Levéltári Közlemények, 37. (1966)

Levéltári Közlemények, 37. (1966) 2. - Komjáthy Miklós: I. Károly király állítólagos pecsétnyomója : oklevéltani és kormányzatttörténeti adalék / 207–226. o.

226 Komjáthy Miklós: I. Károly király állítólagos pecsétnyomója LE PRÉTENDU CACHET ROYAL DE CHARLES I (Données diplomatiques et d'histoire de chancellerie) Miklós Komjáthy La direction - générale des Archives Nationales Bavaroises informa la direction des Archives Nationales de la Hongrie qu'elle était entrée en possession du cachet royal de Charles I, roi de Hongrie qui eut disparu en 1330 pendant la campagne désastreuse de ce roi menée contre Bazaraba, voïvode roumain. Après l'étude des photographies prises et des empreintes de cire faites de ce cachet, l'auteur de l'étude a constaté, avant tout, que ce cachet ne pouvait être celui perdu pendant la campagne de Valachie, car l'effigie et la légende ne correspon­daient pas à l'effigie et la légende du cachet disparu, mais à celles du premier cachet de Charles I. Cependant, le cachet conservé à Munich ne pouvait être ce cachet non plus, car d'après les données diplomatiques, le premier cachet de Charles I avait été détruit au tournant des années de 1322—1323 et notamment pour la raison que ce cacher servit à »commettre nombre cas d'infidélité«. Ces données diplomatiques sur l'infidélité ont été expliquées jusqu'à présent dans le sens que plusieurs documents avaient été falsifiés par abus de ce cachet. Toutefois, pas un seul document faux n'avait pas été retrouvé encore. Quel sens devrait être donc donné au mot »infidelitas« des documents? Le premier cachet royal de Charles I fut-il vraiement détruit ou non? Charles I de la maison d'Anjou, qui n'était descendant de la dynastie arpadienne éteinte en 1301 que par sa grand-mère, n'était reconnu roi de Hongrie dans la première décennie de son règne que par une fraction des seigneurs hongrois. Une atrre fraction des Hongrois reconnut d'abord Venceslas, prince de la Bohême, puis Otton, prince bavarois, tout deux descendants des Arpads en ligne féminine. Toutefois, après le désistement de ces deux princes, Charles I dut attendre encore une dizaine d'années, jusqu'à la mort de l'oligarque le plus puissant, Mathieu Csák, survenue en 1321 pour être reconnu roi de Hongrie. Fidélité et infidélité sont re­prises à tout temps par les diplômes de Charles I rédigés dans ces deux décades d'anarchie, ne fût-ce que pour la seule raison que le camp des fidèles et des infidèles était encore dans une fluctuation permanente. Dans son étude, l'auteur passe en revue tous les critères extérieurs et inhérents des diplômes royaux de l'époque, qui reflètent fidèlement, avec précision et quasi immédiatement le tournure des érvénements politiques et sociaux, chacurne des étapes de la con­solidation progressive du règne de Charles I. Le plus important parmi ceux-ci est la disparition de la suite de dignitaires devenue une formalité des diplômes des Arpads indiquant l'époque, puis la réapparition de celle-ci, d'abord occasionnellement, sans forme et non à la place cou­tumière, finalement, après l'avènemet définitif du roi Charles I, dès le janvier 1323, simultanément à la mise en usage du nouveau cachet, on peut relever la réapparition définitive de celle-ci dans la forme usuelle et dans son intégralité. Les conjonctures politiques avaient donc une influence considérable sur la pratique diplo­matique: dans le cadre de celle-ci, une importance immense revint au cachet royal. Et tout bien considéré, combien grand était le nombre des fidèles devenus plus tard infidèles au roi qui reçurent des dons apanagers et combien nombreux étaient les infidèles qui firent preuve plus tard de loyalisme et reçurent des dons par lettre de privilège confirmés par le premier cachet royal de Charles I, il n'est pas donc étonnant que ce cachet qui »confirmait« des mesures très souvent diamétralement opposées, est tombé en discrédit. L'ancien cachet dut être détruit après la consolidation du pouvoir royal et tous les documents valides durent être l'objet d'un nouveau diplôme muni du nouveau cachet royal. Tout cela démontre le bien-fondé des données selon lesquelles le cachet fut détruit — d'où il résulte que le cachet en possession des Archives Na­tionales Bavaroises n'est pas le premier cachet authentique de Charles I. Ce cachet est une cont­refaçon du cachet, l'une des celles fabriquées en premier lieu au XVIIIe siècle à l'aide de l'empreinte prise d'un cachet de cire authentique. Les illustrations publiées: 1. L'envers du cachet de Munich, 2. Revers du cachet de Munich. 3. L'envers de l'empreinte de cire du cachet de Munich, 4. Revers de l'empreinte de cire du cachet de Munich. 5. L' envers du sceau pendant du diplôme du 10 octobre de 1310 de Charles I. 6. Revers de celui-ci.

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