Levéltári Közlemények, 37. (1966)
Levéltári Közlemények, 37. (1966) 2. - Kubinyi András: Budai és pesti polgárok családi összeköttetései a Jagelló-korban / 227–291. o.
Budai és pesti polgárok családi összeköttetései a Jagelló-korban 291 dire une couche de patriciens pouvait être distinguée outre les couches de la plèbe et de la bourgeoisie moyenne. Bien que l'existence d'une couche de patriciens ne pût être démontrée, ce qui semble être évident, étant donné la durée d'existence très courte de ces familles, une telle couche existait en fait. Les personnes appartenant à cette couche devaient jouir des privilèges, comme les diplômes rédigés à cette époque par les chancelleries municipales de Buda et de Pest, conféraient, au lieu du titre de le bourgeoisie moyenne »providus«, le titre »circumspectus« à ces personnes. Cettre couche de patriciens n'était pas homogène. A Buda, elle se composait en moitié d'Allemands et en moitié de Hongrois, comme le conseil municipal de ces villes était paritaire formé des représentants au nombre égal de ces deux nationalités. (Parmi les Allemands on trouve parfois quelques Polonais, parmi Tes Hongrois des éléments italiens, sud-slaves et espagnols). La majorité des familles patriciennes allemandes se constituait de commerçants à longue distance, d'importateurs de draps, celle des Hongrois (et à Pest, à majorité hongroise, le gros des particîens) se composait de commerçants de bestiaux, de négociants en vins, du commerce intérieur national, de même que d'employés à la cour. Des éléments appartenant à l'artisanat ne s'y trouvaient guère et das les cas rares, c'étaient les représentants d' artisanats dans le cadre desquels les artisans s'occupaient en dehors de la production aussi du commerce de leurs produits (p. e. orfèvres, pelletiers, tailleurs, bouchers intéressés dans le commerce des bestiaux et des peaux, de même que des boulangers de petits pains, marchands de farine possédant des moulins). Leur proportion atteignit à peine un tiers des patriciens dans toutes les deux villes. La même proportion peut être observée pour les charges de conseillers municipaux. Cela bien posé, l'auteur examine la descendance des familles qui semblent offrir les exemples les plus intéressants. Ces examens permettent à l'auteur de poser en fait que les mariages entre les représentants des couches de patriciens hongrois et allemand étaient plus que rares, parmi les bourgeois moyens et petits bourgeois des deux nationalités le mariage ne peut guère être démontré. Cet exclusivisme ne caractérisait pas les différentes nationalités seulement pratiqué envers le représentant de l'autre nationalité, mais il s'observait aussi parmi les diverses couches sociales de la bourgeoisie dans les deux villes. C'est tout au plus si une personne d'une condition plus modeste, d'une couche inférieure a épousé parfois une veuve riche, étant parvenue ainsi à être comptée parmi les patriciens, ne laissant en règle de descendants. Les patriciens commerçants à longue distance ne contractèrent guère mariage fréquemment avec les personnes issues de familles patriciennes d'artisans même d'origine allemande. Les riches commerçants de draps allemands de Buda choisissaient leur épouse parmi les descendants de familles de condition identique de quasi l'entière aire linguistique sud-allemande, de la Suisse à Cracovie et de Breslau à Vienne, ce qui est bien compréhensible, car ils étaient venus, eux aussi, de ces régions à Buda. Leurs rapports familiaux coïncidaient quasi complètement à leurs relations commerciales. Ils sont unis par des liens étroits aux patriciens des villes allemandes de la Hongrie, en premier lieu de Pozsony, située sur le chemin de l'occident, de Kassa, sur le chemin allant vers le Nord et depuis le tournant du siècle aux patriciens des villes saxonnes de la Transylvanie. Le même s'observe chez les patriciens hongrois, tout particulièrement de ceux de Pest. Ceux-ci choisissaient leur épouse de familles de commerçants des villes hongroises les plus importantes. L'union aux familles de propriétaires moyens, aux familles nobles considérées était aussi fréquente parmi les Hongrois. Le rôle de la noblesse était particulièrement important dans les deux villes. Comme le nombre des paysans jouissant de privilèges nobiliaires et des petits nobles vivant dans ces deux villes était considérable, nombreux étaient les citoyens et fréquentes les unions entre personnes appartenant à la plèbe jouissant des privilèges nobiliaires. (Les patriciens s'alliaient aux familles nobles riches et les citoyens de la plèbe à la petite noblesse.) Les nobles immigrés dans les villes et ayant acquis la qualité de citoyen, ne vivaient, cependant, de leurs terres — s'il en avaient — mais de leur commerce ou de leur industrie. Les artisans choisissaient avant tout dans leur propre milieu, de la même branche leur épouse, circonstances favorisées aussi par les règles de la corporation. Les rapports d'union avec les familles d'autres villes, de la même industrie étaient cependant aussi fréquents, ce qui se démontre chez les allemands pour toute l'aire linguistique sud-allemande. Une parenté relativement nombreuse peut être relevée dans les familles poursuivant des branches d'industrie différentes. Le gros de la population des deux villes a été donné par la couche de la plèbe hongroise. Celle-ci entretenait des relations de famille en partie avec la paysannerie des bourgades et des villages voisins, en partie avec la paysannerie (et la petite noblesse) de la Hongrie méridionale fort peuplée, ce qui est bien évident, comme les deux-tiers de la population de la capitale -talent originaires des ces deux régions. 8*