A Herman Ottó Múzeum évkönyve 50. (2011)
TÖRTÉNETTUDOMÁNY - GYULAI Éva: Hunyadi János emblémája Ottavio Strada 1585 körül készült rajzán
298 Gyulai Eva De A. Theuet, Liurc V- V9 10. kép. Hunyadi Mátyás király, 1584 (THEVET 1584, II. 305) Fig. 10. King Matthias Hunyadi. 1584 (THE VET 1584. II. 305) Hunyadi János, a síró török gyermekek „mumusa" francia nyelvterületen sem volt ismeretlen, André Thevet (1516-1590), II. Henrik francia király udvari kozmográfusa (CANTACUZÉNE 2003) 1584-ben megjelent portrégyűjteményben említi a történetet. 21 Thevet illusztris gyűjteményébe felvette I. Corvin Mátyás magyar királyt is, arcképével együtt, s a róla szóla fejezetben hosszan ír a formidabile nelle battaglie, lasciő per sempre pauorosi gli animi di quei popoli, et infmo adesso i Turchi par, che temano Giouanni Hunniádé valoroso Capitano, in maniera, che col nome di quello, le madri mettono spauento ai loro putti, quandi piangono. L 'istesso valore e timore attribuitono, quel gran soldato Scanderbeg, et ad Egmondo Ré d'Inghliterra, che chamarono Lato di ferro... (CAPACCIO 1620, 353-354) 2 1 Quant au Waiuode Hunniádé, sa prounesse et vaillance estoit tellement redoutée par les Turcs, que les nourisses, pour raquoiser leurs enfans erians, ne sqauoient les intimider que des menaces d'Hunniade, qui les viendroit aussi tost happer. Ceste seul apprehension du nom de l'Hongre faisoit retenir aux enfantelets et leurs cris et leurs larmes. (THEVET 1584, III. 518-519) király apjáról, a „nagy vajdáról", a törökverő Hunyadiról. Hunyadi neve és sorsa összefonódott Capistrano ferences szerzetésével és a belgrádi diadallal, s Hunyadi már a kortársak előtt ismert volt mély vallásos hitéről. Thevet igen részletesen szól Mátyás király apjáról, talán ezért tévesztik össze (CANTACUZÉNE 2003, 36) az általa közölt Mátyás-portrét Hunyadi János arcképével (10. kép). 1 2 A metsze2 2 Matthias HVNNIADE, DlCT Coruin, Roy de Hongrie. [...] II eut pour pere grand Waiuode et general des Hongres, nőmmé lean Hunniádé, ainsi appellé cause de la ville d'Hunniade, d'oú il estoit natif. Ce fut celuy qui fut appellé le vray fleau des Turcs, et vn rempart en Hongrie des Chretiens, pour la charge, qu'il donna si visuement sur Amurath et les Turcs, que non seulement il retarda les furies uorable, qu 'il fit vne telle desfaite des Turcs, qu 'Amurath, se voyant reduit sí ä l'estroit de ses affaires, fut contraint de se souzmettre ä la necessité de demander la paix ä ce grand Wayvode. Auquel toutesfois ne voudroie tant deferer, quie retranchasse le los, qui est deu tant au Cardinal Cqsarin le depescha en Alemaigne et autres region, pous y planter la foy Apostolique Rommaine, et que pour cest effect il esserta des compaignies Chrestiennes les danses, ieux, banquets et autres superfluités, qui seruent plus ä scandale qu ä contentement et resioussance, loisible aux Chrestiens. Tellement proffita-il, que de toutes parts il n 'estoit reputé autre que pour sanct Cordelier. Mais, comme il estoit delegué pour planter la religion Catholique, il ne se contente point du feu de la parole de Dieu, ains aussi y adiousta le bras seculier, se ceignit de cimeterre, et remua si bien les armes, que quand toute sa vie il n 'eaut fait autre chose que de hanter la guerre, il n 'eut sqeu plus adextrement bransler la picque, chamailler, commander et en somme faire tous actes plus heroi'ques et celester, qu humains. C'est done vne trop lour de niaiserie, qu 'on trouue au nouueau Munster refondu, de dire que le Waiuode Hunniádé estoit celuy, qui donnoit la charge aux ennemis, et que Capistran ne faisoit que tenir l'Image du Crucifíx entre ses mains, auex prieres et oraisons: il pense (peutestre) luy faire tort s'il le representoit en guerrier, au contraire ie 1'en prise d'auantage de ce que non seulement du plat de la langue, ainsaussi de ses forces natureles et proüesses il s'est efforcé d'accroistre l'honneur et gloire des Chrestiens. Or pour retourner ä ce grand et inuincible lean Hunniádé, il mourut bien tost apres la victoire obtenué par les Chrestiens deuant Belgrade, en