Levéltári Közlemények, 33. (1962)
Levéltári Közlemények, 33. (1962) 1. - Szűcs László: Adalékok a bécsi központi levéltári anyag Ausztria és Magyarország közötti felosztásának történetéhez, 1875–1918 / 27–42. o.
42 Szűcs L. : Adalékok a becsi központi levéltári anyag felosztásának tocténetéhez Les exigences hongroises ont été formulées par Pauler sur la base du principe de la provëniance territoriale, tandis que les autorités autrichiennes, sans connaître encore le principe de la provëniance archivistique, ont pris position en faveur du maintien nécessaire de l'unité, et de l'indivisibilité des archives, et n'ont consenti que la remise de quelques fonds d'origine expressément hongroise. La discussion a pris une tournure particulièrement aiguë au sujet de la divisibilité du matériel conservés aux archives de la Chambre royale de Vienne. Mais d'une façon bien caractéristique de la situation après le compromis, cette question comme tant d'autres devait, au lieu d'être réglée, devenir un sujet de luttes politiques. Pendant 30 années, et suivant la situation politique générale, on piétinait donc sur place ou progressait très lentement vers une solution du problème de la division des archives centrales. Ainsi, grâce à l'intervention de Benjamin Kállay, ministre des Finances de l'Empire, et de Louis Thallóczy, directeur des archives de la Chambre royale, tous deux d'origine hongroise, et surtout par suite du geste que les autorités autrichiennes avaient eu à l'égard de l'État hongrois fêtant le millénaire de sa fondation, un accord favorable aux exigences hongroises a été conclu en 1897, à l'échelon des spécialistes. En vertu de cet accord, le gouvernement hongrois a entrepris les travaux préparatifs de la division des archives de la Chambre de Vienne. Durant plus de quinze années, avec la collaboration d'archivistes hautement qualifiés, on poursuivait l'établissement de bordereaux relatifs aux documents intéressant spécialement la Hongrie, et dressait des copies de certaines parties de volumes plus importants. Mais les autorités autrichiennes ayant entretemps adopté une autre position, la répartition effective des archives et la remise des . documents ont été successivement retardées, de sorte que jusqu' à la dissolution de la Monarchie, survenue en 1918, les archives centrales de Vienne ont conservé leur unité. Après la guerre mondiale, une convention archivistique a été enfin conclue, en 1922, par les deux États définitivement séparés, sur la base du principe de la provëniance, déjà généralement adopté à cette époque. Au cours des négociations, la question de la division thématique des unités d'archives organiquement constituées n'a même plus été débattue d'une façon sérieuse. Aussi la remise des documents a-t-elle été fort limitée, mais vu le passé commun et les relations politiques des deux pays, l'État hongrois s'est vu accorder certains privileges concernant les recherches à effectuer dans les archives historiques, jadis communes, de Vienne.