A Herman Ottó Múzeum Évkönyve 46. (2007)
ELŐADÁSOK A VALLONOK TÖRTENETÉHEZ - Klára Korompay: Onomastique littéraire: le Roman deTristan et la Hongrie médiévale
caractères gras soulignent les formes les plus proches de celles qui sont attestées en Hongrie. A) Versions françaises: Thomas (vers 1170) Tristran Ysolt (Ysodt, Yseut, Isolt) Folie d'Oxford (dernier quart du 12 e siècle) Tristran Ysolt (Isolt) Béroul (années 1170-1180) Tristran Yseut Folie de Berne (dernier quart du 12 e siècle) Tristanz, Tristans, Tristan (Tritanz, Tritans, Tritan, dans l'édition de M. Demaules) Yseut le lai du Chèvrefeuille (vers 1165) Tristram (la reine) le Donnei des amants (fin du 12 e siècle) Tristran Ysoud la Continuation de Perceval (1226-1230) Tristrans, Tristran Yseut (Yseus) le Roman de la Poire (1240-1250) Tristan Yseut B) Versions allemandes : Eilhart d'Oberg (1170-1190) Tristrant (graphies: Trystrand, Tristrand,) Isald (graphies: Ysald, Isald, Ysalde) Gottfried de Strasbourg (1200-1210) Tristan Isôt (Isolt) (Isôte, Isolde: cas obliques) Tristan le Nain (milieu du 13 e siècle) Tristan Ysolt Pour qui espère voir se dessiner d'emblée les formes qui correspondraient exactement à celles des noms hongrois (et parallèlement dans les mêmes versions!), ce tableau est pour le moins troublant. Il demande en tout cas une analyse qui avance pas à pas. Pour Tristan, les variations principales sont liées à un second r, présent dans la plupart des versions françaises, absent chez Gottfried et sans doute chez ses continuateurs. De ce point de vue, la forme hongroise est proche de celle proposée par les versions allemandes. Notons toutefois que dans la France du 12 e siècle, les mentions du nom, de même que les allusions à des textes littéraires (voir plus haut) font également apparaître, assez régulièrement, Tristan. Danielle Buschingcr (1995) dans sa traduction. Pour les deux Continuations et Tristan le Moine, je n'ai pas de source permettant de définir les formes médiévales. Relevons toutefois deux anagrammes très éclairantes dans la Deuxième continuation de Heinrich de Freiberg (fin du 13 e siècle): Tosi (pour Isot) et Peilnetosi ("Isotenliep", c'est-à-dire "cher к Isot"), voir Buschinger-Spiewok 1995, pp. 759 et 761. 572