Janus Pannonius Múzeum Évkönyve 17-18 (1972-1973) (Pécs, 1975)
Művészettörténet - Hárs, Éva: Kmetty János művei a Janus Pannonius Múzeumban. (Gyűjteményismertetés)
KMETTY-MÜVEK 273 dans l'interprétation plus moderne, plus large du genre nature morte. Notre musée conserve plusieurs variations excellentes des natures mortes ,,avac chevalet", ,,avec miroir", „commode", „coiffeuse". La majorité des tableaux réalisés en 1950 et en 1951 sont des pastels. Sur ceux-ci la surface veloutée de la craie dissoud un peu la composition sévère et donne l'impression un peu plus tendre. Tel est son tableau intitulé „Cruche rouge" (tableau 18). Sur quelques unes de ces natures mortes apparaît même la figure de l'artiste ou bien une peinture au chevalet, ou une statue sur la table représente l'artiste (tableaux 51, 52, 53). Ce sont des exemples caractéristiques du travail d'atelier continuel, du contrôle de soi exigeant et incessant. La Galerie est en possession de deux des paysages, huiles de la jeunesse de l'artiste. L'un en était peint vers la fin des années vingt: „Détail de village" (tableau 3), qui est un tableau ayant une composition caractéristique, constructive. Entre les surfaces fermant des plans géométriques des toits et des façades des maisons, le feuillage large des arbres bas se simplifie en globes et les peupliers s'élevant dans les hauteurs assu T rent les contrepoints verticaux de la composition. Quoique la représentation du détail du village soit riche e:i sentiment, et le rapport intérieur entre artiste et paysage soit évident, ce sont pourtant les qualités du tableau visant à la composition consciente, à la conception résumant et abstrayant la vue qui sont encore plus importantes. Un autre tableau porte le titre „Rue de Szentendre" dont une variation était exposée au Salon de la Galerie Fränkel en 1937. Le tableau du musée devait être peint avant cette exposition. Les petites maisons caractéristiques, avec leurs façades aux petites fenêtres et leurs vieilles palissades embrassent ici une place assez large, fendue en deux par un poteau électrique, placé un peu è gauche du centre. Deux figures — un homme et une femme — traversent cette place et ainsi le calme ensommeillé de la petite commune est un peu mis en mouvement. Même sur cette composition descriptive le point principal de la composition dirige l'attention vers le milieu du tableau. Les figures sont placées au point de section des linges transversales ; devant celles-là se dresse un arbre haut, svelte dont le feuillage conduit le regard au dessus des maisons jusqu'à la tour d'une église lointaine. Quelques aquarelles très fraîches datent de la période du repos d'été des années 1949—51. Elles sont nées apparemment d'un geste rapide de l'artiste et remplissent toute la surface du papier des blues et verts vibrants, très gais. La méthode fraîche, exigeant une technique rapide, n'empêche pas l'artiste de peindre des tableaux consciemment composés. Le speciale immédiat était ici aussi la base de l'expérience du peintre mettant en mouvement l'idée picturale. Le peintre l'a retouché suivant sa propre manière de voir intérieure (tableaux 25, 27). Parmi les tableaux figuratifs le tableau „Femme avec verre" est à relever en premier lieu. C'est le tableau que notre musée a acquis pour en enrichir l'exposition permanente de la Galerie. Ce tableau excellent est à considérer comme un de ses chefs-d'oeuvre; il représente l'art progressiste de notre pays des années 1914—16. Il reflète la conception picturale des peintures de la période activiste de Béla Uitz et de Sándor Bortnyik. Son expressivité se montre dans les durs contrastes du clair-obscur. Dans la conception du visage et du vêtement se présente déjà l'exigence d'une composition constructive. Par rapport à ce portrait, l'huile intitulée „Cuisine de tante Móricz", datée des années 1937—38, a une conception traditionelle. Une des variations de ce tableau figure aussi à l'exposition Kmetty de la Galerie Fränkel en 1937. La composition, conservée dans notre collection représente un simple intérieur de cuisine, au fond de laquelle on voit une femme coiffée d'un mouchoir, devant le four, tournant le dos au spectateur. Par rapport à la force expressive du tableau précédent, ici on ressent le calme, le rendu perspectif traditionnel. Dans l'arrangement des objets et dans la conception du „thème", le peintre construit, sur ce tableau aussi, sévèrement; il accentue, relève quelque chose suivant l'exigence du sujet. „L'autoportrait au chapeau" de János Kmetty de 1967 est venu à la collection par l'achat du Ministère de l'Instruction Publique. Le portrait exécuté au coeur des années soixante prouve qu'il suivait conséquemment le chemin du cubisme, entrepris dans sa jeunesse. L'Autoportrait est bâti sur des plans de triangles: le visage, la main, les éléments du fond sont construtis tous dans le système fermé de triangles voisinant l'un à l'autre. En même temps, une troisième dimension se dégage des contacts des plans, c'est le volume intégré dans l'espace, on pourrait dire, la corporéité de la tête. Le même problème préoccupait l'artiste sur sa charbonnée exécutée en 1953 (tableau 41). Cette année-là il penchait longtemps sur l'observation de soi et sur le rendu de son autoportrait. Il prépara plusieurs dessins â la plume dont puatre sont conservés dans notre musée. Ces études sont témoins du rendu fidèle de la nature. Le peintre recherchait les caractéristiques de son propre visage, derrière les changements de sa mimique l'essentiel de son caractère. Sur une feuille il dessinait 5—6 têtes; sur l'une il ouvrit sa paume, représenta ses doigts par quelques lignes et taches caractéristiques. Sur ce dessin on peut voir le rendu simultané du visage