la contre-révolution de 1956 — offrent aujourd'hui une riche variété. Les salons annuels sont nombreux, et il arrive que vingt expositions ont lieu par an. Au cours de l'année il y a des manifestations collectives: au printemps, c'est le Salon du Sud de la Plain, en août: le Salon d'Été de Szeged, et vers Noël s'ouvre le Salon d'Hiver. Ces salons sont complétés par des expositions individuelles, organisées au Musée Ferenc Móra et aux salles locales de la Galerie d'Art (Képcsarnok). Parmi les artistes szegediens d'aujourd hui — de la génération plus âgée — ce sont avant tout Imre Dorogi et Mihály Erdélyi qui se distinguent par leur toiles éternisant les contrées de Tisza. Chez Imre Dorogi (1890) dans ses gouaches peintes en pleine pâte aux coloris attisés nous retrouvons le développement progressif des paysages riants de Tisza et de thèmes paysans de Nyilasy. La pein­ture de Mihály Erdélyi (1894) fait contraste à celle de Dorogi. Les tableaux d'Erdélyi, au coloris froid, vert pomme, remènent au calme, Erdélyi aime les paysages, la représentation des bateaux immobilisés près du bord. — Les oeuvres de László Vinkler (1912) montrent les leçons acquises aux cours de ses voyages. Parmi ses oeuvres anciennes et récents nous trouvons des portraits d'une nature délicate, des autoportraits expressifs, et des toiles et graphiques qui s'attachent en partie aux souvenirs réels, en partie aux réminscences mythologiques-littéraires. Les traditions de la gra­phique szegedienne reprenant son essor pendant Г entre-deux-guerres, furent développées par Márta Kopasz. Parmi ses oeuvres nous trouvons bien des exlibris pleins en esprit. Auprès de Márta Kopasz nous devons mentionner András Vincze (1914) qui, quoi qu'il peigne aussi des huiles, est avant tout artiste graphique. Dans ses monotypes et gravures en bois il communique ses idées hostiles à la guerre par des lignes expressives. 340

Next

/
Thumbnails
Contents