Levéltári Közlemények, 40. (1969)

Levéltári Közlemények, 40. (1969) 2. - Vajay Szabolcs: A sisakdísz megjelenése a magyar heraldikában / 279–287. o.

A sisakdísz megjelenése a magyar heraldikában 287 d'armoiries identiques. Ce signe spécifique passera, plus tard, aussi sur les sceaux, tandis que l'héraldique des sceaux équestres du 13

e siècle ne reproduit que des boucliers ou des drapeaux armoriés. Les tournois ont été implantés en Hongrie par la dynastie française des Angevins, héritière des Arpadiens éteints en 1301. Pour faire valoir ses droits, le prétendant Charles Robert devait d'abord vaincre ses rivaux aspirant au trône, puis s'affirmer contre ses puissants sujets insoumis. La consolidation du pouvoir ne s'accomplit définitivement qu'en 1318, date que l'auteur considère comme aussi celle du premier tournoi tenu en Hongrie, à l'occasion des noces royales. Il suggère, par la suite, d'autres dates possibles qui représentaient autant d'occasions pour octroyer le privilège de nouveaux cimiers. Un premier spécimen de ces privilèges nous parvient de l'an 1326, octroyé au moment de la fondation d'un ordre de chevalerie hongrois, par ailleurs très peu connu : la Milicia s. Georgii Martyris. L'auteur évalue à une centaine le nombre possible des octrois ayant été concédés au cours du 14

e siècle. Une cinquantaine en est connue ou détectable grâce aux sceaux à cimier. Ce procédé d'individualisation allait de pair avec la désintégration des clans qui se ramifiaient en familles. Cela signifie aussi un profond changement de la structure sociale: les puissants clans, rivaux du roi, se morcellent en familles, soumises au souverain. L'oligarchie redoutable se transforme ainsi en une aristocratie aulique qui obtient ses signes distinctifs grâce au bon plaisir du souverain. L'évolution héraldique fait donc fonction ici d'un indice psycho-social de la nouvelle stratification. L'emblème reçu par la grâce royale prime, plus d'une fois, le symbole ancestral des clans, se substituant à lui, à part entière. En tant qu'un indice de cette mobilité, l'héraldique vient ici à l'aide du sociologue et complète le panorama brossé par l'historien, en tirant au clair ces aspects si souvent négligés des analyses historques que sont la motivation psychologique et le comportement social des temps révolus.