Janus Pannonius Múzeum Évkönyve 20-21 (1975-76) (Pécs, 1977)

Művészettörténet - Hegyi Lóránd: Korniss Dezső: Tücsöklakodalom (Képelemzés)

332 HEGYI LÓRÁND Dezső Korniss: Noces de grillons LÓRÁND HEGYI L'oeuvre exécutée en 1948 est un travail synthé­tique de la peinture hongroise entre 1945—50. Elle est l'oeuvre représentative de „l'époque de Szent­endre", de l'artiste durant de 1933 jusqu'à 1950. Suivant leurs éléments et leur conception primaire­décorative, les peintures de cette période du travail de Dezső Korniss construisent leurs structures des motifs populaires-traditionnels. Dezső Korniss et Lajos Vajda, adhéré à lui depuis 1935, ont nommé ce système créateur „schématisme surréaliste con­structif". Par cette dénomination ils ont exprimé l'exigence d'une nouvelle synthèse picturale. Parallèlement aux Noces de grillons sont nées les calligraphies figuratives de Korniss. Ces oeuvres s'attachent avec plus de force au courant décoratif du surréalisme, surtout à l'art de Miro. Les Noces de grillons est à considérer comme une synthèse des deux domaines intéressant l'ar­tiste à ce temps-là: celui des structures primaires constructives-décoratives et celui des problèmes calligraphiques-surréalistes. Le champ du tableau est fondamentalement hori­zontal. Dans sa répartition sont à découvrir les règles de la section dorée (la proportion 2:3=3:5 se fait valoir dans les proportions de la hauteur). La ligne de l'„horizont", divisant horizontalement le champ, est l'axe ordonnateur principal. Sus cela se stratifié un rythme des couleurs rouge­blanc ou rouge-noir. La même ligne horizontale signale le champ des trois figures principales et des six petites figures. Cet arrangement horizontal est différencié par un mouvement ondulatoire. Cela découle de l'emploi des taches cinabres et du pla­cement des motifs portant la couleur rouge. A gouche et à droite du motif vertical central est vi­sible un motif se déplaçant en haut et en bas. Ces deux derniers motifs accompagnent le mouvement ondulatoire. (Ils se placent aux bords de ces lignes ondulées.) Ces deux figures ont trait en premier ordre à motif vertical central. La ligne liant les deux figures traverse la tache orange-noire placée au centre du tableau, un motif d'insect, caractéris­tique pour Korniss. Cette petite surface intensive sert de l'intermédiaire entre les cotés gauche et droit, ainsi qu'entre les deux motifs — mentionnés plus haut — diagonalement placés. En même temps, elle continue le rang des petites figures, par conséquent elle s'y entremet de nouveau. La structure intérieure du motif vertical central est aussi renforcée par cet élément pictural. Les cou­leurs blanche et grise ont un rôle rythmique impor­tant. La couleur blanche assure au système un ryth­me continuel et régulier. Dans toute la structure du tableau il est important que la „lecture" exige un passage devant le tableau. La ligne formée par les petites figures aident justement cette „lecture". Les trois grands groupes de motifs verticaux for­ment le système fondamental de l'oeuvre, les appli­quant naturellement à l'axe horizontal. Cela est dif­férencié par la ligne ondulée, par l'aménagement diagonal et le rythme régulier de la couleur blan­che. Au moment d'un approchement deviennent „li­sibles" les valeurs picturales représentées par les petites figures, et les systèmes de couleurs. Cepen­dant, en ce moment c'est le rythme du passage devant le tableau qui devient décisif. Le placement des petites figures prend en considération ce mou­vement horizontal. La structure est l'unité de plusieurs systèmes se ratifiant l'un sur l'autre. En conséquence du mou­vement, la structure décorative primaire et le ni­veau des motifs sont en rapport continuel. Les mouvements peuvent être différents : un mouvement fictif à l'intérieur du tableau (réalisé par le rap­port des couleurs), et le mouvement du spectateur pendant la lecture du tableau (mouvement physique concret devant le tableau, et les voies de „lecture" suivies par les yeux). Au niveau des motifs entre le problème de l'ab­surdité. Le tableau forme des insects de caractère antropomorphe, en proportion gigantesque. Le pla­cement vise nécessairement à une place, pareille d'une scène de théâtre, où, au lieu des hommes, ce sont les êtres du micromonde qui reçoivent des rôles. Par la préciosité et l'élégance de la concep­tion du peintre, les éléments surréels, grotesques, absurdes deviennent de plus en plus absurdes. Cela porte en deux directions. D'une part, l'élément irra­tionnel se fortifie. D'autre part, le dépassement de ce motif irrationnel se réalise aussi, parce que l'artiste, lui-même, crée le lieu où se produit tout l'événement pictural. Le peintre a l'air de se re­tirer, de céder la place aux êtres grotesques. En réalité, la tension se produit de la présence de l'artiste, de la présence du rationalisme rédacteur; ainsi tous les éléments du tableau sont fixés, même celui de l'absurdité.

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