Levéltári Közlemények, 31. (1960)

Levéltári Közlemények, 31. (1960) - Bakács István: A családi levéltárak szerkezeti problémái / 160–174. o.

174 Bakács István: A családi levéltárak szerkezeti problémái LES PROBLÈMES STRUCTURAUX DES ARCHIVES DE FAMILLE István Bakács A l'examen de l'origine des documents conservés aux archives de famille, on trouve que ceux-ci sont dûs soit à l'activité personnelle des membres de la famille, soit au fait qu'une terre forme la propriété d'une personne ou d'une famille données. Les documents des membres de la famille sont produits organiquement, la correspondance personnelle, les actes de propriété, etc. s'intégrant, depuis le moment de leur établissement, à ceux d'un caractère analogue, produits à une époque antérieure. D'autre part, le fait qu'une terre soit en possession d'une famille, sera nécessairement la source de la production, outre­les actes de l'établissement des droits, de documents relatifs aux serfs vivant sur la pro­priété, à la gestion économique, aux domaniers des terres en question, etc. Bien que ce genre de documents ne puissent pas être séparés de l'activité du membre de la famille gérant la propriété, ils ne sauraient non plus être considérés comme de simples parties de son fonds, leur validité juridique s'étendant aux générations successives de la famille. Ces documents, se transmettant par succession avec le droit* de propriété de la terre, feront également partie du fonds des descendants plus lointains. Il est évident aussi que les documents ainsi formés deviennent sans cesse plus nombreux au cours des successions et que les documents produits plus tard s'intégreront organiquement à ceux d'une époque antérieure. Au cours du classement du matériel, ces genres de documents se transmettant de génération en génération peuvent, d'après l'auteur, se répartir en trois fonds. Dans le premier seront classés les actes d'établissement de droits (y compris les affaires posses­soires) et tous les documents ayant trait aux biens-fonds de la famille, à ses modifications,. ainsi qu'à l'histoire de la famille : en général ceux qui ont une validité se transmettant par succession, et qui ne peuvent donc pas être reliés à une propriété définie. Le second fonds comprendra les documents relatifs à la gestion des propriétés, à l'exploitation économique, à l'exercice des pouvoirs publics, et aux oeuvres sanitaires, culturelles et sociales, soit les documents issus du droit de propriété de l'ensemble des biens-fonds. Un troisième groupe réunit enfin les fonds indépendants constitués par les documents, relatifs à la possession de chaque propriété (domaine) prise à part. L'ordre des documents classés et enregistrés par la famille au cours des siècles sera respecté, à condition qu'il comporte un classement par catégories ou qu'un registre subsiste de ces documents; on les considère alors comme formant une collection indépen­dante; du point de vue de l'enregistrement, on les traite,comme des fonds à part. Les documents ne pouvant pas être classés dans le fonds d'un membre de la famille, d'une propriété, ou dans celui de la gestion de la propriété, constitueront une collection indé­pendante. Dans les archives importantes des grands domains ayant employé un archi­viste, les archives elles-même produisent naturellement un fonds à part. En général, le matériel dépassant un ou deux dossiers mérite non seulement d'être classé, mais aussi d'être divisé en fonds. La constitution de ceux-ci ne saurait point dépendre du nombre des documents qui y appartiennent : quelques documents peuvent déjà former un fonds. Les documents produits par les membres de la ligne col­latérale de la famille devront toutefois être réunis en une collection unique, pour éviter l'éparpillement excessif des archvies. D'après ce qui précède, les archivés de famille peuvent être divisées dans les fonde suivants: 1. Collection de documents classés par la famille 2. Fonds de documents concernant l'ensemble de la famille 3. Fonds relatifs au droit de propriété des biens-fonds (domaines) 4. Fonds des membres de la famille, et collection formée des fragments de fonds de plusieurs membres de la famille 5. Fonds relatifs à la gestion de la propriété 6. Fonds des archives de famille (éventuellement) 7. Collection de documents variés. Les archives de famille constituent donc, dans leur ensemble, une formation organique, car les fonds des membres de la famille se trouvent reliés entre eux par le fait de la descendance, et ceux des propriétés par la possession commune au oours des générations, qu'il s'agisse d'une même famille ou de familles différentes, dans le cas d'alliances ou de mutations. Toutefois, il ne faut pas les considérer comme un fonds unique, si l'on veut faire ressortir le caractère organique de la production des documents relatifs aux membres de la famille, aux bien-fonds, et aux organes de la gestion des propriétés.

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