Levéltári Közlemények, 32. (1961)

Levéltári Közlemények, 32. (1961) - Csóka J. Lajos: A pannonhalmi alapítólevél interpolálása / 83–99. o.

A pannonhalmi alapítólevél interpolálása 99 щенные святому хранителю аббатства, св. Мартину, а также ряд совпадений интерпо­ляции с предисловием Отло. — На основе всего этого автор предполагает, что Хартвик был лицом, которое на основе своего опыта и знаний составил совместно с аббатом Петром новую, интерполированную грамоту, содержащую подробные указания о десятине, кото­рая — как предполагается — в подлинной грамоте упоминалась лишь мимоходом. Доказательством возникновения интерполяции около 1100 г. служит и то, что примененная на грамоте печать была использованная начиная с 1091 г. печать немецкой императорской канцелярии, переписывание которой нарочно сделалось неразборчивой и которая также могла оказаться в Венгрии через Хартвика. Автор предполагает, что интерполяция возникла в 1102 году, так как в булле папы Пасхалиса II, изданной в пользу монастыря Паннонхалма в конце 1102 г., уже по всей вероятности использовалась эта грамота, которая была доставлена и в Рим в 1102 году. L'INTERPOLATION DE LA CHARTE DE FONDATION DU COUVENT DE PANNONHALMA J. Lajos Csóka Pannonhalma, au nord de la Transdanubie, non loin de la ville de Győr, fut depuis 'le XI e siècle le centre administratif et spirituel de l'ordre des Bénédietins de Hongrie. Les précieuses archives de l'archiabbaye conservent plusieurs centaines de diplômes du moyen âge, se rapportant à l'histoire de l'abbaye et de l'ordre des Bénédictins hongrois. La charte de Pannonhalma fondant l'abbaye date de 1001 et est attribuée au roi Etienne I {997—1038); c'est le plus ancien de ces diplômes. Etienne I y garantit au couvent les privilèges ecclésiastiques de Montecassino, et lui fait également don des dîmes du comitat de Somogy, qui revenaient jusque-là à Févêque de Veszprém. Dès le siècle dernier, l'authenticité de la charte de fondation a été mise en doute par la paléographie historique. Par l'examen de certains éléments de la forme et du contenu, on établit qu'il s'agit là non pas d'un exemplaire original, mais d'une copie ultérieure, l'interpolation en certains points ayant eu pour but d'assurer au couvent les dîmes de Somogy, qui étaient une source considérable de revenus. L'article détermine la date jusqu' à présent discutée de l'interpolation, ainsi que la personne de son auteur. D'après lui, le véritable auteur de l'interpolation fut Hartvik, évêque de Győr et lui­même bénédictin, qui effectua l'interpolation avec l'abbé Péter de Pannonhalma en vue de défendre leur droit à la dîme, contesté par l'évêque de Veszprém Máté. Hartvik, qui avait été moine bénédictin à Hersfeld puis abbé au même couvent et devînt finalement archevêque de Magdebourg, perdit son archevêché au cours de la querelle des investitures et vint, à la fin du XI e siècle, s'établir en Hongrie où il fut nommé évêque de Győr. Personnalité également marquante sur le plan littéraire et dans la vie publique, il écrivit aussi la légende du roi Etienne I qui venait d'être canonisé. Sa participation à l'inter­polation est rendue probable par le fait que des questions de dîmes l'avaient jadis opposé déjà à l'archevêque de Mainz, quand il était encore abbé à Hersfeld; sachant cela, l'abbé de Pannonhalma pouvait bien s'adresser à lui, pour lui demander conseil. Cherchant à éclaircir le rôle de Hartvik, l'auteur tire argument de plusieurs comparaisons de textes pour démontrer: a) que Hartvik connaissait la biographie de Saint Boniface, dans l'introduction de laquelle l'auteur, Othlo flétrit certains évêques contestant le droit à la dîme des couvents; b) qu'il existe, dans la charte interpolée, de nombreuses concordances avec d'autres écrits et lectures de Hartvik. Les passages relatifs à Saint Martin, patron de l'abbaye, également accentués dans l'interpolation et dans la légende de Saint Etienne, ainsi que plusieurs concordances entre l'interpolation et l'introduction d'Othlo, ont ici une valeur particulièrement probante. C'est ce qui permet à l'auteur de supposer que Hartvik, recommandé par son expérience et ses connaissances, fut celui qui, ensemble avec l'abbé Pierre, fit le nouveau diplôme interpolé. Celui-ci traite en détail la question des dîmes, qui ne devait être que mentionnée dans la charte originale. La preuve de ce que l'interpqlation a eu lieu vers 1100, est fournie par le sceau circulaire de la chancellerie impériale allemande, dont on s'est également servi pour la charte. Ce sceau, utilisé depuis 1091, mais rendu illisible, devait être apporté en Hongrie par Hartvik. La date de l'interpolation est fixée à 1102 par l'auteur: le pape Paschalis devait, en effet, tenir déjà compte de ce diplôme parvenu à Rome en 1102, dans sa bulle émise en faveur de Pannonhalma à la fin de la même année. 7*

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