A Herman Ottó Múzeum Évkönyve 37. (1999)

RINGER Árpád: Miskolc és Borsod-Abaúj-Zemplén megye szerepe a magyarországi régibb kőkor kutatásban

l'Université de Miskolc, donne de nouveaux cadres pour la recherche et pour l'enseignement des sciences préhistoriques en Hongrie. En donnant un coup d'oeil rétrospectif sur l'histoire d'une centaine d'années de recherche, sur la lutte héroïque d'Ottó Herman pour faire naître la recherche préhistorique en Hongrie, - cette lutte est de même ordre que celle de J. Boucher de Perthes en France -, ainsi que sur le rôle du musée portant son nom, rôle qu'il a joué dans ce domaine à partir de sa fondation en 1899, le plus convenable à une commémoration relevée est peut-être d'évoquer le premier article de Herman, paru en 1893. Dans cette publication, après avoir décrit les bifaces dits de la maison Bársony, il esquissait l'image d'un tel avenir où la ville de Miskolc deviendrait le centre important de la recherche du temps de l'Homme primitif. Après l'étude fructueuse de plusieurs dizaines de gisements, mis au jour à partir de 1906, la prédiction de Herman a été accomplie par le colloque international à grand succès, organisé en 1991 pour célébrer le centenaire de la naissance à Miskolc de la science préhistorique hongroise. Les actes du colloque sont parus en 1995 sous le titre „Les industries à pointes foliacées d'Europe centrale". L'édition a été réalisée aux Eyzies en France avec le concours du Ministère français de la Culture dans le cadre du concept de l'intensification des collaborations franco-hongroises. Cet article commémoratif, en langue hongroise, ne serait pas complet si nous ne rendions pas compte des premiers résultats de la révision des bifaces dits de la maison Bársony et de celle de la grotte Szeleta, puisqu'ils sont les symboles importants de notre recherche préhistorique. En 1990, nous avons réussi à mettre en évidence que les bifaces dits de la maison Bársony avaient été trouvés dans une couche de loess du Pleistocene supérieur. Ils datent vraisemblablement de -60 à -70 mille ans et peuvent appartenir au Bábonyien et/ou au Szélétien ancien. L'étude tracéologique a démontré qu'il s'agit des outils particuliers qui n'avaient jamais été utilisés à une fonction quotidienne. La réinterprétation stratigraphique et archéologique de la grotte Szeleta, commencée en 1989, a déjà fourni beaucoup de nouveaux résultats. Le plus important de ceux-ci est que, contrairement à ce qu'on l'a cru auparavant, ce n'est pas une seule civilisation, notamment le Szélétien, dont les vestiges ont été mis au jour dans cette grotte, d'une situation géographique extraordinairement favorable. De la base du niveau du „Szélétien ancien" sont provenus des matériels lithiques du Taubachien, puis du Bábonyien typique. Cette dernière civilisation archéologique est connue depuis 1983. Elle remonte au dernier interglaciaire, au sens large, entre -130 et -75 mille ans. A côté des éléments micoquiens, elle comprend d'outils foliacés également. Elle devait être l'antécédent génétique du Szélétien ancien de la montagne de Bükk. Du même niveau, c'est-à-dire de la couche 3 de la grotte Szeleta, nous pouvons démontrer la présence de deux autres civilisations du Paléolithique moyen, au moins, ainsi que celle d'un Aurignacien plus ancien. La date d'environs -33 ou -32 mille ans, obtenue par la méthode au carbone 14 et publiée par László Vértes, correspond à la fin du Szélétien ancien. Le Szélétien évolué, qui succède au Szélétien ancien dans la grotte, est une civilisation caractéristique du Paléolithique supérieur, avec outils foliacés et lames, qui contient des éléments du Gravettien aussi. Mais son aspect réel ne pourrait être reconnu que sur un gisement de plein air dont les modèles seraient celui de Pfedmosti en Moravie et celui de Trenèianské-Bohuslavice en Slovaquie, fournissant les témoins d'un „Gravettien szélétoïde". Au niveau supérieur de la grotte Szeleta, le Szélétien évolué à 26

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