A Móra Ferenc Múzeum Évkönyve, 1969. 2. (Szeged, 1969)

Valter, Ilona: Histoire du peuplement de „Bodrogköz” a l’époque árpádienne et au moyen âge

pluspart des villages s'est trouvée aux bords moins humides des fleuves et il y en eut dans les îles sablonneuses des palustres aussi. Il est bien entendu que ces endroits n'eussent pu être servis que par quelques familles. L'habitation aux bords de Bodrog, et dans le Nord, aux rives du ruisseau Tice, a été beaucoup plus importante. Les données archéologiques et celles de l'histoire nous donnent la preuve que dès le milieu du XIII e siècle jusqu'à la fin du même siècle, les villages ont été détruits dans une quantité importante, plus exactement 44 habitats sur 75 furent disparus. Un nombre des villages disparus doit être retenu au compte de l'invasion des Mongols, en 1241. Des chartes nous parlent des communes pillées et dépeuplées par les Mongols; ainsi le cloître le Lelesz fut aussi détruit par eux. 8 Mais toutes les localités ravagées ne peuvent être expliquées par l'invasion des troupes mongols, car ils n'ôserent pas pénétrer aux marais incon­nus, qui, de même coup, furent devenus asiles de la population. Les autres causes de la destruction des villages au XIII e siècle doivent être cherchées ailleurs. Il a été déjà noté que les communes du XI e siècles tirent leurs origines des habitats d'hiver des Hongrois conquérants du pays au X e ciècle. Mais ces loca­lités n'ont signifié dans un court délai que ses habitants eussent changé leur condition d'existence d'un jour à l'autre; la vie nomade, qui a perdu déjà du terrain, ne fut encore définitivement abandonnée. Il y eut des habitants qui, en été, ont fait paître les troupeaux aux pacages riches des marais. Il est fort possible que les localités quittées au XIII e siècle dans les environs de Karcsa­Luka, doivent être traitées de même façon, alors comme des habitats d'été. Mais l'agriculture a pris du terrain aux dépens du pâturage nomade, dont au XIII e siècle il n'en reste que certaines traces. D'abord on a eu suffisamment de la terre pour l'agriculture, et après avoir épuisé les avantages des terres nouvelles dans la proximité ils ont changé du terrain. Ce fait explique aussi la transmigration fréquente des villages médiévaux, or, nous trouvons les vesti­ges de 3—4 communes des XI—XIII e siècles au territoire des villages, qui tirent leur origine du moyen âge. (p. е.: dans les environs de Karcsa, Pacin, Luka, etc.). C'est bien l'âge de la formation des villages, qui concorde à la feudali­sation, au développement de la classe servile. À l'époque de cet épanouissement se forma pas un petit habitat, qui aurait pu servir d'un centre de développement vers l'évolution rurale; mais ils se sont consumés au début même. Ce ne sont que les villages situés aux territoires secs, où l'agriculture a eu la possibilité d'extension, qui ont été viables. Car au XV e siècle l'agriculture fut très répendue. Au même siècle les villages de „Bodrogköz" se présentent dans les chartes et dans les bornages médiévaux des finages fixes, ce qui veut dire qu'après les avoir épuisés, il y eut moins en moins de possibilité de changer les terrains. Le changement fonda­mental dans l'agriculture fut donc l'introduction de l'assolement. Dans le „Bod­rogköz" nous avons déjà une donnée sur l'assolement à trois phases de 1418. Selon la charte en question, à Kisrozvágy les terrains ont été cultivés en 3 „cal­catura", en communeauté des terres, en division des flèches. 9 À part de l'agri­8 Wenzel, Árpád-kori Üj Okmánytár. (Nouveau chartier de l'époque Arpadienne.) VIII. 341—343. 9 Sztáray, A., gróf Sztáray család okmánytára. (Chartier de la famille du comte Sztáray.) Budapest, 1887. II. 99—100. 186

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